Beijing. En Chine, la Commission nationale du Développement et de la Réforme a lancé un processus de consultation pendant un mois, depuis le 4 juillet 2018, avant de mettre en place le Règlement sur la gestion des investissements de l’industrie automobile (1), selon lequel il serait plus strict d’investir et d’augmenter la capacité de production dans le secteur de l’automobile au sein du pays si les constructeurs veulent vendre encore leurs véhicules sur son territoire.

Même si la version finale du nouveau règlement n’est pas encore disponible, on peut prévoir des conditions plus strictes (2) pour l’investissement et l’augmentation de la capacité de production des véhicules traditionnels à essence, qui concernera toutes les entreprises tant chinoises qu’étrangères. D’après ce texte, les projets d’expansion de la capacité de production doivent répondre à une série de conditions : au cours des deux années précédentes, les taux d’utilisation de la capacité de production doivent être supérieurs à la moyenne de l’industrie ; la production de véhicules à énergie renouvelable doit être supérieure à la moyenne de l’industrie ; les dépenses en matière de recherche et développement doivent être supérieures à 3 pour cent du revenu de l’activité principale ; la proportion des ventes à l’exportation dans le volume de la production doit être supérieure à la moyenne de l’industrie ; et le taux d’utilisation de la capacité des véhicules de la province où se trouvent les nouveaux projets doit être supérieur à la moyenne nationale. Sans compter la consommation moyenne de carburant des voitures, qui devrait aussi répondre aux exigences des normes nationales.

Ce règlement pourrait avoir un double but : s’attacher à résoudre le problème de surcapacité de production et restructurer l’industrie automobile en faveur de véhicules à énergies nouvelles et intelligents. Ce qui fait écho à une autre politique concernant la production d’automobile, appelée le système de double crédit (3), mise en œuvre en Chine à partir du 1er avril 2018. Cette dernière vise également à réduire la consommation de carburant en moyenne d’une part et, d’autre part, à augmenter la production et la vente de véhicules à énergies nouvelles. Si des constructeurs s’inquiètent de l’environnement d’investissement futur avec la mise en place de ces politiques, un co-bénéfice de ces politiques pourra favoriser la participation de la Chine à la lutte mondiale contre le changement climatique.

Perspectives :

  • La version finale de ce règlement sortira à une date encore inconnue pour le moment

Sources :

  1. Commission chinoise du Développement et de la Réforme, Règlement sur la gestion des investissements de l’industrie automobile (projet pour consultation), 4 juillet 2018.
  2. SHIROUZU Norihiko et SUN Yilei, Automakers fret as China clamps down on capacity, seeks consolidation, Reuters, 4 septembre 2018.
  3. SHIROUZU Norihiko et JOURDAN Adam, China sets 2019 deadline for automakers to meet green-car sales targets, Reuters, 28 septembre 2017.