Rien ne se passe pendant un congrès du PCC, tant tout y est prévu à l’avance, réglé au millimètre. Et pourtant, entre fin de l’ère Hu Jintao – matérialisée par son évacuation physique spectaculaire, qui fait encore l’objet de toutes les speculations -, déclarations triomphalistes, et renforcement de l’assise politique de Xi Jinping au sein du parti, le XXe Congrès, qui s’est tenu en octobre, a pu surprendre et paraît marquer un tournant majeur. Mais comment le comprendre ?
Que signifient les principes, énoncés par Xi Jinping dans un long discours traduit dans nos colonnes et repris dans le rapport politique du Congrès, de « modernisation de style chinois », de « prospérité commune » ou de « rajeunissement national » ? Ces idées directrices, lignes structurantes de la pensée Xi, ne nous sont pas familières. Elles sont cependant au cœur de l’ambition régionale et internationale d’une Chine qui semble prétendre au rétablissement de son rang impérial ; d’une Chine qui cherche à se positionner favorablement dans l’interrègne, dans la séquence de crises économiques, militaires et climatiques que le monde traverse.
Que dire de la nouvelle place de Xi Jinping au sein du PCC ? Le XXe Congrès semble faire voler en éclat certaines normes du Parti : de nombreux amendements consacrent désormais l’emprise des scientifiques, des techniciens, de Xi Jinping et de ses hommes sur les organes majeures de l’institution. Mais quelles conséquences cela a-t-il sur le fonctionnement interne du PCC ? Quels sont les rapports de force qui le travaillent de l’intérieur ? Et comment analyser le rapport d’un Parti toujours plus strict, discipliné et centralisé, avec l’Etat ? Plus largement, que dire de la mise au pas toujours plus sévère des membres du PCC et de la population chinoise par les autorités ?
Pour tâcher de répondre à ces questions, nous aurons le plaisir de recevoir, pour ce Mardi du Grand Continent du 15 novembre :
La discussion se déroulera en Salle Dussane, au 45 rue d’Ulm (Ecole Normale Supérieure). Les inscriptions sont obligatoires à ce lien.