Hier, dimanche 21 septembre, quatre pays (le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal) ont annoncé reconnaître la Palestine. Ils devraient être suivis aujourd’hui par six autres États occidentaux : la France, la Belgique, le Luxembourg, Malte, Saint-Marin et Andorre.

  • Au total, 157 des 193 États membres des Nations unies devraient ainsi reconnaître l’État palestinien à l’issue de cette journée, soit plus de 81 % des membres de l’ONU.
  • Ces pays représentent 89 % de la population mondiale (+2,8 % avec les 10 pays ayant annoncé ou prévoyant d’annoncer leur reconnaissance les 21-22 septembre) et 56 % du PIB mondial (+11 %).
  • S’ils sont numériquement minoritaires, les États ne reconnaissant pas la Palestine comptent dans leurs rangs les États-Unis, le Japon, l’Allemagne ou encore l’Italie.

À l’échelle de l’Union, une majorité d’États membres devrait ainsi reconnaître la Palestine à l’issue de l’Assemblée générale de l’ONU : 16 pays contre 10 auparavant, en prenant en compte la Tchéquie, dont la reconnaissance officielle fait l’objet de débats 1. Cette évolution se reflète également dans la position de la Commission, qui a proposé la semaine dernière de suspendre une partie de ses relations commerciales avec Israël.

  • Dans son discours sur l’état de l’Union, prononcé le 10 septembre, Ursula von der Leyen avait dénoncé « les actes et les déclarations des ministres les plus extrémistes du gouvernement israélien qui incitent à la violence » ainsi qu’une « tentative claire de saper la solution à deux États ».
  • Le 16 septembre, l’armée israélienne a lancé une nouvelle offensive sur la ville de Gaza avec l’objectif de libérer les otages toujours en vie et d’éliminer les membres restants du Hamas.
  • L’invasion risque de conduire à une hausse considérable du nombre de victimes civiles, sans aucune garantie de réussite de l’opération sur le plan tactique.