« Ne vous laissez pas intimider par les parasites qui vivent de l’État ». À Davos, dans un discours débité à toute vitesse face à Klaus Schwab, Javier Milei a voulu sauver « l’Occident » des dangers d’un capitalisme trop régulé. Il a suscité beaucoup de réactions — et quelques applaudissements gênés. Nous traduisons et commentons la première sortie internationale du paléolibertarien à la tête de l’Argentine.
« Entre la mafia et l’État, je préfère la mafia ».
Vu d’Europe, la brutalité du phénomène Javier Milei paraît difficilement compréhensible. D’où vient-il, que représente-t-il ? À partir de 10 citations particulièrement violentes et significatives, Pablo Stefanoni, qui a pu s’entretenir avec Milei, tente de tracer les contours d’une personnalité qui semble rejeter toute limite.
Qui gagne ? Qui perd ? Les élections du 23 juillet en Espagne ont défié la plupart des pronostics et le vainqueur n’est peut-être pas celui que l’on croit. Dans une perspective fouillée, Pablo Stefanoni tente d’expliquer aussi bien l’amère victoire de la droite que la douce défaite du camp progressiste.
Après la condamnation puis le renoncement de Cristina Kirchner, l’Argentine traverse un drôle d’interrègne. Le Président Alberto Fernandez est fragilisé et la droite veut récupérer le pouvoir en 2023. Dans cet imbroglio, beaucoup — presque tout — semble reposer sur la figure centrale de Cristina, ou « la Jefa », qui n’a pas encore dévoilé toutes ses intentions. Une plongée au cœur de la machine politique de Buenos Aires signée Pablo Stefanoni.
Hier, en l’espace de quelques heures, l’exécutif du Pérou a changé. Après une tentative de dissolution, le président Pedro Castillo s’est retrouvé en état d’arrestation. Sa vice-présidente, Dina Boluarte, a appliqué la succession constitutionnelle. Signe d’une crise chronique à Lima, c’est la troisième fois en cinq ans.
Au cours des dernières décennies la gauche a vu son image se modifier, bien loin de la révolte, de la désobéissance et de la transgression qu’elle était censée incarner historiquement. Le terrain perdu sur la canalisation de l’indignation sociale a été conquis par une certaine droite, qui se révèle de plus en plus efficace dans la remise en cause du « système ». Nous avons affaire à des nouvelles droites qui disputent désormais à la gauche la capacité de s’indigner face à la réalité et de proposer des moyens de la transformer. Nous publions les bonnes feuilles du dernier livre de Pablo Stefanoni.