Les États-Unis doivent se préparer à la guerre : le discours intégral de Pete Hegseth aux généraux américains
« Je vous souhaite la bienvenue au nouveau département de la Guerre — l'ère du département de la Défense est révolue ».
Aujourd’hui, le secrétaire à la Défense de Donald Trump a prononcé un discours historique devant les généraux américains réunis en Virginie pour leur annoncer un changement radical.
Nous le traduisons et commentons ligne à ligne.
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- Le Grand Continent •
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- © Andrew Harnik/AP/SIPA

Aujourd’hui, mardi 30 septembre, le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a réuni les plus de 800 généraux et amiraux de l’armée américaine sur la base des Marines de Quantico, en Virginie, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Washington D.C.
La convocation du commandement de l’armée américaine dans sa totalité est très inhabituelle en temps de paix. Tandis que le Pentagone n’avait pas fourni plus de détails quant aux motifs de la convocation ou aux sujets qui seraient abordés, Donald Trump, qui s’est adressé aux officiers avant la prise de parole de Hegseth, avait parlé d’une « très belle réunion où l’on discutera de nos excellents résultats sur le plan militaire, de notre excellente forme, de beaucoup de choses positives ».
Au-delà du caractère inhabituel — voire, potentiellement, inédit depuis la Deuxième Guerre mondiale — de la réunion, la présence au même endroit de plusieurs centaines de généraux de l’armée présente des risques en matière de sécurité. D’ordinaire, le département de la Défense a recours à des logiciels de vidéoconférence internes hautement sécurisés qui permettent d’éviter des déplacements nécessitant des manœuvres logistiques conséquentes. La réunion est d’autant plus surprenante que celle-ci n’a pas été tenue secrète.
Pete Hegseth, à la tête depuis janvier du département de la Défense — renommé au début du mois de septembre « département de la Guerre » par Donald Trump —, s’est attaqué durant son discours à l’idéologie « woke », qui se serait développée au sein de l’armée sous les précédentes administrations.
Selon lui, les troupes américaines correspondraient à l’image que les Républicains se font de la gauche libérale « woke ». Parmi les nouvelles mesures du nouveau département de la Guerre, Hegseth s’en prend aux personnes en surpoids, aux barbus, aux militaires portant des cheveux longs mais également aux « expressions individuelles superficielles ».
Afin de projeter une image de force cohérente avec le nouveau nom de son département, Hegseth s’en prend également aux femmes, qui n’auraient pas leur place au combat. Pour favoriser le retour des « combattants acharnés » qui auraient fui l’armée sous le précédent « département woke », il promet une réforme des méthodes d’enquêtes pour les plaintes pour motifs de harcèlement et d’intimidation, déclare la « fin des mecs en robes », des politiques d’équité, de diversité et d’inclusion, et promet une nouvelle armée à l’image de l’administration MAGA.
Le contenu du discours est peu étonnant compte tenu des orientations et déclarations passées de Pete Hegseth. Parmi les quatre livres qu’il a écrits entre 2016 et 2024, The War on Warriors est certainement celui ayant reçu l’écho le plus important aux États-Unis.
Dans celui-ci, Hegseth dénonce « l’idéologie woke » qui gangrénerait l’armée américaine. Au moment de la sortie du livre, il affirmait sur Fox News, qu’il a rejoint en 2014 en tant que chroniqueur régulier avant de présenter l’émission du dimanche FOX & Friends Weekend, que « la diversité ne fait pas la force de l’armée, l’unité fait la force ».
L’armée en tant qu’institution y est traitée comme un champ de bataille des guerres culturelles que se livrent conservateurs et libéraux : les administrations démocrates auraient vidé l’armée américaine des jeunes patriotes, récompensant l’idéologie progressiste des nouvelles recrues plutôt que les valeurs d’honneur et de sacrifice.
Tout comme le vice-président J.D. Vance, Hegseth s’inscrit dans le courant de la droite nationaliste chrétienne. Il est notamment un lecteur des livres de Doug Wilson, le co-fondateur de la Communion d’Églises évangéliques réformées, un mouvement initialement implanté à Moscou et aux États-Unis.
Dans ses livres, Wilson fait l’éloge du Sud comme constituant une « société chrétienne multiraciale idyllique ». Également « patriarche » du mouvement des TheoBros — des influenceurs traditionalistes chrétiens, il considère « que les femmes n’auraient jamais dû obtenir le droit de vote ».
Hegseth a participé à des podcasts de TheoBros et fait la promotion de livres visant à « armer les chrétiens avec des outils et des armes pour construire, défendre et étendre la nouvelle chrétienté ». La rhétorique et l’imaginaire des croisades se retrouvent jusque sur le corps de Pete Hegseth, qui porte le tatouage d’une croix de Jérusalem ainsi que de l’inscription « Deus Vult ».
Dans son second livre, American Crusade (2020), il écrit : « Tout comme les croisés chrétiens qui ont repoussé les hordes musulmanes au XIIe siècle, les croisés américains devront faire preuve du même courage contre les islamistes aujourd’hui ».
Malgré les nombreux obstacles qui auraient pu menacer sa confirmation par le Sénat — notamment des accusations passées de mauvaise gestion financière, de harcèlement sexuel et de faute personnelle ayant conduit à sa « discrète démission » de Concerned Veterans for America, un groupe représentant les intérêts des vétérans américains, en 2016, Trump voit en Hegseth un fidèle qui ne s’opposerait jamais à ses directives, notamment en matière de déploiement de la Garde nationale (voire l’armée elle-même) dans les grandes villes du pays.
Donald Trump s’est extensivement reposé sur l’armée depuis le 20 janvier pour porter son agenda en déployant la Garde Nationale à Los Angeles et à Washington D.C., la capitale fédérale. Le président républicain a également déclaré son intention d’envoyer des troupes à Portland, dans l’Oregon, à Chicago ainsi qu’à Memphis, et évoqué les villes de Baltimore et Nouvelle-Orléans pour de potentiels déploiements — toutes des villes démocrates.
Avant la prise de parole de Hegseth, Trump avait ainsi déclaré à propos des grands centres urbains du pays : « Ce sont des endroits très dangereux et nous allons les mettre en ordre un par un […] Ce sera une tâche importante pour certaines des personnes présentes dans cette salle […] C’est une guerre intérieure ».
Lors de son premier mandat, le président américain avait déjà menacé de faire appel à l’armée pour réprimer des manifestations suite au meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis en mai 2020. Il avait par ailleurs ordonné la préparation au début du mois de juin par son cabinet d’un acte exécutif invoquant l’Insurrection Act, se plaignant du fait que son administration « avait l’air faible », sans toutefois y donner suite.
Selon David Frum, l’une des signatures les plus respectées de The Atlantic, les mesures prises par Trump ne servent pas simplement à tester les limites du pouvoir présidentiel, mais pourraient montrer une stratégie politique radicale en vue des élections de mi-mandat : se servir des pouvoirs fédéraux de manière à provoquer une perturbation spectaculaire ; invoquer cette perturbation pour déclarer l’état d’urgence et déployer les troupes fédérales ; prendre le contrôle des opérations locales du gouvernement ; les élections en novembre 2026.
Merci, Monsieur le chef d’État-major. Merci. Veuillez vous asseoir. Eh bien, Monsieur le chef d’État-major, Messieurs les chefs d’état-major, généraux, amiraux, commandants, officiers, sous-officiers supérieurs, sous-officiers, soldats et tous les membres de l’armée américaine. Bonjour, bonjour et bienvenue au ministère de la Guerre. Car l’ère du ministère de la Défense est révolue.
Le discours de Pete Hegseth a été précédé par une courte prise de parole du chef d’état-major des armées des États-Unis, le général Dan Caine.
Vous voyez, la devise de ma première section était : « Ceux qui aspirent à la paix doivent se préparer à la guerre ». Ce n’est bien sûr pas une idée nouvelle. Vous savez tous que cette devise remonte au IVe siècle à Rome et qu’elle a été reprise depuis lors. Notamment par notre premier commandant en chef, George Washington, le premier dirigeant du ministère de la Guerre.
Elle exprime une vérité simple mais profonde. Pour garantir la paix, nous devons nous préparer à la guerre. À partir de maintenant, la seule mission du ministère de la Guerre nouvellement rétabli est de mener la guerre. Se préparer à la guerre et se préparer à gagner. Sans relâche et sans compromis dans cette quête. Non pas parce que nous voulons la guerre. Personne ici ne veut la guerre. Mais parce que nous aimons la paix.
Par un décret présidentiel signé le 5 septembre, Donald Trump a renommé le département de la Défense en « département de la Guerre », un nom que celui-ci n’avait plus connu depuis 1947. Le document précise néanmoins qu’il s’agit d’un titre « secondaire supplémentaire », le président ayant besoin de l’approbation du Congrès pour officiellement renommer un département fédéral.
Nous aimons la paix pour nos concitoyens. Ils méritent la paix et ils attendent à juste titre que nous la leur apportions. Notre tâche première, bien sûr, est d’être forts afin de pouvoir empêcher la guerre avant qu’elle n’éclate. Le président en parle tout le temps. C’est ce qu’on appelle la paix par la force. Et comme l’histoire nous l’enseigne, les seuls qui méritent réellement la paix sont ceux qui sont prêts à faire la guerre pour la défendre.
C’est pourquoi le pacifisme est si naïf et dangereux. Il ignore la nature humaine et il ignore l’histoire humaine. Soit vous protégez votre peuple et votre souveraineté, soit vous vous soumettez à quelque chose ou à quelqu’un. C’est une vérité aussi vieille que le monde. Et comme la guerre coûte si cher en vies humaines et en argent, nous devons à notre république une armée capable de gagner toute guerre que nous choisissons de mener ou qui nous est imposée. Si nos ennemis choisissent imprudemment de nous défier, ils seront écrasés par la violence, la précision et la férocité du ministère de la Guerre.
En d’autres termes, à nos ennemis : FAFO, si nécessaire, nos troupes peuvent vous traduire cela.
L’acronyme FAFO qui signifie Fuck Around, Find Out est couramment utilisé dans les milieux de la droite radicale américaine en ligne pour commenter des scènes de violences policières ou militaires sur le mode du « c’est bien mérité ». Retrouver ce motif qui exprime sur les réseaux sociaux une forme de schadenfreude fait totalement partie du « style Hegseth » : la guerre est ludifiée et la mort de l’ennemi se vit sur le mode du ricanement.
Une autre façon de le dire est la paix par la force, apportée par un éthos guerrier. Et nous sommes en train de restaurer les deux, comme l’a dit le président Trump — et il a raison. Nous avons l’armée la plus forte, la plus puissante, la plus létale et la mieux préparée de la planète. C’est vrai. Point final.
Personne ne peut nous atteindre. Et ce n’est pas prêt d’arriver. Cela est vrai en grande partie grâce aux investissements historiques qu’il a réalisés au cours de son premier mandat, et nous continuerons dans cette voie pendant ce mandat. Mais cela est également vrai grâce aux leaders présents dans cette salle et aux troupes incroyables que vous dirigez tous. Mais le monde, et comme l’a mentionné le Chef d’état-major des armées, nos ennemis ont leur mot à dire. Vous le sentez ? Je le sens.
C’est un moment d’urgence, d’urgence croissante. Les ennemis se rassemblent, les menaces s’intensifient. Ce n’est pas le moment de jouer. Nous devons être prêts. Si nous voulons prévenir et éviter la guerre, nous devons nous préparer dès maintenant. Nous sommes la force qui garantit la paix par la force. Soit nous sommes prêts à gagner, soit nous ne le sommes pas.
Vous voyez, ce moment urgent nécessite bien sûr plus de troupes, plus de munitions, plus de drones, plus de patriots, plus de sous-marins, plus de bombardiers B21. Il nécessite plus d’innovation, plus d’IA dans tous les domaines et une longueur d’avance. Plus d’effets cybernétiques, plus de contre-UAS. Plus d’espace, plus de vitesse. L’Amérique est la plus forte, mais nous devons devenir encore plus forts — et rapidement.
Historiquement réticente à collaborer avec l’industrie de la défense, la Silicon Valley renforce depuis l’an dernier ses liens avec le Pentagone. Le 6 décembre, Anduril et Palantir, deux des principales entreprises à l’intersection de la technologie et de la défense profondément liées à Peter Thiel, ont annoncé la création d’un consortium « visant à faire en sorte que le gouvernement américain soit le premier au monde dans le domaine de l’intelligence artificielle ».
En juin, quatre dirigeants du secteur de la tech issus de grandes entreprises comme OpenAI, Meta ou Palantir, ont intégré l’armée de réserve des États-Unis avec le grade de lieutenant-colonel. Contrairement aux autres réservistes, ils ne devraient toutefois jamais être déployés sur des théâtres d’opérations.
Le directeur de la technologie (CTO) de Palantir Shyam Sankar, de Meta Andrew Bosworth, le directeur des produits (CPO) Kevin Weil ainsi que l’ex-directeur de la recherche d’OpenAI Bob McGrew sont les quatre premiers officiers de réserve recrutés pour intégrer le Detachment 201.
Ce projet, dont l’origine remonte au mandat de Joe Biden — et dont le nom est une référence à un code utilisé en HTTP pour signaler la création d’une nouvelle ressource —, a été initié par Brynt Parmeter, nommé premier directeur de la gestion des talents du Pentagone en avril 2023.
Placé auprès du sous-secrétaire à la Défense chargé du personnel et de la préparation, le rôle de Parmeter est d’identifier des domaines en mutation rapide dans lesquels l’armée bénéficierait de l’acquisition de « talents de classe mondiale » qui agiraient comme des consultants internes au Pentagone sur des sujets de pointe, comme l’intelligence artificielle.
Parmeter souhaiterait recruter une douzaine de réservistes au sein de Detachment 201 avant d’étendre le programme à plusieurs milliers de personnes au cours des deux prochaines années.
Le moment est venu et la cause est urgente. Le moment exige de restaurer et de recentrer notre base industrielle de défense, notre industrie navale et de renforcer tous les composants critiques. Cela exige, comme l’a fait le président Trump, que nos alliés et partenaires s’engagent davantage et partagent le fardeau.
L’Amérique ne peut pas faire tout ce que le monde libre exige. Des alliés dotés d’une puissance réelle, d’un véritable leadership militaire et de capacités militaires réelles. Le ministère de la Guerre s’attaque à toutes ces questions et leur octroie la priorité, et je prononcerai le mois prochain un discours qui présentera la rapidité, l’innovation et les réformes générationnelles en matière d’acquisition que nous entreprenons de toute urgence. De même, la nature des menaces auxquelles nous sommes confrontés dans notre hémisphère et pour dissuader la Chine fera l’objet d’un autre discours — qui sera prononcé prochainement.
Ce discours d’aujourd’hui, que je prononce en buvant mon café, porte sur les personnes et la culture. Le sujet d’aujourd’hui concerne notre nature profonde. Car aucun plan, aucun programme, aucune réforme, aucune formation ne peut aboutir si nous ne disposons pas des bonnes personnes et de la bonne culture.
Au département de la Guerre, si j’ai appris une leçon fondamentale au cours de mes huit mois à ce poste, c’est que ce qui est personnel est politique. Le personnel, c’est la politique. La meilleure façon de prendre soin des troupes est de leur donner de bons chefs, engagés dans la culture de combat du département. Pas des chefs parfaits, mais de bons chefs, compétents, qualifiés, professionnels, agiles, agressifs, innovants, prêts à prendre des risques, apolitiques, fidèles à leur serment et à la Constitution.
Eugene Sledge, dans ses mémoires sur la Seconde Guerre mondiale, a écrit : « La guerre est brutale, sans gloire et un terrible gaspillage. Le combat laisse une marque indélébile sur ceux qui sont contraints de le subir. Les seuls facteurs rédempteurs sont mes camarades, leur incroyable bravoure et leur dévouement les uns envers les autres au combat. Il existe des milliers de variables ».
Comme je l’ai appris en Irak et en Afghanistan, et comme beaucoup d’entre vous l’ont appris dans bien d’autres endroits, les leaders ne peuvent contrôler qu’environ trois variables.
Vous contrôlez la qualité de votre formation, principalement la qualité de votre équipement, et la dernière variable est la qualité de votre leadership. Après cela, vous êtes livrés à vous-mêmes. Nos combattants ont le droit d’être dirigés par les meilleurs leaders, les plus compétents. C’est ce que nous attendons de vous tous.
Même dans ce cas, au combat, même si vous faites tout correctement, vous pouvez encore perdre des hommes, car l’ennemi a toujours son mot à dire. Nous avons le devoir sacré de veiller à ce que nos guerriers soient dirigés par les leaders de combat les plus compétents et les plus qualifiés. C’est une chose que vous et moi pouvons contrôler — et nous le devons à nos forces armées. Pendant trop longtemps, nous ne l’avons tout simplement pas fait.
L’armée a été contrainte par des politiciens stupides et imprudents de se concentrer sur les mauvaises choses à bien des égards. Ce discours vise à réparer des décennies de déclin. Certaines choses sont évidentes, d’autres sont cachées. Ou, comme l’a dit le Chef d’état-major des armées, nous déblayons les débris, nous éliminons les distractions, nous ouvrons la voie pour que les leaders puissent être des leaders. On pourrait dire que nous mettons fin à la guerre contre les guerriers. J’ai entendu dire que quelqu’un avait écrit un livre à ce sujet.
Hegseth parle ici vraisemblablement de son livre de 2024 The War on Warriors, dans la présentation duquel est écrit : « Les seuls hommes prêts à affronter les dangers que la gauche prétend ignorer. Contrairement aux questions d’éducation, de fiscalité ou de criminalité, ce problème n’a pas de solution toute faite. Nous ne pouvons pas l’ignorer. Nous ne pouvons pas l’éviter. Nous n’avons qu’un seul Pentagone. Soit nous le reprenons, soit nous l’abandonnons complètement ».
Pendant trop longtemps, nous avons promu trop de leaders en uniforme pour de mauvaises raisons. En fonction de leur race, de quotas de genre, de soi-disant premières historiques. Nous avons prétendu que les armes de combat et celles qui ne le sont pas étaient la même chose. Nous avons éliminé les soi-disant leaders toxiques sous le couvert d’évaluations psychologiques en double aveugle qui favorisent les conformistes peu enclins à prendre des risques et qui s’adaptent pour s’intégrer.
Au lieu de cela, vous pouvez le dire, le département l’a fait. Des dirigeants politiques stupides et imprudents ont fixé une mauvaise direction et nous avons perdu notre chemin. Nous sommes devenus le département WOKE. Mais ce n’est plus le cas. En ce moment, je regarde une foule d’Américains qui, lorsqu’ils étaient jeunes hommes et jeunes femmes, ont fait le choix de faire quelque chose que la plupart des Américains ne feraient pas. Servir une cause plus grande qu’eux-mêmes. Se battre pour Dieu et leur pays — pour la liberté et la Constitution.
Vous avez fait le choix de servir alors que d’autres ne l’ont pas fait. Et je vous en félicite. Vous êtes vraiment le meilleur de l’Amérique. Mais cela ne signifie pas, et cela vaut pour nous tous, que notre chemin vers cet auditorium aujourd’hui a été une ligne droite. Ou que les conditions des formations que nous dirigeons sont celles que nous souhaitons. Vous aimez votre pays et nous aimons cet uniforme. C’est pourquoi nous devons faire encore mieux.
Nous devons simplement être honnêtes. Nous devons dire avec notre bouche ce que nous voyons avec nos yeux. Dire les choses telles qu’elles sont, en langage clair. Souligner les évidences qui se trouvent juste devant nous. C’est ce que les dirigeants doivent faire. Nous ne pouvons pas passer un jour de plus sans nous attaquer directement à la poutre qui est dans notre œil. Sans nous attaquer aux problèmes qui se posent dans nos propres commandements et dans nos propres formations.
Dès le premier jour, cette administration a fait beaucoup pour éliminer les déchets idéologiques toxiques, politiquement corrects et liés à la justice sociale qui avaient infecté notre département. Pour éliminer la politique. Fini les mois de l’identité, les bureaux DEI, les mecs en robe. Fini le culte du changement climatique. Fini les distractions qui divisent et les illusions sur le genre. Fini les débris. Comme je l’ai déjà dit et je le répète, nous en avons fini avec ces conneries.
Je me suis donné pour mission d’éradiquer les distractions évidentes qui nous rendaient moins efficaces et moins redoutables. Cela dit, le département de la Guerre doit passer à l’étape suivante. Sous les déchets WOKE se cache un problème plus profond et plus important que nous sommes en train de régler — et rapidement. Le bon sens est de retour à la Maison Blanche. Il est donc assez simple d’apporter les changements nécessaires. Le président Trump l’attend. Et le test décisif pour ces changements ? C’est assez simple.
Est-ce que je voudrais que mon fils aîné, qui a 15 ans, rejoigne un jour le type de formations que nous dirigeons actuellement ? Si la réponse à cette question est non, ou même oui, alors nous faisons quelque chose de mal, car mon fils n’est pas plus important que n’importe quel autre citoyen américain qui revêt l’uniforme de notre nation. Il n’est pas plus important que votre fils.
Toutes les âmes précieuses sont créées à l’image et à la ressemblance de Dieu. Tous les parents méritent de savoir que leur fils ou leur fille qui rejoint nos rangs entre exactement dans le type d’unité que le secrétaire à la Guerre voudrait que son fils rejoigne.
Considérez cela comme le test de la règle d’or. Jésus a dit : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse ». C’est ce que vous auriez fait pour vous-même. C’est le test ultime pour simplifier la vérité.
La nouvelle règle d’or du ministère de la Guerre est la suivante : faites à votre unité ce que vous auriez fait à l’unité de votre propre enfant. Voudriez-vous qu’il serve avec des troupes obèses, inaptes ou insuffisamment entraînées ? Ou aux côtés de personnes qui ne répondent pas aux normes de base ? Ou dans une unité où les normes ont été abaissées pour que certains types de soldats puissent y entrer ? Dans une unité où les chefs ont été promus pour des raisons autres que le mérite, les performances et les combats, la réponse n’est pas seulement non, c’est hors de question.
Cela signifie qu’au ministère de la Guerre, nous devons avant tout rétablir une application impitoyable, impartiale et sensée des normes. Je ne veux pas que mon fils serve aux côtés de soldats en mauvaise condition physique ou dans une unité de combat avec des femmes qui ne peuvent pas satisfaire aux mêmes normes physiques que les hommes, ou avec des soldats qui ne maîtrisent pas parfaitement les armes ou les tâches qui leur sont assignées, ou sous les ordres d’un chef qui était le premier mais pas le meilleur.
Les normes doivent être uniformes, neutres du point de vue du genre et élevées. Sinon, ce ne sont pas des normes, mais simplement des suggestions. Des suggestions qui font mourir nos fils et nos filles. En ce qui concerne les unités d’armes de combat, il existe de nombreuses distinctions au sein de nos forces interarmées.
L’ère du politiquement correct, de l’hypersensibilité, du « ne blessez personne » est révolue. Le leadership prend fin dès maintenant, à tous les niveaux. Soit vous répondez aux normes, soit vous êtes capable de faire le travail. Soit vous êtes discipliné, en forme et entraîné, soit vous êtes renvoyé. C’est pourquoi aujourd’hui, sous ma direction, et c’est la première des dix directives du ministère de la Guerre qui vous parviennent en ce moment même et qui se trouvent dans votre boîte de réception aujourd’hui.
Sous ma direction, chaque service veillera à ce que toutes les exigences pour chaque spécialité militaire de combat [MOS], pour chaque poste désigné dans les armes de combat, reviennent au niveau le plus élevé pour les hommes. Tout simplement parce que ce travail est une question de vie ou de mort. Les normes doivent être respectées — et pas seulement satisfaites. À tous les niveaux, nous devons chercher à dépasser la norme, à repousser les limites, à être compétitifs.
C’est une question de bon sens et cela fait partie intégrante de qui nous sommes et de ce que nous faisons. Cela devrait être dans notre ADN. Aujourd’hui, sous ma direction, nous ajoutons également un test de combat sur le terrain pour les unités d’armes de combat qui doit être réalisable dans n’importe quel environnement, à tout moment et avec un équipement de combat.
Ces tests vous sembleront familiers. Ils ressembleront à l’évaluation de la condition physique des experts de l’armée ou au test de condition physique au combat du corps des Marines. Je demande également que les combattants en service actif passent leur test d’aptitude physique selon une norme d’âge neutre et masculine, avec un score supérieur à 70 %. Tout commence par la condition physique et l’apparence.
Si le secrétaire à la Guerre peut faire régulièrement des exercices physiques intenses, tous les membres de nos forces interarmées le peuvent aussi. Franchement, il est fatigant de voir des soldats en surpoids dans les formations de combat ou dans n’importe quelle autre formation.
De même, il est tout à fait inacceptable de voir des généraux et des amiraux gros dans les couloirs du Pentagone et à la tête des commandements à travers le pays et le monde. Cela donne une mauvaise image. C’est mauvais. Et cela ne nous ressemble pas. Que vous soyez un Ranger aéroporté ou un Ranger sédentaire, un soldat tout juste engagé ou un général quatre étoiles, vous devez respecter les normes de taille et de poids et réussir votre test physique.
Et comme l’a dit le chef d’État-major, oui, il n’y a pas de test d’aptitude physique. Mais aujourd’hui, sur mes instructions, tous les membres des forces interarmées, quel que soit leur grade, sont tenus de passer un test d’aptitude physique deux fois par an, ainsi que de satisfaire aux exigences en matière de taille et de poids deux fois par an, chaque année de service.
De même, sur mes instructions, tous les combattants de nos forces interarmées sont tenus de faire des exercices physiques tous les jours de service. Cela devrait relever du bon sens. Je veux dire, la plupart des unités le font déjà, mais nous sommes en train de le codifier. Et nous ne parlons pas de hot yoga ou d’étirements très intenses, mais bien d’une norme à respecter, tant au niveau de l’unité qu’au niveau individuel, à tous les échelons, depuis les chefs d’état-major interarmées jusqu à tous ceux qui se trouvent dans cette salle, en passant par les plus jeunes chefs de section.
Beaucoup d’entre vous le font déjà. Actifs, gardes et réservistes. Cela signifie également des normes en matière d’apparence physique. Fini les barbes, les cheveux longs, les expressions individuelles superficielles. Nous allons nous couper les cheveux, nous raser la barbe et respecter les normes. Parce que c’est comme la théorie des fenêtres cassées dans le domaine du maintien de l’ordre.
C’est comme quand on laisse passer les petites choses, les grandes finissent par suivre. Il faut donc s’occuper des petites choses. Cela vaut pour le service, sur le terrain et à l’arrière. Si vous voulez une barbe, vous pouvez rejoindre les forces spéciales. Sinon, rasez-vous. Nous n’avons pas une armée pleine de païens nordiques, mais malheureusement, nous avons eu des leaders qui ont refusé de dénoncer les absurdités et d’appliquer les normes, ou des leaders qui estimaient qu’ils n’étaient pas autorisés à appliquer les normes. Les deux sont inacceptables.
C’est pourquoi aujourd’hui, sous ma direction, l’ère des apparences non professionnelles est révolue. Fini les barbus. L’ère des profils de rasage extravagants et ridicules est révolue. En termes simples, si vous ne répondez pas aux normes physiques masculines requises pour les postes de combat, si vous ne pouvez pas passer un test d’aptitude physique ou si vous ne voulez pas vous raser et avoir une apparence professionnelle, il est temps de changer de poste ou de profession.
J’apprécie sincèrement les efforts proactifs déjà déployés par les secrétaires dans certains de ces domaines. Les secrétaires d’État et ces directives visent simplement à accélérer ces efforts. À propos des normes, permettez-moi de dire quelques mots sur les leaders toxiques. Le fait de maintenir et d’exiger des normes élevées n’est pas toxique. Le fait d’appliquer des normes élevées n’est pas un leadership toxique. Conduire les combattants vers des objectifs élevés, neutres en termes de genre et sans compromis afin de forger un département de la guerre cohésif, redoutable et meurtrier n’est pas toxique.
C’est notre devoir, conformément à notre serment constitutionnel. Le véritable leadership toxique consiste à mettre en danger ses subordonnés avec des normes peu élevées. Un véritable leadership toxique consiste à promouvoir des personnes sur la base de caractéristiques immuables ou de quotas plutôt que sur la base du mérite. Un véritable leadership toxique consiste à promouvoir des idéologies destructrices qui sont un anathème pour la Constitution et les lois de la nature et du Dieu de la nature.
Comme l’a écrit Thomas Jefferson dans la Déclaration d’indépendance, la définition du terme « toxique » a été bouleversée et nous sommes en train de corriger cela.
C’est pourquoi aujourd’hui, sous ma direction, nous entreprenons une révision complète des définitions du département concernant ce qu’on appelle le leadership toxique. L’intimidation et le bizutage. Pour donner aux leaders les moyens d’appliquer les normes sans crainte de représailles ou de remise en question.
Bien sûr, vous ne pouvez pas agir de manière méchante, intimider et bizuter. Nous parlons ici de mots tels que « intimidation », « bizutage » et « toxique ». Ils ont été utilisés comme des armes et dénaturés au sein de nos formations, sapant l’autorité des commandants et des sous-officiers. Cela doit cesser. Vous avez tous pour mission de fixer, d’atteindre et de maintenir des normes élevées. Et si cela fait de moi une personne toxique — qu’il en soit ainsi.
Deuxièmement, aujourd’hui, sous notre direction, nous veillons à ce que chaque service, chaque unité, chaque école et chaque forme d’enseignement militaire professionnel procède à une révision immédiate de ses normes. Nous l’avons déjà fait dans de nombreux endroits, mais aujourd’hui, cela concerne l’ensemble du département de la Guerre. Tout endroit où des normes physiques éprouvées ont été modifiées, en particulier depuis 2015, lorsque les normes des armes de combat ont été modifiées pour permettre aux femmes de se qualifier, doit revenir à ses normes d’origine.
D’autres normes ont également été manipulées pour atteindre des quotas raciaux, ce qui est tout aussi inacceptable. Cela aussi doit cesser. Seul le mérite compte. Le président en parle tout le temps. Le mérite est la base. Voici deux cadres de base que je vous invite à suivre dans ce processus. Les normes. J’appelle mon personnel. J’ai tout entendu à leur sujet.
Le test de 1990 et le test E6. Le test de 1990 est simple. Quelles étaient les normes militaires en 1990 ? Et si elles ont changé, dites-moi pourquoi. Était-ce un changement nécessaire en raison de l’évolution du paysage militaire ? Ou était-ce dû à un assouplissement, à un affaiblissement ou à la poursuite d’autres priorités liées au genre ? Les années 1990 semblent être un bon point de départ. Et le test E6, demandez-vous si ce que vous faites correspond aux efforts de leadership, de responsabilité et de létalité d’un E6 ou, franchement, d’un O3. Cela rend-il les choses plus faciles ou plus compliquées ? Ce changement permet-il aux sergents-chefs, aux sous-officiers et aux sergents techniques de revenir à l’essentiel ? La réponse devrait être un oui retentissant.
Le test E6 ou le test O3 clarifie beaucoup de choses. Et il clarifie rapidement. Parce que la guerre se moque que vous soyez un homme ou une femme. L’ennemi aussi. Tout comme le poids de votre sac à dos, la taille d’un obus d’artillerie ou le poids d’une victime sur le champ de bataille qui doit être transportée. Je tiens à être très clair sur ce point : il ne s’agit pas d’empêcher les femmes de servir.
Nous apprécions beaucoup l’impact des troupes féminines. Nos officiers et sous-officiers féminins sont les meilleurs au monde. Mais lorsqu’il s’agit d’un travail qui nécessite une force physique pour être effectué au combat, les normes physiques doivent être élevées et neutres du point de vue du genre. Si les femmes peuvent y arriver, tant mieux. Sinon, c’est comme ça. Si cela signifie qu’aucune femme ne peut prétendre à certains postes de combat, qu’il en soit ainsi. Ce n’est pas l’intention, mais cela pourrait être le résultat.
Cela signifie également que les hommes faibles ne seront pas qualifiés, car nous ne jouons pas. Il s’agit de combat. Il s’agit de vie ou de mort. Comme nous le savons tous, il s’agit de vous contre un ennemi déterminé à vous tuer. Pour être une force de combat efficace et meurtrière, vous devez avoir confiance dans le fait que le guerrier à vos côtés au combat est capable, véritablement capable physiquement, de faire ce qui est nécessaire sous le feu.
Vous savez que c’est la seule norme que vous souhaiteriez pour vos enfants et vos petits-enfants. Appliquez la règle d’or du ministère de la Guerre, le test de 1990 et le test E6 — et il est vraiment difficile de se tromper.
Troisièmement, nous attaquons et mettons fin à la culture de commandement où l’on marche sur des œufs et où le zéro défaut est de mise. Une culture averse au risque signifie que les officiers agissent pour ne pas perdre plutôt que pour gagner. Une culture averse au risque signifie que les sous-officiers ne sont pas habilités à faire respecter les normes. Les commandants et les sous-officiers ne prennent pas les risques nécessaires et ne font pas les ajustements difficiles par crainte de faire des vagues ou de commettre des erreurs.
Un dossier sans tache est ce que les leaders en temps de paix convoitent le plus. Quel est le pire de tout ? Les incitations. Vous. En tant que hauts dirigeants, nous devons mettre fin à la culture toxique de l’aversion au risque et donner à nos sous-officiers à tous les niveaux les moyens de faire respecter les normes.
À vrai dire, dans l’ensemble, nous n’avons pas besoin de nouvelles normes. Nous devons simplement rétablir une culture dans laquelle il est possible de faire respecter les normes. C’est pourquoi aujourd’hui, sous ma direction, je publie de nouvelles politiques qui vont réformer les processus IG, EO et MEO. Je l’appelle la politique « No More Walking on Eggshells » (Fini de marcher sur des œufs).
Nous libérons les commandants et les sous-officiers. Nous vous libérons. Nous réformons le processus d’inspection générale. L’IG qui a été transformé en arme. Nous mettons les plaignants, les idéologues et les mauvais éléments aux commandes. Nous faisons de même avec les politiques d’égalité des chances et d’égalité des chances dans l’armée. L’EO et le MEO dans notre département.
Finies les plaintes futiles. Finies les plaintes anonymes. Finis les plaignants récidivistes. Finies les diffamations. Finies les attentes interminables. Finis les vides juridiques. Fini les carrières détournées. Fini de marcher sur des œufs. Bien sûr, le racisme est illégal dans notre organisation depuis 1948. Il en va de même pour le harcèlement sexuel. Les deux sont répréhensibles et illégaux.
Ce type d’infractions sera sévèrement sanctionné. Mais dire à quelqu’un de se raser, de se faire couper les cheveux, de se mettre en forme, de réparer son uniforme, d’arrive à l’heure ou de travailler dur, c’est exactement le genre de discrimination que nous voulons.
Nous ne sommes pas des civils. Vous n’êtes pas des civils. Vous êtes mis à part dans un but précis. En tant que département, nous devons donc cesser d’agir et de penser comme des civils, revenir à l’essentiel et redonner le pouvoir aux commandants et aux sous-officiers. Des commandants et des sous-officiers qui prennent des décisions de vie ou de mort. Des commandants et des sous-officiers qui font respecter les normes et garantissent la préparation. Des commandants et des sous-officiers qui, dans ce département de la guerre, doivent se regarder dans le miroir et passer le test de la règle d’or. Mes enfants. Vos enfants ? Les fils et les filles de l’Amérique.
Je vous exhorte donc tous ici présents aujourd’hui, ainsi que ceux qui nous regardent, à suivre ces conseils et à les mettre en pratique. Le cœur de ce discours réside dans les 10 directives que nous annonçons aujourd’hui. Elles ont été rédigées pour vous. Pour les dirigeants de l’armée, pour les dirigeants de la marine, pour les dirigeants du corps des Marines. Pour les dirigeants de l’armée de l’air. Pour les dirigeants de la force spatiale. Ces directives sont conçues pour vous libérer de ce poids et vous remettre, vous, les dirigeants, aux commandes. Agissez sans tarder. Parce que nous vous soutenons. Je vous soutiens, et le commandant en chef vous soutient.
Et lorsque nous vous donnons ces directives, nous savons que des erreurs seront commises. C’est la nature même du leadership. Mais vous ne devriez pas payer pour des erreurs commises de bonne foi pendant toute votre carrière. C’est pourquoi aujourd’hui, sous ma direction, nous apportons des changements à la conservation des informations défavorables dans les dossiers du personnel, afin que les dirigeants ayant commis des infractions pardonnables, de bonne foi ou mineures ne soient pas pénalisés à perpétuité par ces infractions.
Les gens commettent des erreurs honnêtes, et nos erreurs ne devraient pas définir toute une carrière. Sinon, nous ne ferions qu’essayer de ne pas commettre d’erreurs. Et ce n’est pas notre métier. Nous avons besoin de personnes prêtes à prendre des risques, de dirigeants dynamiques et d’une culture qui vous soutienne.
Quatrièmement, au ministère de la Guerre, les promotions au sein de la Force interarmées seront basées sur le mérite. Sans distinction de couleur de peau, sans distinction de sexe, sur la base du mérite. L’ensemble du processus de promotion, y compris l’évaluation des capacités de combat, est en cours de réexamen approfondi. Nous avons déjà beaucoup fait dans ce domaine, mais d’autres changements sont à venir. Ils permettront de promouvoir plus rapidement les officiers et les sous-officiers les plus performants et de se débarrasser plus rapidement de ceux qui ne le sont pas.
Les évaluations, la formation et les exercices sur le terrain deviendront de véritables évaluations, et non plus des cases à cocher pour chacun d’entre nous, à tous les niveaux. Ces mêmes réformes ont également eu lieu avant la Seconde Guerre mondiale. Le général George Marshall et le secrétaire à la Guerre Henry Stimson ont fait la même chose, et c’est grâce à cela que nous avons gagné la guerre mondiale. Il se trouve que, lorsqu’il a pris ses fonctions, le président Cain m’a offert un cadre et une photo à accrocher dans mon bureau. Un cadre et une photo identiques sont accrochés dans le sien.
Il s’agit d’une photo de Marshall et Stimson se préparant pour la Seconde Guerre mondiale. Ces deux dirigeants sont connus pour avoir laissé la porte entre leurs bureaux ouverte pendant toute la durée de la guerre. Ils ont travaillé ensemble, civil et militaire, chaque jour. Le président Kaine et moi-même faisons de même. Il n’y a pas de fossé entre nous.
Nos portes sont toujours ouvertes. Notre travail commun consiste à veiller à ce que nos forces armées soient dirigées par les meilleurs éléments, prêts à répondre à l’appel de la nation. Cinquièmement, comme vous l’avez vu et comme les médias s’en sont largement fait l’écho, j’ai limogé un certain nombre d’officiers supérieurs depuis que j’ai succédé à l’ancien président, ainsi que d’autres membres du Comité des chefs d’état-major, des commandants de théâtre et d’autres commandants. Ma raison était simple.
Il est pratiquement impossible de changer une culture avec les mêmes personnes qui ont contribué à la créer ou qui en ont même bénéficié, même si cette culture a été créée par un ancien président et un ancien secrétaire. Mon approche a été la suivante : en cas de doute, évaluer la situation, suivre son instinct et, si c’est la meilleure solution pour l’armée, apporter un changement.
Nous servons tous chaque jour à la discrétion du président. Mais à bien des égards, ce n’est pas leur faute. Ce n’est pas votre faute. Aussi stupide et imprudent que fût le département WOKE, ces officiers suivaient les dirigeants politiques élus. Toute une génération de généraux et d’amiraux s’est vu dire qu’ils devaient répéter comme des perroquets cette folle erreur selon laquelle, je cite, « notre diversité est notre force ».
Bien sûr, nous savons que notre unité est notre force. Ils ont dû publier des déclarations vertigineuses sur la DEI et les LGBTQI. On leur a dit que les femmes et les hommes étaient la même chose. Ou que les hommes qui pensent être des femmes sont tout à fait normaux. On leur a dit que nous avions besoin d’une flotte verte et de chars électriques. On leur a dit d’expulser les Américains qui refusaient un vaccin d’urgence. Ils ont suivi les politiques civiles établies par des dirigeants politiques stupides et imprudents.
Notre travail, mon travail, a consisté à déterminer quels dirigeants ont simplement fait ce qu’ils devaient faire pour répondre aux prérogatives du leadership civil et quels dirigeants sont véritablement investis dans le département WOKE et donc incapables d’embrasser le département de la Guerre et d’exécuter de nouveaux ordres légaux. C’est tout. C’est aussi simple que cela.
Ainsi, au cours des huit derniers mois, nous avons pu examiner de près notre corps d’officiers. Nous avons fait de notre mieux pour évaluer de manière approfondie le terrain humain. Nous avons dû faire des compromis et prendre des décisions difficiles. C’est plus un art qu’une science. Nous avons été et continuerons d’être judicieux, mais aussi rapides. La nouvelle direction à suivre est claire.
Finis les Chiarellis, les McKenzies et les Milleys, place aux Stockdales, aux Schwarzkopfs et aux Pattons. D’autres changements de direction auront lieu, cela ne fait aucun doute. Non pas parce que nous le voulons, mais parce que nous le devons. Encore une fois, c’est une question de vie ou de mort. Plus tôt nous aurons les bonnes personnes, plus tôt nous pourrons mettre en œuvre les bonnes politiques.
Le personnel, c’est la politique. Mais quand je regarde ce groupe, je vois de grands Américains, des dirigeants qui ont consacré des décennies à notre grande république, au prix de grands sacrifices pour vous-mêmes et vos familles. Mais si les paroles que je prononce aujourd’hui vous attristent, alors vous devriez faire ce qui est honorable et démissionner.
Nous vous remercierions pour vos services, mais je soupçonne que la grande majorité d’entre vous ressentent le contraire. Ces paroles vous remplissent le cœur. Vous aimez le département de la Guerre parce que vous aimez ce que vous faites, le métier des armes. Vous êtes désormais libres d’être les leaders constitutionnels apolitiques, dynamiques et pragmatiques que vous avez choisi d’être en rejoignant l’armée.
Nous avons besoin que vous vous concentriez sur le M, pas sur le D, le E ou le I, pas sur le DEI. J’entends par là le M militaire des instruments du pouvoir national. Nous avons des départements entiers au sein du gouvernement qui se consacrent aux efforts diplomatiques, informationnels et économiques. Nous nous occupons du M. Personne d’autre ne le fait. Et nos GO-FOs doivent le maîtriser dans tous les domaines et tous les scénarios.
Les « Go-FOs » font ici référence aux « General Officers » (brigadiers, major generals, lieutenant generals, generals) et aux « Flag Officers », un terme utilisé dans la Marine.
Plus de distractions. Plus d’idéologies politiques. Plus de débris. Bien sûr, nous serons parfois en désaccord. Nous ne serions pas américains si ce n’était pas le cas. Être un leader dans une grande organisation comme la nôtre signifie avoir des conversations franches et des divergences d’opinion. Vous gagnerez certaines disputes et vous en perdrez d’autres.
Mais lorsque les dirigeants civils donnent des ordres légitimes, nous les exécutons. Nous sommes des professionnels dans le domaine des armes. Tout notre système constitutionnel repose sur ce principe. Comprenez-le bien. Cela peut sembler insignifiant, mais ce n’est pas le cas. Cela inclut également le comportement de nos troupes en ligne.
À cette fin, je tiens à remercier et à saluer les services pour leurs nouvelles politiques proactives en matière de réseaux sociaux. Utilisez-les. Anonyme en ligne ou derrière un clavier. Se plaindre n’est pas digne d’un guerrier. C’est de la lâcheté déguisée en conscience. Les pages anonymes des réseaux sociaux au niveau des unités qui dénigrent les commandants, démoralisent les troupes et sapent la cohésion des unités ne doivent pas être tolérées.
Encore une fois, nous devons nous entraîner et nous devons entretenir notre matériel. Chaque instant où nous ne nous entraînons pas pour notre mission ou n’entretenons pas notre équipement est un instant où nous sommes moins préparés à prévenir ou à gagner la prochaine guerre.
C’est pourquoi aujourd’hui, sous ma direction, nous réduisons considérablement la quantité ridicule de formations obligatoires que les individus et les unités doivent suivre. Nous avons déjà mis fin aux plus flagrantes. Nous vous rendons désormais du temps réel. Moins de briefings PowerPoint et moins de cours en ligne. Plus de temps dans le parc automobile et plus de temps sur le terrain. Notre travail consiste à nous assurer que vous disposez de l’argent, de l’équipement, des armes et des pièces nécessaires pour vous entraîner et vous entretenir.
Ensuite, vous prenez le relais. Vous le savez tous, car c’est une question de bon sens. Plus les normes de nos unités sont strictes et élevées, plus les taux de rétention dans ces unités sont élevés. Les guerriers veulent être mis au défi. Les soldats veulent être mis à l’épreuve. Quand vous ne vous entraînez pas et que vous ne vous entretenez pas, vous démoralisez vos troupes. Et c’est là que nos meilleurs éléments décident de mettre leurs talents au service du monde civil.
Les dirigeants qui ont créé le département WOKE ont déjà chassé trop de combattants acharnés. Nous inversons cette tendance. Dès maintenant. Il n’existe aucun monde où la guerre intense existe sans douleur, sans agonie et sans tragédie humaine. Nous exerçons un métier dangereux. Vous exercez un métier dangereux.
Nous risquons de perdre de bons éléments, mais aucun guerrier ne doit crier depuis sa tombe : « Si seulement j’avais été correctement formé ». Nous ne perdrons pas de combattants parce que nous avons échoué à les former, à les équiper ou à leur fournir les ressources nécessaires. Nous devrions avoir honte. Si nous formons vos guerriers, des vies en dépendent. Parce que c’est le cas.
À cet égard, la formation de base est en train d’être rétablie telle qu’elle devrait être : effrayante, difficile et disciplinée. Nous donnons aux sergents instructeurs les moyens d’inculquer une crainte salutaire aux nouvelles recrues, afin de garantir la formation de futurs combattants.
Oui, ils peuvent attaquer comme des requins, ils peuvent jeter des couchettes, ils peuvent jurer, et oui, ils peuvent mettre la main sur les recrues. Cela ne signifie pas qu’ils peuvent être imprudents ou enfreindre la loi, mais ils peuvent utiliser des méthodes éprouvées pour motiver les nouvelles recrues afin d’en faire les guerriers dont ils ont besoin, en revenant également à l’essentiel dans la formation de base. Bien sûr.
Et vous le savez, la formation de base n’est pas le point final de la préparation aux missions. La nature de l’environnement de menace en constante évolution exige que chaque membre, quel que soit son poste, soit prêt à se joindre au combat si nécessaire. L’un des principes fondamentaux du Corps des Marines est que chaque Marine est un fusilier.
Cela signifie que chacun, quel que soit son [MOS], est suffisamment compétent pour affronter une menace ennemie en mer, dans les airs ou dans ce qu’on appelle l’arrière. Nous devons nous assurer que chaque membre de notre armée en uniforme maintient un niveau de compétence de base en matière de techniques de combat. D’autant plus que la prochaine guerre, comme la précédente, n’aura probablement pas de zone arrière.
Enfin, comme l’a souligné à juste titre le président Trump lorsqu’il a changé le nom du département, les États-Unis n’ont pas gagné de guerre majeure depuis que le département a été rebaptisé « département de la Défense » en 1947. Un conflit fait toutefois figure d’exception : la guerre du Golfe. Pourquoi ? Il y a plusieurs raisons à cela, mais il s’agissait d’une mission limitée avec une force écrasante et un objectif final clair.
Mais pourquoi avons-nous mené et remporté la guerre du Golfe comme nous l’avons fait en 1991 ? Il y a deux raisons principales. La première est que le renforcement militaire du président Ronald Reagan a donné un avantage écrasant. La seconde est que les dirigeants militaires et du Pentagone avaient déjà une expérience formatrice du champ de bataille. Les hommes qui ont dirigé ce département pendant la guerre du Golfe étaient pour la plupart des vétérans de la guerre du Vietnam. Ils ont dit « plus jamais » aux missions qui s’éternisent et aux objectifs finaux nébuleux. Il en va de même aujourd’hui.
Nos dirigeants civils et militaires regorgent de vétérans d’Irak et d’Afghanistan qui disent « plus jamais » à la reconstruction nationale et aux objectifs finaux nébuleux. Cette vision claire de la Maison Blanche, combinée au renforcement militaire du président Trump, nous positionne pour de futures victoires, si et quand nous le voulons. Nous soutenons le département de la Guerre et nous devons le faire.
Nous nous préparons chaque jour. Nous devons être prêts pour la guerre, pas pour la défense. Nous formons des guerriers, pas des défenseurs. Nous menons des guerres pour gagner, pas pour défendre. La défense est quelque chose que l’on fait tout le temps. Elle est intrinsèquement réactionnaire et peut conduire à une utilisation excessive, à des dépassements et à une dérive des missions.
La guerre est quelque chose que l’on mène avec parcimonie, selon nos propres conditions et avec des objectifs clairs. Nous combattons pour gagner. Nous déchaînons une violence écrasante et punitive sur l’ennemi. Nous ne combattons pas non plus avec des règles d’engagement stupides. Nous donnons carte blanche à nos combattants pour intimider, démoraliser, traquer et tuer les ennemis de notre pays.
Finies les règles d’engagement politiquement correctes et autoritaires. Place au bon sens. Une létalité et une autorité maximales pour les combattants. C’est tout ce que j’ai toujours voulu en tant que chef de section, et c’est tout ce que mes chefs d’équipe E6 ont toujours voulu.
Pour en revenir à cette règle E6, nous laissons nos chefs combattre leurs formations, puis nous les soutenons. C’est très simple, mais incroyablement puissant. Il y a quelques mois, j’étais à la Maison Blanche lorsque le président Trump a annoncé son « Jour de la libération » pour la politique commerciale américaine. Ce fut un jour historique. Eh bien, aujourd’hui est un autre jour de libération, la libération des guerriers américains en nom, en actes et en autorité.
Vous tuez des gens et détruisez des choses pour gagner votre vie. Vous n’êtes pas politiquement corrects et n’appartenez pas nécessairement à la bonne société. Nous ne sommes pas une armée composée d’un seul homme. Nous sommes une force conjointe composée de millions d’Américains altruistes. Nous sommes des guerriers. Nous avons été créés dans un but précis. Pas pour le beau temps, le ciel bleu ou la mer calme.
Nous avons été créés pour être chargés à l’arrière d’hélicoptères, de 5 tonnes ou de Zodiacs au milieu de la nuit, par beau temps ou par mauvais temps, pour nous rendre dans des endroits dangereux afin de trouver ceux qui pourraient nuire à notre nation et rendre justice au nom du peuple américain dans des combats rapprochés et brutaux si nécessaire. Vous êtes différents. Nous ne nous battons pas parce que nous détestons ce qui se trouve devant nous. Nous nous battons parce que nous aimons ce qui est derrière nous. Vous voyez, les professeurs des universités prestigieuses ne nous comprendront jamais.
Et ce n’est pas grave, car ils ne pourraient jamais faire ce que vous faites. Les médias nous dépeignent de manière erronée, et ce n’est pas grave, car au fond, ils savent que c’est grâce à vous qu’ils peuvent faire ce qu’ils font. Dans cette profession, vous vous sentez à l’aise dans la violence afin que nos citoyens puissent vivre en paix. La létalité est notre carte de visite et la victoire notre seul objectif acceptable.
Pour conclure, il y a quelques semaines, lors de notre service de prière chrétien mensuel au Pentagone, j’ai récité une prière du commandant. C’est une prière simple mais pleine de sens pour demander la sagesse aux commandants et aux dirigeants. Je vous encourage à la consulter si vous ne l’avez jamais vue.
Mais la prière se termine ainsi. Et surtout, Seigneur, protège mes soldats. Conduis-les, guide-les, protège-les, veille sur eux. Et comme tu t’es donné entièrement pour moi, aide-moi à me donner entièrement pour eux. Amen.
J’ai récité cette prière à maintes reprises depuis que j’ai l’honneur d’être votre secrétaire, et je continuerai à la réciter pour chacun d’entre vous qui commandez et dirigez les meilleurs éléments de notre nation. Allez de l’avant et accomplissez de grandes choses, des choses difficiles. Le président Trump vous soutient, tout comme moi. Vous entendrez bientôt parler de lui.
Allez-y et tirez, car nous sommes le département de la Guerre.
Bonne chance.