Amériques

Long format

Poutine et Trump voudraient vassaliser l’Ukraine sans les Européens.

Mais l’Union détient encore l’une des cartes les plus fortes de la table des négociations.

Si elle tarde trop à la jouer, elle pourrait perdre la partie.

Lee Buchheit, l’une des sommités mondiales sur la question des dettes souveraines, formule une proposition simple et claire pour éviter de laisser les Empires se partager la mise.

Depuis quelques mois, une petite musique se fait entendre dans les milieux d’affaires européens  : le retour de Trump serait bon pour le business.

Pourtant, de la guerre commerciale à la suppression des agences, la présidence de Donald Trump a déjà des implications considérables sur la vie économique. Les mesures prises à Washington toucheront durement les entreprises européennes — et celles-ci auraient tort de négliger l’ampleur de la menace.

Pour la première fois depuis le 24 février 2022, les États-Unis définissent précisément une doctrine sur l’Ukraine, en endossant la position du Kremlin sur plusieurs points clefs tout en ouvrant la voie à de nouvelles sanctions pour déstabiliser l’économie russe.

Selon le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, l’Ukraine ne pourra pas récupérer ses frontières, ne sera pas membre de l’OTAN et les États-Unis ne seront pas impliqués dans la défense de son territoire.

Alors que Trump vient d’appeler Poutine, nous traduisons ce texte clef.

Face aux tarifs de Trump, Claudia Sheinbaum et Justin Trudeau ont peut-être gagné la première manche, mais la crise sur le continent nord américain est durablement installée. Un fragile couvercle a été posé sur la guerre commerciale — quand explosera-t-elle  ?

Avec León Krauze, nous explorons plusieurs scénarios sur la guerre des tarifs en Amérique et ses répercussions politiques.

Derrière le méga-projet immobilier de Trump à Gaza qui implique de «  nettoyer  » l’enclave des Palestiniens, il y a la pseudo-théorie «  formaliste  » du prophète des Lumières noires, Curtis Yarvin. Pour lui, il faudrait aller plus loin  : faire de «  GAZA  » une ville-entreprise, dont les actions pourraient s’échanger sur les bourses mondiales.

Nous le traduisons, le contextualisons et le commentons.

Pour gouverner les États-Unis et rester au pouvoir, Donald Trump a besoin de mettre en scène un rituel sacrificiel continu  : détruire l’Amérique et les Américains. Cette nouvelle politique n’a pas de stratégie. Elle ne cherche aucune fin. Elle absorbe toute forme d’opposition.

Ian Garner forge un concept pour saisir ce vertige  : la destruction spectaculaire.

Quelques jours à peine après le déclenchement d’une guerre commerciale par le président américain, Donald Trump a «  mis en pause  » les droits de douanes de 25  % annoncés sur les importations en provenance du Mexique. En échange, le Mexique s’est engagé à coopérer sur la sécurisation de la frontière. Nous traduisons les mots avec lesquels la présidente Sheinbaum a porté la discussion au bon niveau — en engageant avec succès le rapport de force.

Dans un discours adressé à la fois à ses concitoyens et aux habitants des États-Unis, Justin Trudeau a annoncé que le Canada répondrait à l’attaque commerciale de Trump en imposant des droits de douane de 25  % sur des produits américains d’une valeur de 155 milliards de dollars en encourageant les Canadiens à consommer localement. Alors que Trump et Trudeau doivent échanger dans la journée, nous traduisons ce discours clef qui pourrait avoir des conséquences majeures pour les deux pays.

Pour la nouvelle Silicon Valley, l’Occident est un espace vital.

En travaillant pour prendre Washington, le projet de la techno-droite autour de Trump est en train de réécrire le mythe le plus important de l’Amérique  : la destinée manifeste.

«  Trump va obtenir quelque chose qu’il ne cherchait sûrement pas  : l’unité de tous les pays qu’il veut fragmenter et dont il a besoin d’une manière ou d’une autre.  »

La leçon pour les Européens vient peut-être d’Amérique latine.

Une semaine après la passe d’armes historique entre le président colombien Gustavo Petro et Donald Trump, nous sommes revenus avec Ernesto Samper sur ce que le projet expansionniste et agressif de Trump implique pour la région.