Au moment de choisir l’endroit sur lequel porterait cet entretien, vous avez employé l’expression « les terres que recouvrent les Écritures ». Quel rapport entretenez-vous avec ces dernières dans votre travail ? Est-ce un rapport de causalité dans votre écriture, de finalité, un esprit global qui vous accompagne et inspire ?
Je veux parler des lieux où sont nés l’écriture, la littérature, les mythes et les dieux d’Occident. Je suis en train de travailler plutôt sur la Grèce en ce moment, j’écris un livre à partir d’Homère et de ses mythes. Ils sont nés là, et Dieu à deux pas, en Mésopotamie.
J’ai toujours un œil sur toutes les régions du Livre, si je puis dire, c’est-à-dire sur le Moyen-Orient, l’Egypte, les déserts, où ont germé les trois monothéismes.
En parlant de lieux, de voyages et de tourisme, nous sommes dans la géographie, n’est-ce-pas ? La géographie, c’est le point de rencontre entre la géologie et l’astrophysique, c’est-à-dire la structure du monde, et l’histoire — la géohistoire, l’histoire des hommes.
Il paraît assez naturel qu’un écrivain choisisse au fond de parler de la Mésopotamie — surtout quand il s’appelle Pierre Michon. Quelle place occupe ce toponyme anachronique dans votre œuvre ?
Comme tous les balourds de la causalité, je suis obsédé par ce qu’on appelle « les origines ». Les origines du langage, les origines de l’homme — dans La Grande Beune par exemple, les origines d’homo sapiens, du bipède ; mais là, en Mésopotamie, c’est l’origine de l’écriture.
Au départ, d’ailleurs, elle n’a été inventée pour la littérature, mais pour « le marché » : faire des comptes, recenser du cheptel, prélever l’impôt. Les peuples se sont sédentarisés au Néolithique, ils ont stocké les récoltes, il a fallu soigneusement compter les surplus, pour accroître la richesse des despotes — et contre toute attente, cette écriture de ronds de cuir a évolué vers le chant épique.
Ces écritures de Mésopotamie sont écrites sur des tablettes, elles sont d’avant le Livre. Cela fait-il aussi partie du voyage ?
Ah oui, les tablettes en brique m’intéressent — j’en ai quelques-unes. Mais les tablettes littéraires de ces coins-là sont rarissimes. Ce sont toujours des tablettes arithmétiques, de comptabilité, des relais du pouvoir.
Vous n’êtes pas, à proprement parler, un écrivain voyageur. Le voyage entre par effraction dans votre travail, comme dans la première des Vies minuscules ou dans l’épopée rimbaldienne. Comment s’articulent les échelles du proche et du lointain dans votre écriture, à l’échelle de votre phrase ?
Le proche, le lieu où l’on est, est différent dans chacun de mes textes. Je me suis efforcé de ne pas rester dans une seule époque ou un seul lieu de la terre ; de texte en texte je change de lieu et d’époque. Mais le proche y est toujours aspiré vers un lointain — des mythes, une métaphysique.
Vous parliez de la première histoire dans les Vies minuscules, où l’Afrique s’empare d’André Dufourneau, mon « ancêtre ». De même, le livre que je suis en train d’écrire, autour d’Homère si l’on veut, est un roman composé de beaucoup de fragments autofictionnels qui se plaquent d’un seul coup sur la légende homérique — c’est-à-dire sur les lieux homériques, et les patelins de la Grèce très archaïque. Les aventures de Michon chez Priam à Troie, si vous préférez.
Que reste-t-il dans le monde d’aujourd’hui de votre idée de la Mésopotamie ? La Mésopotamie est-elle une géographie imaginaire ? La connaissez-vous par les mythes, par l’histoire, par la poésie ou encore par le rêve ?
Je suis un gouffre de lecture — de lectures de tous ordres. C’est par ce biais que je connais le Moyen Orient. Je me souviens par exemple d’Écrire à Sumer, un livre publié vers 2000,
Du Moyen-Orient, je ne connais que le Liban. Et un coin d’Israël : j’y suis allé tourner un film sur mes livres, dans le désert du Néguev. Ma fille séjournait dans un kibboutz où elle a reçu l’équipe et cela a donné le long-métrage Pierre Michon dans le désert. Le désert m’a appris ceci d’essentiel : il n’y a que là que pouvait naître la verticalité absolue des monothéismes. Il n’y a pas d’arbres, pas une vigne, pas un laurier derrière lequel Dionysos ou Apollon serait caché, rien. Il n’y a que la verticalité solaire. On y trouve directement l’appel des grands monothéismes, l’appel du haut.
Cela me fait penser à un passage dans Corps du roi où vous racontez que Flaubert écrit à Bouilhet depuis la Palestine : « Le désert est âpre, sans la voix de Jean-Baptiste. Le désert est vaguement ridicule. La Croix est un corps de bois. Les pommiers normands sont de bois. Le monde est un bois mort. Où est le feuillage, où est la Parole, où sont passés les sons vagues et profonds qui donnent du sens aux hommes et des feuilles parlantes aux cimes des forêts ? Dans la phrase parfaite ? Dans la phrase qui boite ? »
Ce qui est drôle c’est que cet extrait a été écrit bien avant que je n’aie eu cette expérience dans le désert dont je viens de parler. C’est une expérience physique qui a beaucoup changé ma relation au corpus biblique.
Malheureusement, je n’ai jamais mis les pieds à Jérusalem, pas plus d’ailleurs qu’en Arcadie ni en Thessalie. Je ne connais pas physiquement la Grèce ni la Judée. Je suis allé deux ou trois fois à Athènes, entre deux avions, pour parler de ma littérature. J’ai aperçu d’en bas le Parthénon illuminé. Évidemment, quand je lis les grands textes, je voyage mieux que sur place. Par exemple, j’ai refeuilleté pour cette interview les géographes grecs Pausanias et Strabon ; on en apprend bien plus sur Athènes qu’en visitant le Parthénon. On apprend notamment que les marins qui débarquaient au cap Sounion — c’est-à-dire à une poignée de kilomètres d’Athènes — voyaient en arrivant le haut du casque et de la lance de la statue d’Athéna érigée par Phidias au Parthénon. Il n’y a que dans les livres qu’on peut voir ces détails qui font l’essentiel du réel de la géohistoire.
La Parole se trouve-t-elle alors dans la phrase parfaite ou dans la phrase qui boite ?
La phrase parfaite est une phrase qui boite mais qui s’efforce de ne pas laisser voir sa claudication.
Que faites-vous lorsque vous voyagez ? Écrivez-vous ou n’êtes-vous que dans un exercice d’observation ?
Je n’écris pas sur les lieux ; il m’arrive de prendre des notes, puis cela me revient plus tard, quand je suis en train d’écrire chez moi. Au Liban, Je suis allé au grand temple de Baalbek. C’était parfait, je connaissais bien la géologie, la nature rocheuse des montagnes et géo-historiquement, je me trouvais dans des lieux quasi bibliques. Et l’épopée biblique continuait : il y avait tout au long de la route des check points — de chaque camp, du Hezbollah, des chrétiens, drapeaux noirs, drapeaux à croix… les monothéismes s’y affrontent toujours, après des millénaires. Quelle expérience !
Dans Couleur punique sur les œuvres de Sadika Keskes, vous écrivez : « Ce n’est pas rien de vivre à Carthage. D’être punique. C’est tout l’héritage de l’ancienne Mésopotamie qu’il faut porter : les briques sumériennes, celles où furent gravées les premières écritures, celles dont elle bâtit ses murailles. » N’êtes-vous pas, vous aussi, un peu punique ? Tout écrivain ne devrait-il pas se sentir punique ?
Mais oui, voilà une merveilleuse idée ! Eh bien oui, je suis punique. Je vais vous expliquer. Mon père, que je n’ai pas connu, était borgne. J’ai depuis un faible pour les borgnes.
Enfant, j’ai rencontré Hannibal (qui avait perdu un œil) dans un poème de Heredia intitulé Après Cannes.
Vous savez, les Romains épouvantés disaient : Hannibal ad portas ! — « Hannibal est à nos portes ! » — après que celui-ci eut remporté la bataille de Cannes, où il a écrasé toutes leurs légions. Il a dédaigné de prendre Rome tout de suite, il est allé faire des orgies à Capoue — ce qui a laissé aux Romains le temps nécessaire pour reconstituer leurs troupes, et sauver la ville. Mais le plus important est l’infirmité du grand Carthaginois, et son échec ; et je l’ai assimilé à la figure du père.
Les derniers vers du poème de Heredia disent :
« …Tous anxieux de voir surgir, au dos vermeil
Des monts Sabins où luit l’oeil sanglant du soleil,
Le Chef borgne monté sur l’éléphant Gétule. »
Le « chef borgne » !
Pour parler des grands écrivains, vous avez plusieurs fois utilisé l’image de « l’éléphant » : vous vient-elle justement de la géographie imaginaire de la Mésopotamie ?
En partie, oui. Les puniques employaient l’éléphant de guerre. Puis les Perses et l’Égypte. L’éléphant de bataille a été transporté à Rome non pas par Carthage, mais par Alexandre.
C’est un animal fascinant. Je n’en ai pas connu, hélas. C’est un hapax de la zoologie. Je pense à sa morphologie extravagante, sa dextérité, son intelligence, sa familiarité avec l’homme, sa férocité aussi — car l’éléphant a une violence inouïe, en guerre sous un cornac il est terrifiant…
Oui, les grands écrivains sont des éléphants. J’ai trouvé cette métaphore à propos de Faulkner. Je l’ai rapprochée d’un mot des combattants de la Guerre de Sécession, la première guerre « moderne », qui annonce celle de 1914 : de celui qui avait fait face à une attaque « de matériel », on disait : « Il a vu l’éléphant ».
Ne pourrait-on pas dire que vous cherchez, vous aussi, dans vos textes les « couleurs puniques perdues » ?
On pourrait dire : « les couleurs Maghreb ».
Les Puniques, les Carthaginois, n’ont pas quitté l’Afrique du Nord. Vaincus, mais ancêtres de grands hommes. Saint Augustin était à moitié punique.
C’est comme Faulkner qui, après la Guerre de Sécession se sentait coupable du péché des Sudistes, dont il descendait : à mon sens, les plus grands écrivains portent et combattent une vieille culpabilité — et une vieille conscience de vaincu, comme Faulkner, comme Saint Augustin.
Et cette « vieille culpabilité » peut-elle être précisément et finalement vaincue ? Y a-t-il, au bout des grandes œuvres, la possibilité d’une rédemption ?
Sans doute. D’ailleurs les pauvres Carthaginois n’avaient pas à être rédimés. Ils avaient été féroces, aussi ; ils payaient. Faulkner, lui, n’est jamais parvenu à se déculpabiliser. Il a toujours eu un amour éperdu du Sud et un dégoût infini du Sud, à cause du crime de l’esclavage.
Et dans votre cas ?
Je suis Creusois ; la Creuse n’a jamais eu de gros pêché sur la conscience. Je n’ai pas besoin de rédemption géographique.
Dans quelle mesure les Cards deviennent aussi vos terres sacrées dans vos textes — je pense notamment aux Vies minuscules ?
Il est vrai que mon livre sacralise le Limousin, que je ne nomme pas d’ailleurs. Ces terres, je les avais délaissées, répudiées, et d’un seul coup je suis revenu à elles avec une émotion archaïque : je l’ai écrit sentimentalement, comme ma mère aurait pu l’écrire.
Mais maintenant je suis las qu’on se mette à parler des Cards, ma maison natale. Le fait de ne plus y habiter — étant donné la place très isolée et peu pratique de cette maison et ma condition actuelle d’handicapé — m’a libéré. C’était devenu une sorte de temple narcissique monstrueux plein de morts, de spectres. Sans moi, il reprend vie.
Y habiter nuisait à mon travail. C’était le pays de ma grand-mère, je ne pouvais pas y écrire des histoires légères. Son fantôme m’aurait dit (en patois) : « Ah mon petit Pierre, tu ne vas pas écrire ça ! ». Je m’en suis libéré avec Les deux Beune, un livre librement érotique, écrit dans ma nouvelle maison.
Quand vous êtes empêché par un espace immédiat, quel peut être le rôle d’une géographie imaginaire, de terres plus ou moins lointaines, pour vous évader ?
Depuis que je suis dans ce statut d’handicapé, je peux lire comme jamais et je n’ai donc jamais autant voyagé. Les voyages pour de bon, c’est bien aussi comme nous le disions tout à l’heure.
On peut tout écrire à partir d’un tout petit territoire. Un écrivain britannique du siècle dernier, Samuel Butler, avait avancé une thèse en 1897, naïve et romanesque, qui s’appelait L’Auteure de l’Odyssée. Il avait décrété que tous les lieux décrits dans L’Odyssée venaient d’un petit coin de la Sicile où une femme de chef qui habitait là et s’y ennuyait avait écrit L’Odyssée après avoir lu L’Iliade. C’est merveilleux !
Quel est votre rapport aux cartes ? Avez-vous déjà eu l’envie d’inventer un pays et sa géographie ?
Malheureusement, non, je n’ai jamais inventé de cartes. J’en ai pourtant la passion. Les grands modèles sont, bien sûr, la carte de Jules Verne dans L’Île mystérieuse, et les cartes de Tolkien. Moi, je ne l’ai pas fait, je n’ai pas inventé de pays ; il y en a déjà bien assez !
Comment ne pas penser au grand Borges, également, qui nous disait que la carte est le territoire.
Et qui a inventé sa fameuse Bibliothèque — qu’il est d’ailleurs impossible de cartographier…
« L’Univers, que d’autres appellent la bibliothèque »… dit le début du texte. La bibliothèque de Babel comme reproduction de l’univers infini dans lequel on se perd avec un délicieux effroi. Délicieux, vraiment…
Par rapport à la tradition orientaliste du XIXe siècle, quel pourrait ou devrait être le rapport à l’Orient des écrivains européens contemporains ?
Il n’y a pas de règle. Il y en a encore beaucoup qui continuent de voyager, de se rendre sur place. C’est le cas notamment de mon ami Bernard Wallet qui a passé du temps au Liban en guerre et a publié le très beau livre Paysage avec palmiers.
Ma traque de l’origine des dieux homériques est toute livresque. Je vais de patelin en patelin sur des cartes de Grèce mycénienne. Que m’apporterait de plus le voyage ? Le périple d’Ulysse est devenu un boulevard ; je n’apprendrais rien à le parcourir.
Mais il faut combattre les destructeurs de passé dans ces régions, les allumés de l’Islam pur et dur — ils ont détruit Palmyre ! En cela, il faut demeurer orientaliste !
Avez-vous une bibliothèque de voyage idéale ?
Tous les grands voyageurs. Mais je commencerai par ceux que j’ai déjà cités, les Grecs Strabon et Pausanias, Hérodote surtout. Il y a ensuite les écrits arabes, puis la floraison extraordinaire des navigateurs du XVIIIe siècle, Cook, et l’exquis Bougainville, qui avait un style éblouissant. Évidemment, Chateaubriand, Flaubert, Nerval. Il y a de beaux romans, plus récents — je pense à l’instant à l’écrivain suédois Pär Lagerkvist ; dans Barabbas il s’intéresse au sort de ce Barabbas condamné à la place de Jésus, qui selon lui finit par se convertir au christianisme et devenir un homme de Dieu. C’est très beau.
J’aime beaucoup ce qu’a fait Jean-Paul Kaufmann, ses livres sur les lieux de Napoléon, Eylau, Sainte-Hélène, qu’il a habités quelques semaines avec toute sa famille.
Les éditions de La Découverte publient beaucoup de récits de voyage passionnants. On ne peut pas tous les lire, hélas !
Après tout, ne pourrait-on pas dire que vous êtes un écrivain voyageur, vous aussi ?
Oui. J’aime me transporter ailleurs et par les textes, et par l’imagination, et par les films. Je pense que c’est évident quand on lit L’Empereur d’Occident par exemple, Abbés, Mythologies d’hiver, La Grande Beune.
Je crois qu’avec la technique, on peut voyager maintenant autant par les livres, par Internet, par les films qu’en se déplaçant pour de bon.
Qu’est-ce qui vous plaît dans les couleurs puniques ?
J’ai beaucoup de mal à employer dans mes livres certains adjectifs, comme « cramoisi » ou « céruléen ». Les couleurs « puniques » étaient des couleurs primaires. J’aime les couleurs primaires. J’aime les voir écrites. Le rouge, le jaune, le bleu — le bleu, que parfois je remplace par l’azur. Je m’en sers beaucoup en ce moment pour le dieu Poséidon qui avait des cheveux bleus. « Le monstre aux cheveux bleus », disait Victor Hugo, et les Grecs : « Poséidon, coiffé d’azur ».
Peter Handke a dit de vous que vous écrivez « comme un cardinal ». Il me semble que cette image vous plaît bien. Pourquoi ?
J’adore qu’il l’ait dit. Mais oui, j’écris en rouge cardinal. Comme un cardinal, mais comme le cardinal de Bernis ou ceux inventés par Sade. Un cardinal à dentelles, amateur d’art et libertin.
Et puis, la posture de cardinal : lorsque j’écris, je me monte le col. J’ai tendance à considérer l’écriture comme une sorte de rituel, comme une messe, ou comme un rituel sadomaso. Je ne suis pas le même que celui qui vous parle. Mais, tout de même, je garde mon envie de rire. Peut-être ai-je l’air d’un cardinal quand j’écris, mais on voit bien qu’en même temps je me fous de ma gueule. Je me prends très et très peu au sérieux à la fois.
Les Écritures saintes sont-elles un modèle pour l’écriture profane ?
Bien sûr, l’Ancien Testament est un modèle d’écriture. Le Livre des Juges, celui des Rois, celui de Samuel, sont des prototypes d’écriture épique — autant qu’Homère, je dirais.
Les Quatre Évangiles sont quatre chefs-d’œuvre. On peut dire que c’est le premier roman, parce que ce sont les premiers livres où l’amour est premier. Ce sont les premiers livres d’amour. Luc est peut-être un peu trop tarabiscoté, mais ils sont tous magnifiques, Jean, Mathieu est d’une simplicité… D’ailleurs Pasolini en a fait une merveille.
Je n’ai malheureusement jamais lu entièrement le Coran. Je lis une sourate de temps en temps, pour comprendre un autre texte qui s’y réfère. Mais tout le monde dit que ce n’est beau qu’en arabe, une poésie flamboyante. Il faudrait entendre le texte, et je ne sais pas l’arabe.
Quel est votre rapport à ces textes ? Avez-vous une discipline de lecture, les lisez-vous à intervalles réguliers ?
Non, quand l’envie m’en prend — c’est-à-dire souvent. Mais je ne m’impose pas de rythme particulier. En ce moment, je suis en train d’apprendre le Credo sous sa forme première, du Concile de Nicée (tenu en 325), en latin. C’est sidérant. Ce qui s’est passé là-bas, à Nicée en 325, est l’événement intellectuel qui a fait l’Occident. Quel voyage !