En même temps qu’il lui permet d’ensanglanter l’Ukraine, le système idéologique mis en place par Vladimir Poutine en Russie s’enlise, peine à mobiliser. Pour comprendre pourquoi, il faut faire un détour par Ibn Khaldûn et sa théorie des empires. Selon le sociologue Hamit Bozarslan, les échecs d’un récit fondé sur « l’idée nationale », qui peine à se transformer en « idéal », expliquent en partie pourquoi la guerre d’Ukraine n’est pas seulement territoriale.
Hamit Bozarslan
Directeur d'études à l'EHESS
Docteur en histoire sur l’Empire ottoman au XXème siècle et en sciences politiques sur le Moyen-Orient, Hamit Bozarslan est directeur d'études à l'EHESS et est membre du comité de rédaction des revues Cultures et Conflits et Critique internationale ainsi que de la Société asiatique.
Hamit Bozarslan a été allocataire de recherche au Centre Marc Bloch (1995-1997) et « visiting fellow » à l’Université de Princeton (1998).
Elu maître de conférence à l’EHESS en 1998, puis, en 2006, directeur d’études dans le même établissement, il a co-dirigé, avec Daniel Rivet et Jean-Philippe Bras, l’IISMM (Institut d’Etudes de l’Islam et des Sociétés du monde musulman) entre 2002 et 2008.
Elu maître de conférence à l’EHESS en 1998, puis, en 2006, directeur d’études dans le même établissement, il a co-dirigé, avec Daniel Rivet et Jean-Philippe Bras, l’IISMM (Institut d’Etudes de l’Islam et des Sociétés du monde musulman) entre 2002 et 2008.