Née en 1975 à Bucarest, Diana Iovanovici-Șoșoaca est une avocate de profession — inscrite au barreau de Bucarest en 2000. Titulaire d’une maîtrise en droit des affaires, elle a été conseillère personnelle en matière juridique du ministre du Commerce Eugen Dijmărescu (gouvernement Năstase, 2000-2004), accusé d’avoir été un collaborateur du service de la Securitate (la police politique secrète sous le communisme).

Elle s’est fait connaître au début de la pandémie de Covid-19 en s’opposant aux mesures de protection sanitaire d’une manière spectaculaire — en refusant de porter un masque lors du pèlerinage de sainte Parascève.

  • Grâce à ses longs directs sur Facebook où elle diffusait des messages à caractère conspirationniste, elle est devenue une personnalité médiatique en Roumanie, invitée par des programmes de la télévision et de la radio.

C’est grâce à son succès médiatique qu’elle arrive en politique. 

Elle est élue sénatrice sur les listes de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) en 2020, un parti d’extrême. Fondé en 2019 par George Simion, AUR — dont l’acronyme en roumain signifie « or » —, arrive de manière surprenante à presque 10 % des voix et 33 sièges, avec une rhétorique très virulente à l’égard des communautés hongroises vivant en Roumanie, contre les mesures de restriction liées à la pandémie de Covid-19 et pro-famille. Dès l’invasion russe de l’Ukraine, le parti adopte également une ligne contre toute assistance à Kiev. 

  • Moins d’un an après son entrée au Parlement, Diana Șoșoaca est exclue du groupe parlementaire AUR.
  • Les responsables du parti prennent leurs distances avec la sénatrice dont le travail parlementaire s’est largement résumé à des scandales privés, des messages complotistes proférés depuis la tribune du Sénat — elle y a déclaré que le vaccin Pfizer-BioNTech stérilisait les femmes et qu’il « détruisait la matrice nationale du peuple roumain » — et des rencontres fréquentes avec des officiels russes à l’ambassade de Russie à Bucarest.
  • Diana Șoșoacă a annoncé quelques mois plus tard qu’elle avait rejoint un nouveau parti, SOS Roumanie.

Farouchement opposée à l’Ukraine, proche de la Russie — elle participe à la fête nationale russe à Bucarest —, Diana Șoșoaca soutient la position de l’extrême droite roumaine selon laquelle le pays devrait reprendre les territoires « volés par Ukraine à la Roumanie ».

  • « Vous avez détruit la Roumanie, toutes les routes sont détruites, les Roumains sont appauvris pour avoir aidé les Ukrainiens sans relâche » a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle avait discuté de la fin de la guerre avec Moscou, car la Russie était « la seule partie qui voulait discuter de la paix ».
  • Le média russe Sputnik, interdit dans l’Union, la déclare « femme politique de l’année en Roumanie en 2021 ».

Adepte des réseaux sociaux (son profil Facebook compte 470 000 abonnés) et de TikTok (elle compte plus de 385 700 abonnés et 1,7 millions de « j’aime »), elle partage des contenus qui connaissent des dynamiques virales. On la voit sur une moto de la police roumaine, habillée en uniforme militaire ou avec de l’encens à la myrrhe et des icônes orthodoxes.

  • Ce mardi 16 juillet, elle a réalisé la première émission en direct sur Facebook depuis la plénière du Parlement européen, où se tenait le vote pour le nouveau président de la législature européenne : « NEVER FOR UKRAINE, NEVER FOR LGBT, NEVER FOR THE EU DICTATORSHIP ».

Mettant en scène sa foi orthodoxe, elle affirme ne pas avoir de plans : « Ma stratégie pour l’avenir est établie par Dieu ».

  • Elle a déclaré à la presse roumaine cette semaine vouloir inviter un exorciste au Parlement européen : « Tout comme au parlement roumain, les diables se rencontrent ici »1.
  • Elle a soutenu la sortie de la Roumanie de l’Union européenne.