La première phrase de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur vendredi 10 octobre à 11h, prévoit la libération des otages israéliens détenus à Gaza, dont 20 sont encore en vie, ainsi que celle de 250 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité et de 1 700 personnes arrêtées depuis le 7 octobre 2023. 

  • L’accord prévoit également le retrait et le redéploiement des forces israéliennes à l’intérieur de la bande de Gaza, ainsi qu’une ouverture accrue des corridors humanitaires, avec un passage de jusqu’à 600 camions par jour.
  • Depuis vendredi, plus de 500 000 civils gazaouis ont commencé à regagner le nord de l’enclave, profitant du répit accordé par le cessez-le-feu, mais débarquant le plus souvent dans des zones rasées. Les équipes humanitaires ont commencé à fouiller les décombres et à venir en aide aux populations dans les zones moins touchées. 
  • Israël affirme avoir achevé la première phase de retrait et de redéploiement conformément à l’accord, notamment vers une « ligne jaune » ou zone de retrait initiale.
  • La libération des otages par le Hamas constituera le test majeur de la confiance dans l’accord ; le Premier ministre Netanyahou a indiqué que ce lundi soir pourrait être « un jour de joie nationale ». 

Donald Trump arrivera aujourd’hui en Israël pour accueillir les otages, prononcer un discours à la Knesset et recevoir la médaille du président israélien, la plus haute décoration civile de l’État. 

  • En route vers Israël, il a déclaré : « La guerre est terminée, d’accord ? » avant d’ajouter : « Vous comprenez ça ? ».
  • Il se rendra ensuite en Égypte pour s’entretenir avec « de nombreux dirigeants » dans le cadre d’un « sommet de la paix » coprésidé par Al-Sissi, concernant la phase suivante de l’accord : gouvernance à Gaza, désarmement du Hamas, rôle éventuel d’une force de stabilisation internationale. 
  • Plusieurs dirigeants européens ont annoncé leur présence en Égypte lundi, dont le président du Conseil Costa, le président Macron, le Premier ministre Starmer, la présidente du Conseil Meloni et le Premier ministre Sánchez. Aucun représentant israelien ne sera sur place pour les discussions. 
  • Des questions restent en suspens, notamment la participation du Hamas à tout arrangement post-guerre. Interrogé sur les possibilités pour le groupe terroriste de se « réarmer et s’instituer en tant que force de police palestinienne », le président américain a déclaré depuis le bord de l’Air Force One : « Ils veulent effectivement mettre fin aux problèmes, et ils l’ont dit ouvertement. Et nous leur avons donné notre approbation pour une certaine période. »
  • Interrogé sur la Force Internationale de Stabilisation, présente dans le plan en 20 points, il a ajouté : « Je ne pense pas que cela aura un grand impact, car je pense que nous n’aurons pratiquement pas à l’utiliser ». « Je pense que les gens vont bien se comporter. Tout le monde connaît sa place. Ce sera formidable pour tout le monde. »