• Ce vendredi 25 juin est prévu un Sommet de la zone euro – qui réunit les 19 États membres de la zone euro, sous la tutelle du président du Conseil européen Charles Michel – au cours duquel seront discutés les défis économiques auxquels la zone euro doit faire face, ainsi que les progrès réalisés concernant l’union bancaire et l’union des marchés des capitaux.
  • Ce sommet n’est qu’un des sujets de discussions qui seront abordés durant le Conseil européen des 24 et 25 juin, il y sera également question de faire le point sur l’avancement de la distribution des fonds prévus dans le plan de relance Next Generation EU. Pour rappel, il s’agit du déblocage d’un fonds de 750 milliard d’euros signé de haute lutte en juillet 2020 par tous les États membres. Des questions concernant les migrations, ainsi que les relations extérieures (notamment avec la Turquie et la Russie) y seront également traitées.
  • Avant d’obtenir ces fonds, les gouvernements des États membres ont dû présenter leurs plans d’investissement « pour la reprise et la résilience », qui nécessitent d’être approuvés par la Commission, après une évaluation. On assiste donc depuis la semaine dernière, sur le compte Twitter de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, à un défilé des chefs d’État ou de gouvernement dont les plans ont reçu une évaluation positive.
  • Avec l’Allemagne en début de semaine et la France ce mercredi, c’est l’Italie de Mario Draghi qui a reçu la plus large part de ce fonds de relance qui s’élève à plus de 191 milliards d’euros ; le pays ayant été sévèrement touché par la crise causée par la pandémie. Ce montant est réparti entre des prêts pour un total de 122 milliards, et des subventions de 68 milliards d’euros.
  • Ce feu vert de la Commission n’est toutefois que la première étape d’un long processus qui va s’étendre sur plusieurs années, et qui commencera par l’adoption de chaque plan par le Conseil européen, sur la base de la proposition faite par la Commission. En cas de non-conformité de l’utilisation des fonds, le Conseil se réserve le droit de suspendre l’adoption du plan, ou les paiements.
  • Dans ce contexte, la tournée de la Présidente de la Commission ne constitue d’une validation technique et pas encore politique. Celle-ci incombera in fine au Conseil. Or, s’il est vrai que les risques de blocages ou de conflits sont faibles, certains États membres pourraient décider pour des raisons tactiques de ralentir le processus, comme cela avait été le cas pour acter le principe de Next Generation EU en juillet 2020.
  • Le plan de relance européen s’inscrit dans une portée stratégique plus large, qui correspond à la vision qu’a l’Union de l’économie de demain. Le climat, la transition écologique, le numérique, la santé et la résilience des économies doivent être au cœur des réformes et des projets d’investissement public, pour pouvoir bénéficier du plan de relance européen.