- Le sommet réunit également le Haut représentant pour la politique étrangère européenne, Josep Borrell, les ministres des affaires étrangères de la Géorgie, de la Finlande, de la Suède, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Japon et de la Corée du Sud.
- Depuis le dernier sommet de l’OTAN du 24 mars, la situation du conflit en Ukraine a évolué. La ville de Kiev est désormais totalement dégagée des troupes russes, qui se sont repliées au nord du pays. La manœuvre russe est annonciatrice d’une probable future offensive massive sur le Donbass. Ce redéploiement a aussi permis de découvrir les exactions menées par l’armée russe dans la ville de Boutcha. La Russie devrait être exclue du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies lors d’un vote aujourd’hui.
- Les négociations entre l’Ukraine et la Russie sont désormais enlisées. Jens Stoltenberg a déclaré que la guerre pouvait « durer longtemps, plusieurs mois, voire des années » et que « c’était la raison pour laquelle l’OTAN devait être préparés à un long parcours, à la fois en ce qui concerne le soutien à l’Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses. » En effet, depuis le mois de janvier, l’OTAN a renforcé son flanc Est, avec une augmentation des troupes. Joe Biden a réaffirmé la garantie de sécurité de l’article 5 pour n’importe quel membre de l’Alliance atlantique lors de son voyage en Pologne les 25 et 26 mars.
- Si les États-Unis ont décidé d’imposer un embargo sur les hydrocarbures en provenance de la Russie le 8 mars, les Européens sont encore divisés, alors que chaque jour l’achat de gaz, de pétrole et de charbon russe rapporte autour de 700 millions d’euros à Moscou. Un embargo sur le charbon devrait être annoncé toutefois aujourd’hui. Plusieurs pays, dont l’Autriche et la Hongrie, dépendants à plus de 80 % de la Russie pour leurs importations de gaz y sont défavorables. L’Allemagne s’est dit prête à discuter de cette option. Les pays Baltes et la Pologne sont les plus favorables à cette mesure. La Lituanie et la Lettonie ont d’ailleurs déjà annoncé la fin de leurs importations d’hydrocarbures russes. La France évoque la possibilité de viser le charbon et le pétrole russe, sans mentionner le gaz.