Impression d’été : les législatives anticipées ont plongé les Français dans un intense tourbillon — qui n’aurait finalement débouché sur rien.
Pourtant, l’absence de victoire du RN comme les difficultés à faire émerger une coalition masquent un symptôme plus profond.
Nous allons vivre un « été vintage »—par Olivier Roy.
Olivier Roy
Directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EHESS
Olivier Roy est directeur de recherche au CNRS et directeur d'Études à l'EHESS, spécialiste de l'islam.
Il a enseigné à l’Institut d’études politiques de Paris, et dirige depuis 2009 le programme Méditerranée de l’Institut universitaire européen de Florence.
O. Roy est l'auteur de nombreux ouvrages comme L’Échec de l’islam politique (1992), Les Illusions du 11 septembre (2002), Le Djihad et la mort (2016), ou encore L'Aplatissement du monde. La crise de la culture et l'empire des normes (2022).
Rassemblement National : généalogie d’une résistible ascension avec Olivier Roy, Ivanne Trippenbach et Félicien Faury
Les législatives 2024 à l’échelle pertinenteParia du système politique français il y a quelques années, le RN est aux portes du pouvoir avant le deuxième tour des législatives. Cette ascension n’était pas irrésistible. Comment les choses ont-elles basculé à ce point ? Entre conjoncture politique et stratégie, plongée au cœur du système Bardella-Le Pen avec Olivier Roy, Ivanne Trippenbach et Félicien Faury.
Pour comprendre la percée de l’extrême droite en Europe et les dérives du centre, il faut mesurer les effets profonds d’une mutation anthropologique en cours en Occident : le découplage entre valeurs et cultures. Une pièce de doctrine signée Olivier Roy.
Le 5 avril 2019, Viktor Orban lançait depuis Budapest la campagne de son parti, Fidesz, aux élections européennes. Derrière les formules coup de poings et les diatribes anti-bruxelloises, entre un appel à une européanisation du politique et l’exaltation d’une « culture chrétienne », Olivier Roy et la rédaction du Grand continent décryptent la rhétorique d’Orban.
Dans une société sécularisée en quête de valeurs, chasser le religieux revient à en faire la proie des braconniers du fondamentalisme. Le problème de l’Europe est donc aujourd’hui de promouvoir non pas l’expulsion du religieux vers la sphère privée, mais au contraire la resocialisation et la reculturation du religieux. Un texte inédit d’Olivier Roy.