Aujourd’hui et ce soir, toutes nos analyses Législatives 2024 sont en accès libre. Ce travail a un coût. Si vous pensez qu’il mérite d’être soutenu et que vous en avez les moyens, nous vous demandons de vous abonner au Grand Continent

  • Les données publiées par le ministère de l’Intérieur montrent une corrélation positive entre vote d’extrême droite au premier tour et participation à midi : les départements où le RN et ses alliés ciottistes étaient les plus forts au premier tour sont également ceux ayant le plus voté au matin du second tour.
  • Une corrélation similaire s’observe en prenant en compte les donnés de participation le 30 juin : les départements où la participation à midi a le plus augmenté entre les deux tours sont plus souvent des départements où l’extrême droite a obtenu des scores élevés.
  • Ces résultats pourraient traduire une mobilisation accrue de l’électorat RN, une mobilisation accrue des adversaires du RN (« barrage ») ou une combinaison des deux effets.
  • Un phénomène similaire avait été observé au premier tour : la participation était plus élevée là où le vote d’extrême droite aux élections européennes était le plus élevé. Le premier tour avait vu un vote d’extrême droite en nette hausse en termes absolus (près de 3 millions d’électeurs gagnés depuis le 9 juin), mais avec une hausse plus modeste en termes relatifs (1,5 points de pourcentage).

À l’inverse, la participation à 12 heures apparaît plus faible là où la gauche obtenait ses meilleurs résultats au premier tour. 

  • Cette fois, la tendance apparaît cependant moins nette. En effet, plusieurs départements où se déroulent des seconds tours indécis (Bouches-du-Rhône, Corrèze, Dordogne) présentent à la fois une forte participation et un niveau de vote de gauche relativement élevé. À l’inverse, la participation est beaucoup plus faible dans des zones urbaines largement acquises à la gauche et où la participation est traditionnellement plus basse (Seine-Saint-Denis).