Tendances clefs, données, analyses : pour s’orienter face à la déferlante qui vient de la Maison-Blanche, découvrez notre Observatoire de la guerre commerciale de Trump. Pour nous soutenir et recevoir nos newsletters et analyses exclusives, abonnez-vous au Grand Continent
Depuis le 20 janvier dernier, les salles de marché, les conseils d’administration, les capitaineries et mille autres centres nerveux de l’économie mondiale vivent à l’heure de Donald Trump et de sa politique commerciale. Les relations établies de sous-traitance, les approvisionnements et même certains modèles d’affaires sont remis constamment en question face à l’érection, au report et à la suppression, en continu, de barrières aux échanges.
L’accroissement massif de l’incertitude et le choc inflationniste pourraient enrayer la dynamique de croissance soutenue dont bénéficie l’économie américaine depuis la sortie de la crise du Covid. Les dernières données du bureau d’analyse économique (BEA) pour le premier trimestre 2025 montrent ainsi que le produit intérieur brut américain a baissé de 0,3 point, malgré une demande intérieure dynamique, en raison d’un accroissement massif des importations, les entreprises américaines ayant constitué des stocks en anticipant l’entrée en vigueur de droits de douanes accrus.
Au-delà de la seule question économique, la guerre commerciale pourrait, en réduisant l’activité et le pouvoir d’achat des consommateurs-électeurs, avoir des conséquences importantes sur la scène politique intérieure et réduire le risque que la tentative techno-césariste réussisse. Trump, qui a longtemps bénéficié d’un a priori positif quant à sa capacité de gérer l’économie, est aujourd’hui désavoué par une majorité d’américains sur ce point.

La radicalité pusillanime et l’incertitude maximale
Donald Trump a rappelé, à raison, que l’imposition de droits de douanes élevés faisait partie intégrante de son programme électoral 1. Il a en effet affirmé à de multiples reprises pendant sa campagne sa volonté de mettre en place un droit de douane généralisé de 20 %, ainsi qu’un taux spécifique de 60 % pour les produits en provenance de Chine. Mais pour de nombreux décideurs économiques, ces déclarations ne pouvaient être prises au pied de la lettre. En janvier 2025, l’économiste en chef de Goldman Sachs pensait encore que les droits de douane moyens sur les importations en provenance de Chine ne dépasseraient pas 20 % 2. Aujourd’hui, après plusieurs rounds de rétorsion, ils s’élèvent à 145 %. La surprise face à l’ampleur des mesures douanières reflète un excès de confiance dans l’idée que la réalité économique s’impose aux décideurs et vient contraindre leurs choix. C’était sans compter la passion ancienne de Donald Trump pour les droits de douane.
Mais plus que la radicalité des mesures, c’est sans doute la méthode et la communication de l’administration Trump qui créent une situation d’incertitude maximale. Après chaque annonce de mesures douanières, des déclarations ultérieures sont venues décaler l’entrée en vigueur de tout ou partie d’entre elles, ou accorder des exemptions. Les droits de douane sur le Mexique et le Canada, annoncés le 1er février, ont été suspendus pour 30 jours dès le 3 février, et sont finalement entrés en vigueur le 4 mars avant que les biens qui respectent les critères de l’accord USMECA soient exemptés le 6 mars. Au surplus, les membres les plus en vue de l’administration tiennent des discours et raisonnements contradictoires. Les droits de douanes doivent ainsi tout à la fois fournir une nouvelle source de revenu stable, en vue de remplacer l’imposition sur le revenu, et éliminer le déficit commercial, donc réduire la base taxable. Les droits de douanes doivent permettre d’attirer les industriels étrangers pour qu’ils développent leurs capacités de production sur le sol américain, ce qui suppose qu’ils soient stables et permanents, mais aussi servir de levier de négociation en vue d’obtenir l’ouverture des marchés étrangers 3.
Cette incertitude et la perspective de prix en hausse en raison des droits de douanes provoquent déjà une dégradation marquée des perspectives économiques. Le Conference Board américain a annoncé que la confiance des consommateurs avait atteint en avril son plus bas niveau depuis 13 ans. Seuls 15,7 % des répondants pensent que les conditions économiques vont s’améliorer dans les 6 mois, quand 34,8 % pensent qu’elles vont se dégrader 4.
La confiance des consommateurs a atteint en avril son plus bas niveau depuis 13 ans.
Louis de Catheu
L’indice des sentiments des consommateurs de l’Université du Michigan a quant à lui perdu 19,5 points, depuis janvier pour atteindre un niveau historiquement bas, à 52,2 points. Du côté des entreprises, les différentes enquêtes de conjoncture peignent un tableau similaire. L’enquête PMI de Standard & Poors pointe vers une stagnation de l’activité manufacturière en raison de l’incertitude et une contraction du tourisme et du transport aérien 5. L’indice PMI de l’Institute for Manufacturing s’est également dégradé en mars 2025, notamment en raison d’un accroissement des pressions sur le prix des consommations intermédiaires.
Un indicateur est toutefois orienté à la hausse : celui de l’inflation.
La guerre commerciale a provoqué une forte augmentation des anticipations d’inflation des Américains. La dernière édition de l’enquête de la réserve fédérale de New York auprès des consommateurs, menée en mars, montre qu’ils anticipent une inflation de 3,6 % à horizon d’un an, soit une hausse de 0,5 point en un mois. L’enquête de l’Université du Michigan fait même ressortir une anticipation d’une inflation à 12 mois de 6,7 % en avril, en hausse de 1,7 point en un mois. La hausse des anticipations d’inflation à moyen-terme reste pour le moment beaucoup plus mesurée. En mettant fin à la dynamique désinflationniste à l’œuvre dans l’économie américaine, les droits de douane viennent gripper la dynamique de baisse des taux engagée par la Réserve fédérale. Au sortir d’une période d’inflation élevée, les décideurs en charge de la politique monétaire ont fait entendre leur préoccupation. Pour Jérôme Powell, il est d’une extrême importance que la FED garde le contrôle sur les anticipations d’inflation à long-terme, ce qui plaide en défaveur d’une baisse des taux tant que l’incertitude reste élevée sur la politique commerciale et son impact sur les anticipations d’inflation à long-terme 6. Les taux devraient donc rester inchangés lors du prochain comité fédéral de marché (FOMC) qui se tiendra le 8 mai 7.

Du vibe shift à la dépression économique
En conséquence, les prévisionnistes s’accordent pour estimer que la guerre commerciale devrait ralentir la croissance américaine.
Le Fonds monétaire international a révisé fin avril ses prévisions de croissance, en baissant de 0,9 point celle des États-Unis pour 2025 par rapport à la prévision formulée en janvier (de 2,7 % de croissance à 1,8 %) et de 0,4 % sa prévision pour 2026 (de 2,1 % à 1,7 %). De nombreux autres prévisionnistes ont également revu à la baisse leurs estimations : Fitch Ratings a abaissé à 1,2 % la croissance attendue aux États-Unis en 2025 (baisse de 0,5 point par rapport à mars), Goldman Sachs prévoit qu’elle atteigne 1,2 % et Vanguard anticipe une croissance inférieure à 1 % avec une anticipation d’inflation proche de 4 % 8.
Certains signaux mis en avant par l’administration Trump laissent pourtant entendre que les droits de douanes augmentent l’attractivité du territoire américain.
En effet, pour éviter les effets des droits de douanes ou s’attirer les bonnes grâces de l’administration, de nombreuses entreprises ont communiqué sur des plans d’investissements aux États-Unis. Dans ce groupe, qui est suivi avec précision sur le site de la Maison Blanche, on trouve le projet Softbank, Oracle et OpenAI avec le projet Stargate, ou Apple et Nvidia qui ont chacun annoncé 500 milliards d’investissement. Mais ces projets manquent de substance. Dans le cas de Nvidia et d’Apple, il ne s’agit ainsi pas d’investissement au sens classique du terme, mais de toutes leurs dépenses dans leurs chaînes d’approvisionnement aux États-Unis ainsi que leurs propres opérations sur le sol américain. D’importantes annonces de création ou d’extension d’usines — qui vont dans le sens de la réindustrialisation souhaitée par l’administration Trump — ont tout de même été effectuées par des compagnies telles que Hyundai 9 ou Novartis 10. D’autres entreprises ont quant à elles annoncé qu’elles envisageaient de développer leurs activités de production aux États-Unis, pour tenir compte des droits de douane, à l’instar de Nokia. Il est difficile de ne pas voir dans ces annonces une forme de tribut impérial matérialisant les idées de Stephen Miran. Mais il est permis de se demander si ces dernières seront suivies d’effet. En 2017, Foxconn avait ainsi promis un investissement de 10 milliards de dollars pour créer 13000 emplois. 8 ans plus tard, seuls 700 millions ont finalement été investi et 1100 emplois créés 11.
Aujourd’hui, les premiers impacts sur l’activité sont négatifs.
Les droits de douanes viennent réduire le pouvoir d’achat et augmenter le prix des intrants — y compris celui des biens produits aux États-Unis et qui se retrouvent protégés de la concurrence internationale. Le prix des produits des aciéries américaines a ainsi augmenté de 7,1 % en mars 2025 12. En conséquence, certaines activités ne sont plus rentables dans ce nouvel environnement. Stellantis a annoncé le 3 avril une réduction temporaire de 900 postes dans ses usines du Michigan et en Indiana, très dépendantes des chaînes de valeur continentales. Volvo a également annoncé une réduction de 450 emplois dans ses usines du Maryland et de Virginie. Plusieurs journaux se sont également fait l’écho de petites entreprises individuelles reposant sur le développement et la commercialisation de produits fabriqués en Chine et qui doivent mettre en pause leur activité en raison de l’envolée des droits de douane. La contraction du commerce international pourrait avoir un impact sur le secteur de la logistique. UPS a ainsi récemment cité les droits de douanes parmi les raisons justifiant la suppression de 20 000 postes 13.
Les droits de douanes viennent réduire le pouvoir d’achat et augmenter le prix des intrants — y compris celui des biens produits aux États-Unis. Certaines activités ne sont plus rentables dans ce nouvel environnement.
Louis de Catheu
Toutefois, les statistiques fédérales ne démontrent pas encore d’impact significatif sur l’emploi.
Les données pour le mois d’avril se sont montrées meilleures qu’anticipées par les prévisionnistes, avec 177 000 créations d’emplois et un taux de chômage inchangé, à 4,2 %. Et ce malgré une baisse, encore modeste, du nombre d’employés fédéraux (9000 en moins en avril, pour un total de 26 000 depuis janvier) 14.
Mais l’activité économique marque le pas. Le produit intérieur brut a reculé de de 0,3 points au premier trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent, malgré une demande finale (consommation et investissement) robuste (+2,9 %), cela en raison d’une très forte augmentation des importations de biens (+50,9 %). Les entreprises et les consommateurs ont cherché à réduire l’impact des droits de douanes en avançant dans le temps leurs achats de produits étrangers, avant leur entrée en vigueur. Le BEA rapporte que la croissance des importations a été particulièrement forte dans les produits pharmaceutiques et informatiques. Cela a conduit à la constitution d’importants stocks, qui sont devenus le principal facteur contribuant positivement à la croissance américaine au premier trimestre (contribue pour 2,25 points à la croissance du PIB).

La pénurie qui vient
Aujourd’hui, alors que les droits de douane entrent en vigueur, le risque d’une rupture de certaines chaînes d’approvisionnement apparaît.
Cela ferait naître des pénuries et des pertes massives d’emplois dans les secteurs de la logistique et du commerce.
L’escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a conduit à un quasi-embargo réciproque, avec des niveaux de droits de douane — 145 % et 125 % — qui rendent quasi-impossible les échanges bilatéraux. Cette situation devrait radicalement diminuer le volume de fret entre ces deux pays. Plusieurs compagnies maritimes ont déjà réduit le nombre de liaisons hebdomadaires transpacifiques et l’activité sur les ports de la côte Est devrait assez fortement se contracter au cours des prochaines semaines. Le directeur exécutif du port de Los Angeles a récemment dévoilé que l’activité, la semaine du 5 mai, devrait être 35 % plus faible qu’à la même époque l’an dernier, cela car « de nombreux distributeurs américains ont totalement arrêté leurs importations depuis la Chine en raison des droits de douane » 15.
Dans un rapport largement commenté, l’économiste en chef d’Apollo Global Management estime que ce gel des activités portuaires devrait progressivement se transmettre au reste de l’économie américaine. Il prévoit que les volumes de conteneurs devraient baisser significativement d’ici début mai. En conséquence, l’activité de fret routier devrait être affectée à partir de cette date. En prenant en compte les délais de livraison par la route et les stocks, le commerce de détail devrait être touché fin mai ou début juin. À cette date, des pénuries devraient apparaître, ainsi que d’importantes hausses de prix.
Tout cela conduirait à une entrée en récession à l’été.
La Fédération nationale du commerce de détail rejoint cette analyse, puisqu’elle se montre très critique de la politique commerciale de l’administration Trump 16 17 et estime qu’elle va conduire à une forte réduction des volumes importés aux États-Unis. En mai 2025, la baisse serait de 20,5 % par rapport au même mois l’année précédente, de 26,6 % en juin et de 26,8 % en août.
Fin mai ou début juin, des pénuries devraient apparaître, ainsi que d’importantes hausses de prix. Tout cela conduirait à une entrée en récession à l’été.
Louis de Catheu
En effet, les biens finaux importés représentant une part significative des biens consommés aux États-Unis (37 % selon le Département du Commerce) 18. Ce taux est significativement plus élevé dans les domaines de grande consommation, qui sont générateurs de nombreux emplois dans le commerce de détail, tels que le textile et l’habillement (88 %), l’électronique (69 %) ou les équipements électriques et l’électroménager (59 %). Dans ces domaines, les marges commerciales sont relativement élevées, environ 200 % de l’offre aux prix de base dans le textile et 40 % de l’offre aux prix de base dans les deux autres cas 19. En conséquence, l’impact économique d’une interruption des approvisionnements dépasse largement la seule valeur des importations empêchées.
L’affaiblissement à long terme
La guerre commerciale déclenchée par l’administration Trump a déjà commencé à peser sur l’activité aux États-Unis, sans provoquer à ce jour de crise majeure qui se refléterait sur l’emploi.
Le quasi embargo imposé au commerce sino-américain pourrait toutefois tarir le flux de biens entrant aux États-Unis et se répercuter dans les secteurs avals, en particulier le transport, la logistique et le commerce de détail.
Mais les dommages économiques de la politique adoptée depuis janvier risquent surtout d’être insidieux, progressifs et persistants. Le « Liberation Day » a mis à mal le système commercial mondial créé par l’Amérique, et dont elle a fortement profité pour assurer le développement de ses multinationales telles que Apple ou Nike, qui contribuent à sa prospérité en organisant les chaînes de valeur mondiale de manière à concentrer les activités à plus forte valeur ajoutée aux États-Unis. La perte de confiance dans les États-Unis a conduit au boycott de leurs produits au Canada 20 ou au Danemark, l’escalade avec la Chine a provoqué l’annulation de ventes de Boeing, affaiblissant ainsi une des rares industrie très exportatrice des Etats-Unis 21 et a fait naître de premières interrogations sur le statut de monnaie de réserve internationale du dollar.
Les dommages économiques de la politique adoptée depuis janvier risquent d’être insidieux, progressifs et persistants.
Louis de Catheu
Au-delà du commerce international, l’administration Trump vient, avec sa politique, affaiblir les autres piliers de la puissance économique américaine. La recherche publique et universitaire fait l’objet des assauts du Département pour l’efficacité gouvernementale (DOGE) et du Département de la Justice. De nombreux financements de projets de recherche accordés par les instituts nationaux de la santé (NIH) et par la fondation nationale pour la science ont été gelés ou annulés 22 23. Dans son projet de budget pour 2026, la Maison Blanche propose une très forte réduction de leur budget (-56 % pour la NSF et -40 % pour les NIH) 24. La « task-force de lutte contre l’antisémitisme » du Département de la Justice a menacé de nombreuses universités de supprimer les financements fédéraux si ces dernières ne se soumettent pas aux exigences de l’administration sur la suppression des programmes d’inclusivité (DEI) et la supervision fédérale du fonctionnement de l’université. Figure de proue de la résistance aux demandes de l’administration, l’Université Harvard a vu 2 milliards de dollars de financements fédéraux qui lui étaient destinés être gelés. Plus récemment, le Président Trump a annoncé qu’il demanderait le retrait de son statut d’organisation charitable, qui l’exempte des impôts fédéraux. Toutes ces mesures, ainsi que les actions du Département de la sécurité intérieure à l’encontre d’étudiants étrangers, risquent d’affaiblir le coeur de l’écosystème d’innovation américain, sur lequel repose son leadership technologico-économique, à un moment où la Chine mobilise toutes ses ressources pour dominer les technologies du futur.

Autre pilier de la prospérité, la permanence de l’État de droit est aujourd’hui remise en question par la pratique du pouvoir de Donald Trump. L’administration s’avance plus que toute autre sur le chemin de la « présidence impériale », avec son avalanche de décret exécutifs — dont de nombreux vont à l’encontre de la séparation des pouvoirs ou sont en contravention directe avec les lois votées par le Congrès —, le mépris du DOGE pour les responsabilités budgétaires et fiscales du Congrès, les attaques à l’encontre des principaux cabinets d’avocats et des grandes universités ou les déclarations répétées sur un troisième mandat pourtant anticonstitutionnel. Or sans garantie d’une justice indépendante pour garantir la mise en œuvre des contrats, l’économie américaine risque de perdre une grande partie de son dynamisme, en faisant fuir les investisseurs étrangers et en décourageant l’entreprenariat au profit de la recherche de rentes via la proximité avec les élites politiques.
C’est sans doute ainsi qu’il faut comprendre l’économie politique du trumpisme : les seigneurs de la tech, de l’immobilier et du pétrole s’accordent pour établir une économie de rente au profit d’une oligarchie, leur propre pétromonarchie — « drill, baby, drill »…
Sources
- Kwan Wei Kevin Tan, « Trump dismisses backlash to tariffs, saying this is what people voted for », Business Insider, 30 avril 2025.
- Kawala Xie, « Trump tariffs will probably be 20 % on most Chinese imports, not 60 % : Goldman Sachs », South China Morning Post, 10 janvier 2025.
- « Bessent defends Trump’s ‘strategic uncertainty,’ says certainty ‘not necessarily a good thing in negotiating’ », PBS News, 29 avril 2025.
- « US Consumer Confidence Plunged Again in April » The Conference Board, 29 avril 2025.
- Chris Williamson, « US business growth hits lowest since late-2023, confidence slumps and prices move higher », Standard & Poors Global, 23 avril 2025.
- Jerome Powell, Remarks at the Economic Club of Chicago, Economic Outlook, 16 avril 2025.
- Ann Saphir, « Fed signals rates will remain unchanged despite market bets on looming cuts », Reuters, 30 avril 2025.
- « Our economic outlook for the United States », Vanguard, 25 avril 2025.
- « Hyundai Motor Group Commits to U.S. Growth with USD 21 Billion Investment », Hyundai, 25 mars 2025.
- « Novartis plans to expand its US-based manufacturing and R&D footprint with a total investment of $23B over the next 5 years », Novartis, 10 avril 2025.
- Chuck Quirmbach et Scott Simon, « What Wisconsin’s Foxconn plant can tell us about the future of manufacturing in the U.S. », NPR, 12 avril 2025.
- Producer Price Index News Release summary – 2025 M03 Results, U.S. Bureau of Labor Statistics, 11 avril 2025.
- Marina Dunbar, « UPS cites Trump tariffs as it announces expected layoffs of 20,000 workers », The Guardian, 30 avril 2025.
- Bureau of Labor Statistics, The Employment Situation – April 2025, 2 mai 2025.
- Jesse Pound, « Port of Los Angeles says shipping volume will plummet 35 % next week as China tariffs start to bite », CNBC, 29 avril 2025.
- Danielle Inman, « Small businesses struggle in the wake of new tariffs », NRF, 14 avril 2015.
- Speak out against tariffs !, NRF.
- Purchased in America, 2023 : Are Americans Buying American-Made Goods ?, U.S. Department of Commerce, janvier 2025.
- The Domestic Supply of Commodities by Industries in 2023, BEA.
- Catherine François, « Le boycott, l’arme des Canadiens dans la guerre commerciale avec les États-Unis », TV5Monde, 12 avril 2025.
- « Boeing percuté de plein fouet par la guerre commerciale entre Trump et la Chine », Les Échos, 15 avril 2025.
- Jocelyn Kaiser, « NIH insiders : Trump is ‘dismantling and destroying everything’ », Science, 30 avril 2025.
- Dan Garisto et Nature Magazine, « Under Trump, National Science Foundation Cuts Off All Funding to Scientists », Scientific American, 2 mai 2025.
- Jeff Tollefson, Dan Garisto, Max Kozlov et Alexandra Witze, « Trump proposes unprecedented budget cuts to US science », Nature, 2 mai 2025.