Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’histoire de l’Europe et de l’Union européenne a pris un tournant. Devant l’émergence d’un rival géopolitique, la Russie, qui se trouve être en même temps l’un des principaux fournisseurs énergétiques du continent, l’Europe doit repenser à la fois sa place dans l’ordre international et ses politiques de sobriété.
C’est ce que le deuxième numéro de la revue GREEN, dirigé par Pierre Charbonnier, propose d’appeler “l’écologie de guerre” : un modèle qui intègre la transition énergétique à une politique de sécurité internationale, qui mêle le langage géopolitique et environnemental – au risque de militariser l’écologie. La commission européenne a déjà beaucoup communiqué sur cette alliance de la sécurité et de la soutenabilité.
Ce sont en effet les mécanismes économiques et les promesses fondatrices de l’Union qui sont remises en jeu par cette guerre. Une économie massivement dépendante d’énergies importées, une convergence des États membres fondée sur la croissance et la protection sociale, et l’utopie kantienne de la paix, de la stabilité.
Du Green Deal européen au plan RePowerEU, du modèle diplomatique de relations avec la Russie au problème de la reconstruction de l’Ukraine, des rapports entre l’UE et l’OTAN à l’intégration de l’Europe dans l’économie post-fossile, les perspectives ouvertes par l’écologie de guerre sont nombreuses et complexes.
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