Cette élection n’a pas été boycottée par l’opposition et a donc vu s’affronter Nicolás Maduro et Edmundo González Urrutia — à la tête d’une coalition de partis qui ont réussi à présenter un candidat.

Selon les informations recueillies jusqu’à présent, l’organisme officiel d’État chargé du processus électoral a indiqué le triomphe de Nicolás Maduro avec 51,2 % des voix. Le total des scores obtenus par les candidats, sur la base de 80 % des bulletins dépouillés, atteignait toutefois plus de 130 %, soulevant de sérieux doutes quant à la fiabilité des résultats.

Sur la scène internationale, la réaction des États-Unis est venue d’Antony Blinken qui a déclaré : « Nous sommes très préoccupés par le fait que les résultats annoncés ne reflètent pas la volonté ou les votes du peuple vénézuélien… la communauté internationale suit cette affaire de très près et réagira en conséquence »1.

  • Les résultats sont également scrutés en Amérique latine — même du côté des pays a priori alliés qui craignent de nouvelles vagues migratoires vénézuéliennes après l’annonce des résultats. Avant les élections, Lula et Petro avaient notamment déclaré qu’il fallait quoi qu’il arrive respecter les résultats.
  • Le Brésil et la Colombie ont réagi à travers leur ministère des Affaires étrangères respectif en annonçant qu’ils suivent de près le dépouillement. La diplomatie colombienne cherche à jouer un rôle central dans les médiations entre le chavisme au pouvoir et l’opposition.
  • Gabriel Boric a également écrit sur X : « Le régime de Maduro doit comprendre que les résultats qu’il publie sont difficiles à croire. La communauté internationale et surtout le peuple vénézuélien, y compris les millions de Vénézuéliens en exil, exigent une transparence totale des résultats et du processus, et que les observateurs internationaux qui ne sont pas engagés auprès du gouvernement rendent compte de la véracité des résultats. Le Chili ne reconnaîtra aucun résultat qui ne soit pas vérifiable »2.
  • La délégation du Grupo de Puebla, présente sur place avec notamment Celso Amorim, José Luis Rodríguez Zapatero et Leonel Fernández, s’est aussi montrée prudente dans l’attente de voir les procès-verbaux de tous les bureaux de vote.

En revanche, la Bolivie, le Honduras, Cuba et le Nicaragua ont reconnu les résultats et félicité Maduro.

En Europe, le ministre des Affaires étrangères espagnol José Manuel Albares a déclaré sur X : « La volonté démocratique du peuple vénézuélien doit être respectée par la présentation des procès-verbaux de tous les bureaux de vote afin de garantir des résultats entièrement vérifiables. Nous appelons au maintien du calme et du civisme avec lesquels s’est déroulée la journée électorale »3.

  • Un message partagé par le Haut Représentant Josep Borrell qui a également appelé à la prudence et l’accès aux procès-verbaux de tous les bureaux de vote.
  • À noter les félicitations adressées au gouvernement chaviste par l’Iran, la Chine et la Russie.