Frontalier de la Suisse, de l’Allemagne et du Liechtenstein, l’État fédéral le plus à l’Ouest du pays est un bastion conservateur. Le Parti populaire autrichien (ÖVP, PPE) y a remporté toutes les élections régionales depuis 1945, ne perdant pour la première fois sa majorité absolue au parlement qu’en 1999.

  • Au lendemain matin du vote, les résultats provisoires donnent l’ÖVP en tête avec 38,4 % des voix (-5,2 points) suivi du Parti de la Liberté d’Autriche (FPÖ, PfE) avec 28,2 % (+14,3 pp).
  • Si l’ÖVP conserve sa première place et l’emporte dans presque toutes les communes, il obtient dans le même temps un score historiquement faible, tandis que l’extrême droite s’établit à son niveau les plus élevé depuis l’après-guerre.
  • Avec 12,3 % (-6,6 pp), les Verts accusent une nette baisse. En coalition avec l’ÖVP tant au fédéral qu’au régional, le parti écologiste a souffert dans les urnes de son rôle de plus petit partenaire de l’alliance gouvernementale.
  • Les scores du Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ, S&D) et ceux du parti libéral NEOS (RE) sont quant à eux stables, à 9,1 % et 8,8 % respectivement.

Après une chute en 2019, la participation rebondit à 65,7 % (+4,3 pp), s’établissant un peu au-delà du niveau de 2014 (64,3 %). L’élection est pourtant la troisième de l’année pour les Vorarlbergeois, qui ont déjà été appelés aux urnes pour des élections européennes (juin) et fédérales (septembre). Les trois scrutins ont vu des dynamiques identiques.

Ces résultats donneraient 15 sièges à l’ÖVP (-2) et 11 sièges au FPÖ (+6), contre 4 aux Verts (-3) et 3 au SPÖ et aux NEOS. La coalition ÖVP-Verts sortante, qui gouverne depuis 2014, disposerait toujours d’une fragile majorité d’un siège.

  • L’autre possibilité pour l’ÖVP consiste à s’allier avec le FPÖ, avec lequel il pourrait disposer d’une majorité confortable (26 sièges sur 36). Cette deuxième hypothèse semble à ce stade la plus probable au vu de l’affaiblissement électoral des Verts et des dynamiques d’opinion favorables au FPÖ.

Si au niveau fédéral, les positions pro-russes du chef du parti Herbert Kickl rendent très difficile une coopération avec l’ÖVP, un tel problème ne se pose pas au niveau régional — le Land de Salzbourg est gouverné par une telle coalition.