Comment interpréter le Sofagate ?

Dix jours après le « sofagate », terme qui a rapidement synthétisé la visite de Charles Michel et Ursula Von der Leyen à Ankara pour rencontrer le président turc, la président de la Commission s’étant trouvée assise sur un canapé tandis que Charles Michel était assis sur un fauteuil, aux côtés de M. Erdogan.

Cette affaire, au-delà de son simple aspect médiatique, soulève plusieurs questions.

Tout d’abord, que révèle-t-elle des conflits et tensions entre les différentes institutions européennes et de leur manque d’organisation ? Ensuite, la complexité institutionnelle de l’Union européenne ne continue-t-elle pas à affaiblir l’action extérieure de l’Union, dont les différents représentants pâtissent du manque de clarté de leur position ? Enfin, qu’est-ce que cette affaire dit de l’état des relations entre l’Union européenne et la Turquie ? Peut-on resituer cet épisode dans l’histoire longue des relations diplomatique entre l’Europe et la Sublime Porte ?

Pour en discuter, ce mardi 20 avril, nous aurons le plaisir de recevoir :

• Olivier Bouquet, Professeur d’histoire de l’Empire ottoman et du Moyen-Orient, Université Paris Diderot, auteur pour le Grand Continent de « Sofagate : un piège protocolaire dans le temps long » ;
• Ariane Bonzon, essayiste et journaliste spécialiste de la Turquie ;
• Didier Georgakakis, Professeur des universités en science politique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, auteur de Au service de l’Europe – Crises et transformations sociopolitiques de la fonction publique européenne (2019) ;
• Jean Quatremer, Correspondant européen de Libération.

La table ronde sera diffusée en direct sur Twitter et sur Facebook Live.