Curtis Yarvin : le grand entretien avec l’intellectuel organique de la contre-révolution trumpiste (1ère partie)
Le Grand Continent •
« En 2019, en Chine, quelqu’un a fait tomber un tube à essai. Et le monde entier a changé ».
Selon Curtis Yarvin, idéologue des Lumières noires de la Silicon Valley sur lesquelles se penche notre dernier volume papier, L’Empire de l’ombre. Guerre et terre au temps de l’IA, la pandémie de Covid serait la cause principale de la victoire de Donald Trump aux élections de 2024.
En effet, selon lui, la pandémie de Covid serait le résultat d’un complot mondial — dont la logique et les objectifs sont difficiles à saisir — qui aurait fait prendre conscience à la population américaine que « nous avions besoin d’un monarque. Après le Covid, le monde avait besoin d’une personne capable de dire « non » aux virologues… ».
Ainsi, dans la Silicon Valley, puis à la Maison blanche, se répand progressivement une théorie : le « grand complot » de la pandémie de Covid justifie de mettre fin à la démocratie.
Non seulement la pandémie a rendu les infrastructures digitales existentielles et renforcé ainsi le pouvoir des « technocésaristes », mais les théories du complot qui se sont développées à son sujet alimentent aujourd’hui un projet autoritaire.
Le même phénomène se produit en Roumanie, où le candidat arrivé en tête de l’élection présidentielle, Georges Simion, a construit son offre politique depuis 2020 et la pandémie sur une rhétorique radicalement complotiste.
La pandémie de Covid a-t-elle accéléré la fracturation des démocraties occidentales ?
Quelles sont les « institutions invisibles » qui rendent possible la démocratie sanitaire ?
Comment imaginer l’avenir de la santé en démocratie ?
Est-ce que les conventions citoyennes — sur la fin de vie notamment — peuvent constituer un antidote face aux guerres culturelles venues d’outre-Atlantique ?
Afin de répondre à ces questions, nous aurons le plaisir de recevoir, dans le cadre d’un événement organisé avec le Programme d’études démocratiques de l’École normale supérieure :
Comme tous les mardis du Grand Continent, cet événement est ouvert à toutes et à tous, avec un certain nombre de places réservées aux étudiants et aux abonnés, mais les inscriptions sont obligatoires ici.
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