Depuis l’utilisation par le gouvernement français de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites sans avoir à passer par un vote de l’Assemblée nationale, le mouvement social d’opposition à cette réforme, jusque-là structuré par les syndicats, s’intensifie tandis que réapparaissent des formes d’action qui rappellent celles du mouvement des gilets jaunes.
Certains se réjouissent même du “débordement” à venir, tandis que syndicats et partis politiques appellent le gouvernement à retirer la réforme afin d’éviter un embrasement généralisé et de finir de convaincre la population que les manifestations pacifiques, même d’une ampleur historique, sont moins efficaces que les actions violentes.
Comment le mouvement populaire va-t-il évoluer, si la motion de censure échoue aujourd’hui, comme cela semble être le plus probable ? Après une période de mobilisation centralisée et structurée par les syndicats, allons-nous connaître un retour aux modes d’action des gilets jaunes ? Si l’Assemblée nationale ne sert plus de lieu de canalisation du mécontentement social, comment celle-ci va-t-elle s’exprimer ? Entrons-nous dans une phase d’embrasement généralisée ?
Afin de répondre à ces questions, nous vous proposons de resituer les événements actuels dans l’histoire des mouvements sociaux en France et en Europe : Peut-on comparer la grève actuelle à d’autres mouvements qui ont scandé l’histoire du XXe siècle, comme les grandes grèves de 1995 ? Faut-il plutôt comparer la situation actuelle à celle de 1968 ? Comment un mouvement social, historiquement, grandit, évolue et s’achève ? Quelles sont les conditions de succès d’une mobilisation populaire ?
Nous recevrons pour répondre à ces questions :
L’événement se déroulera à l’Ecole Normale Supérieure, au 45 rue d’Ulm, en salle Dussane.
Il est ouvert à toutes et à tous mais les inscriptions sont obligatoires ici.