Amériques

Long format

Cheville ouvrière technique du projet impérialiste de Trump, Stephen Miran est probablement le conseiller économique le plus important et le moins connu du nouveau président américain.

Son programme — provoquer la disruption de l’ordre commercial international pour résoudre les contradictions internes du capitalisme américain — tient en cinquante pages et une idée fixe  : transformer les accords du Plaza en accords de Mar-a-Lago.

Depuis un mois, il l’applique méticuleusement depuis la Maison-Blanche  : il faut l’étudier.

Nous en proposons la première traduction intégrale commentée en français.

En apparence, le «  deal  » en 11 points signé par Washington et Kiev, qui ne donne aucune garantie de sécurité, a tout d’un accord d’investissement.

Mais si l’on sait le lire entre les lignes, il faut y voir une première étape grâce à laquelle Donald Trump pourrait se réserver une porte de sortie pour vassaliser l’Ukraine de facto.

Les spécialistes Lee Buchheit et Elena Daly se sont plongés au cœur des brèches du texte pour étudier les possibilités d’interprétation qu’il porte.

L’extrême concentration de la richesse dans le capitalisme américain est en train de démanteler la démocratie aux États-Unis à une vitesse vertigineuse.

C’est une menace existentielle pour l’Europe.

Pour le ministre espagnol Pablo Bustinduy, il n’est pas trop tard — à condition d’aller à la racine du problème.

Trumpisme de gouvernement.

Techno-césarisme.

Messianisme apocalyptique.

Au-delà des scènes folkloriques et des memes, entre les tronçonneuses en argent, les crypto-paillettes et les «  saluts romains  », la CPAC de Washington de ce week-end a surtout montré l’alliage complexe de la triple essence du projet Trump.

Marlène Laruelle y était. Elle dresse l’équation instable de l’accélération réactionnaire.

«  Je n’aurais jamais pensé dire cela à la télévision…  »

Lors de la confrontation télévisuelle traditionnelle suivant les résultats (Elefantenrunde), le prochain chancelier allemand a créé l’étonnement.

Dans une prise de parole d’une dureté inédite, Friedrich Merz a décidé de charger les États-Unis, la nouvelle administration et — nommément — Elon Musk en appelant à «  l’indépendance  » de l’Europe contre «  l’ingérence  » américaine.

Nous le traduisons.

Federico Fubini en est persuadé  : dans toute sa rhétorique impériale, l’Amérique de Donald Trump a un talon d’Achille qui la rend bien plus faible qu’elle ne le paraît.

Depuis un mois cette faille est là, sous nos yeux. Personne n’en parle.

Pourtant elle explique pourquoi le président américain applique une doctrine de coercition économique encore largement méconnue — celle de son conseiller économique Stephen Miran — qui vise à éroder la souveraineté de l’Europe en ciblant le cœur même de la zone euro.

Entretien.

Y aura-t-il un partage de l’Arctique  ?

Convoitée par la Chine de Xi, revendiquée par la Russie de Poutine, la pression sur la région est remontée d’un cran depuis l’investiture du président américain.

Dans une étude extrêmement fouillée, Klaus Dodds revient sur les raisons qui pourraient pousser l’administration Trump à consacrer une part importante de sa politique étrangère au Groenland.

À la tête du pays le plus sanctionné au monde et alors que la nouvelle administration américaine semble se plier à toutes ses demandes, le maître du Kremlin met en scène son retour sur la scène internationale

Dans son dernier grand entretien, Vladimir Poutine annonce une nouvelle réalité  : le partage de l’Ukraine marquera le retour du temps des Empires — la «  normalisation  » avec Washington marquera la vassalisation définitive du continent.

De la nomination de l’antivax Robert F. Kennedy Jr. à la tête du ministère de la santé en passant par le retrait de l’OMS et la suppression d’USAID par Elon Musk, les États-Unis de Donald Trump sont en train de mettre gravement en danger la santé de millions de personnes à l’échelle mondiale.

Dans une étude fouillée, Louis-Charles Viossat passe en revue le bilan d’un mois d’action systématique depuis l’investiture du président américain pour saper les fondements de la protection sanitaire mondiale.