Géopolitique du changement de régime : Pete Hegseth sur la Stratégie de sécurité nationale américaine

Pour le Secrétaire à la Guerre des États-Unis, le temps est venu de faire mourir des alliances pour en imposer de nouvelles.

Nous le traduisons.

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Le Grand Continent
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© AP Photo/Julia Demaree Nikhinson

Samedi 6 décembre 2025, au Reagan National Defense Forum, le secrétaire à la Guerre Pete Hegseth a tiré un trait sur trente ans de politique étrangère américaine.

Reprenant de nombreux éléments de la nouvelle Stratégie de sécurité nationale de l’administration Trump — mais dans la version encore secrète de celle-ci — le discours d’Hegseth peut être vu comme le commentaire officiel de celle-ci.

Jugeant la puissance américaine affaiblie de l’intérieur par sa surextension globale, il esquisse pour les États-Unis une politique de « non-interventionnisme ».

Pour le secrétaire à la Guerre, il serait impossible aux États-Unis de maintenir aujourd’hui une « posture » et une stratégie globales.

Le monde de l’après-guerre froide, « moment unipolaire » des États-Unis, a désormais disparu. Ne mentionnant la Russie qu’en passant Pete Hegseth ne voit guère qu’un rival aux États-Unis : la Chine.

Pékin est cependant désormais trop puissant. L’enjeu serait donc de « dissuader la Chine par la force, et non par la confrontation » — en contenant son expansion dans l’Indo-pacifique.

À cette fin, les alliés des États-Unis devront désormais se charger de davantage de responsabilités.

Abandonnant une vision des alliances basée sur la défense de valeurs ou d’intérêts communs, Pete Hegseth embrasse une vision utilitaire fondée sur la vassalisation : « fini l’idéalisme utopique, place au réalisme pur et dur. »

Pour Hegseth, la doctrine Trump serait le pendant de la « doctrine Reagan » : là où il s’agissait pour Reagan de contenir l’Union soviétique en refoulant les gouvernements de gauche sur divers continents — tout en soutenant des mouvements de guérilla de droite — l’administration Trump endiguerait l’expansion chinoise, sans confrontation directe, tout en soutenant un changement de régime en Europe pour l’aligner sur le mouvement MAGA.

Ce retrait n’est que le premier versant d’une stratégie dont le but ultime est de renforcer la domination des États-Unis sur le continent américain — transformé en un pré carré pour Washington.

Au long de ce discours, Hegseth trace une trajectoire de repli pour les États-Unis, de la scène mondiale vers l’hémisphère occidental, avec une ligne de défense en Indo-pacifique. 

La critique virulente de l’engagement au Moyen-Orient des États-Unis peut cependant être lue à la lumière du passé du secrétaire à la Guerre : celui-ci a servi en Irak et en Afghanistan au sein de la Garde nationale du Minnesota, avant de rejoindre la chaîne conservatrice Fox News en 2014 où il fut chroniqueur avant d’être propulsé en politique par Donald Trump.

À Washington, les critiques du président Trump aiment invoquer le nom du président Reagan.

Souvent, ils disent, ou du moins insinuent, que Donald Trump n’a rien à voir avec Ronald Reagan ; ils affirment que l’approche de l’actuel président n’a rien à voir avec la vision défendue par Ronald Reagan au plus fort de la guerre froide, alors que nous étions aux prises avec les Soviétiques et que nous avons finalement triomphé.

Ces gens ont tort — complètement tort.

La plupart de ceux qui invoquent aujourd’hui le nom de Ronald Reagan, en particulier les soi-disant « faucons » républicains, ne ressemblent pas beaucoup à Ronald Reagan ; leurs politiques ne ressemblent en rien aux siennes. Ces trente dernières années, elles étaient même tout à fait opposées.

Si l’on examine réellement les politiques mises en place, Donald Trump est le véritable héritier légitime de Ronald Reagan. C’est le président Trump qui a hérité et restauré l’approche puissante, mais ciblée et réaliste, du président Reagan en matière de défense nationale.

Il est donc tout à fait approprié que nous nous réunissions aujourd’hui à la bibliothèque présidentielle Reagan pour parler de « l’Amérique d’abord », de la paix par la force, du programme sensé du président Trump et de ce que cela signifie pour le ministère de la Guerre.

Il suffit de regarder les résultats pour comprendre en quoi le président Trump est le véritable héritier. Examinons donc ce que Reagan et son administration ont réellement accompli.

Reagan a reconstruit l’armée après la guerre du Vietnam, ce qui est à juste titre considéré comme l’un de ses plus grands accomplissements. Le président Trump a fait et continue de faire de même, en investissant des ressources historiques dans la défense. 

Le président Reagan croyait aussi sincèrement en la « paix » qui figure dans l’expression « la paix par la force », comme le montrent ses actions.

Il n’était pas très populaire à l’époque, alors que la guerre froide battait son plein, d’ouvrir le dialogue avec les communistes ; pourtant, le président Reagan l’a fait. Lors de ses rencontres très médiatisées avec Mikhaïl Gorbatchev et d’autres, Ronald Reagan a compris qu’il était prudent et potentiellement avantageux de dialoguer avec les adversaires de notre nation depuis une position de force ; c’est donc ce qu’il a fait.

Même face aux critiques virulentes dans son propre pays, y compris de son propre parti, le président Reagan n’était pas naïf. Il a compris que des engagements fructueux avec nos adversaires n’étaient possibles qu’à partir d’une position de force, en particulier militaire.

C’est pour cette raison qu’il s’est tant concentré sur le renforcement de l’armée américaine ; nous parlons encore aujourd’hui du renforcement de Reagan, et mes enfants et les vôtres parleront un jour du renforcement de Trump. 

Le président Reagan et son équipe ont hérité d’une armée épuisée par la guerre interminable de leur génération au Vietnam. Ils ont pris à cœur les leçons de cette guerre, et c’est pourquoi Reagan était si réfléchi dans la manière dont il utilisait les forces interarmées. En effet, la doctrine militaire la plus célèbre de son administration, qui porte le nom de son secrétaire à la Défense, Caspar Weinberger, a été spécialement conçue pour corriger les échecs qui ont conduit au Vietnam. 

Parmi d’autres principes clefs, la doctrine Weinberger stipulait d’abord que les États-Unis ne devaient pas engager leurs forces dans des combats à moins que les intérêts nationaux vitaux des États-Unis ou de leurs alliés ne soient en jeu.

Deuxièmement, les troupes américaines ne devaient être engagées qu’avec détermination et dans l’intention claire de gagner.

Troisièmement, les troupes de combat américaines ne devaient être engagées qu’avec des objectifs politiques et militaires clairement définis et avec la capacité d’atteindre ces objectifs.

Quatrièmement, l’engagement des troupes américaines ne devait être envisagé qu’en dernier recours.

Ce sont là des principes sensés, qui se reflétaient dans la manière dont le président Reagan utilisait effectivement l’armée américaine : de manière ciblée et décisive, et uniquement lorsqu’il estimait que cela était dans l’intérêt vital de notre nation.

Pendant toute la durée de son mandat, le président Reagan n’a engagé les forces terrestres américaines que deux fois, à Grenade et au Liban. Les forces interarmées étaient sinon concentrées sur la menace de la guerre froide et le théâtre prioritaire des Soviétiques en Europe.

C’est ainsi que le président Reagan a atteint la paix par la force, en gardant toujours à l’esprit une paix durable.

Il est inutile de dire que l’approche disciplinée, ciblée et réaliste de Ronald Reagan était très éloignée des guerres grandioses, moralistes et sans but précis dans lesquelles beaucoup de ses acolytes autoproclamés nous ont entraînés dans les décennies qui ont suivi le départ de Reagan ; ce sont là des guerres dans lesquelles ma génération s’est battue.

Ce n’est que sous la direction du président Trump, lors de son premier mandat, que nous avons pu restaurer la grandeur de l’Amérique après des années de souffrance sous le soi-disant consensus bipartite, qui n’est en réalité qu’un euphémisme pour désigner une politique étrangère désastreuse.

Finissons-en avec l’idéalisme utopique, place au réalisme pur et dur. 

Pour être précis, Ronald Reagan nous a enseigné la valeur d’un leadership concentré et puissant — mais ses soi-disant disciples n’ont pas tenu compte de cette leçon.

Depuis la fin de la guerre froide, une génération de néo-reaganiens autoproclamés a vanté le nom de Reagan sans gouverner comme lui ; c’était là beaucoup de fanfaronnades sans la moindre clarté, particulièrement dans le domaine militaire. 

Cette génération de néo-reaganiens autoproclamés a abandonné les politiques judicieuses de Reagan au profit d’un néoconservatisme et d’un mondialisme économique incontrôlés ; sur le plan économique, ils ont démantelé notre base industrielle, la délocalisant à l’étranger, tandis que sur le plan diplomatique et militaire, ils ont renoncé au réalisme clairvoyant et flexible de Reagan, Nixon et Eisenhower.

Au lieu de réalisme, ces néo-reaganiens se sont mis en tête de faire des États-Unis le gendarme, le protecteur et l’arbitre du monde entier. « La démocratie pour tous », disaient-ils, même dans la vallée de Pech, même lorsque les gens ne le voulaient pas ; ces gens ne pouvaient s’en empêcher.

Leurs actions ont rendu les alliés de l’Amérique dépendants, encourageant les nations à travers l’Europe et le monde entier à profiter du système, pendant que nous subventionnons leur défense avec l’argent des contribuables américains.

Ces néo-reaganiens autoproclamés ont cherché à établir une hégémonie militaire mondiale sous le prétexte de la paix par la force. Au lieu de cela, nous avons eu des guerres sans issue au Moyen-Orient, une guerre terrestre en Europe et l’essor économique de la Chine.

Après avoir présidé à de si piètres résultats, il est remarquable que ces personnes se considèrent encore aptes à s’exprimer en public, sans parler des leçons de morale qu’ils nous donnent ; sur la scène d’où je vous parle, certaines d’entre elles ont même été récompensées pour cela.

Le président Trump sait mieux que quiconque ce que signifie rétablir la paix de manière durable grâce à la force ; il sait comment donner la priorité aux intérêts de notre nation et au peuple américain d’une manière pratique, applicable et sensée. Cela permet non seulement d’améliorer la situation des États-Unis, mais aussi celle de nos alliés.

C’est la vision que le président Trump a défendue pendant sa campagne et qu’il a mise en œuvre au cours de son premier mandat : c’est sur cette base qu’il construit son second mandat.

Ce ne sont pas les illusions quasi impérialistes — qui nous ont conduits à tant de désastres au cours des dernières décennies — qui nous ramèneront véritablement vers l’héritage de Ronald Reagan : une vision le fera bien mieux.

Fini l’idéalisme utopique ; place au réalisme pur et dur.

Il suffit de regarder les faits.

Comme le président Reagan, le président Trump se consacre aux deux aspects que contient l’expression « la paix par la force ». Il ne se contente pas d’utiliser cette formule pour justifier un bellicisme à peine dissimulé.

En moins d’un an, le président Trump a conclu huit accords de paix majeurs ; il est responsable de la fin historique de la guerre à Gaza.

Il n’en a pas encore fini.

Au moment même où nous parlons, sous la direction du président, nous travaillons sans relâche pour mettre fin à la tragique guerre en Ukraine, une guerre qui n’aurait jamais commencé si Donald Trump avait été président.

Le monde voit aujourd’hui une Amérique complètement différente.

Ces opportunités historiques de paix ne sont pas le fruit du hasard ; elles sont le résultat de la vision et de la détermination du président Trump.

À l’instar du président Reagan, le président Trump est prêt à dialoguer avec ses rivaux : dans les années 1980, il s’agissait de Mikhaïl Gorbatchev et Deng Xiaoping ; aujourd’hui, de Vladimir Poutine et Xi Jinping.

Ce dialogue découle de la force, et non de la faiblesse ; il découle de la clarté et de la détermination.

À Washington, certains aiment critiquer le président Trump pour ce dialogue. Ces détracteurs oublient que c’est exactement ce qu’a fait Ronald Reagan et que cela a été bénéfique pour l’Amérique.

Comme le président Reagan, le président Trump sait également combien il est important de négocier en position de force, en particulier sur le plan militaire. Au sein du département de la Guerre récemment rebaptisé, grâce au leadership du président Trump et au Congrès, nous avons bénéficié d’une augmentation historique de notre financement l’année dernière.

Nous pensons que ce n’est qu’un début.

Ne vous y trompez pas : le président Trump est déterminé à maintenir et à renforcer l’armée la plus puissante que le monde ait jamais connue — la plus puissante et la plus meurtrière du monde, conçue aux États-Unis ; l’arsenal de la liberté.

Nous ramenons également la philosophie guerrière à ses fondements : préparation, responsabilité, standards, discipline, létalité. J’ai récemment prononcé un discours sur ce sujet devant quelques généraux à Quantico.

Le 30 septembre 2025, Pete Hegseth avait prononcé devant les généraux de l’armée un discours sur la nécessité de rétablir au sein de l’armée américaine une « éthique guerrière » — s’attaquant à cette occasion aux politiques anti-discriminatoires en vigueur dans l’armée américaine.

Le département de la Guerre est l’épée et le bouclier de la paix par la force. Nous sommes le département de la force et nous sommes prêts à brandir cette épée selon les instructions du président Trump.

Le contraire de la paix par la force est la guerre par la faiblesse. Plus exactement, ce contraire est le wokisme, la faiblesse et la guerre. Ce sont là les spécialités de Joe Biden et Lloyd Austin.

La débâcle en Afghanistan est une tache sur notre pays et un péché commis contre nos troupes. De même, c’est la faiblesse qui a déclenché la guerre islamiste contre Israël le 7 octobre.

Cette même faiblesse a invité la guerre en Ukraine : Vladimir Poutine a vu la porte ouverte et en a profité.

[Sous la présidence Biden, nous avons connu] des ballons espions survolant notre pays et des secrétaires à la Défense qui disparaissent pour une semaine : du wokisme, de la faiblesse, et la guerre. 

J’ai récemment été tenté, lorsque la discussion a porté sur le fait de frapper les bateaux de transport de drogue, d’utiliser l’expression « frappe juste », mais mon équipe m’a déconseillé de le faire. Elle m’a dit : « Monsieur, c’est l’expression qu’a utilisée Mark Milley lorsque cette famille d’Afghans a été bombardée en réponse à ce qui s’était passé à Abbey Gate. » Pendant deux jours consécutifs, Mark Milley a utilisé cette expression de « frappe juste », bien que quelques heures ont dû lui suffire pour savoir exactement quelles ont été les personnes touchées par la frappe.

Pete Hegseth fait allusion à l’attentat-suicide de l’aéroport de Kaboul le 26 août 2021, où au moins 182 personnes furent tuées, dont treize militaires américains. L’attentat donna lieu à plusieurs frappes aériennes américaines par drones ; plusieurs enquêtes conclurent à la mort de civils lors de plusieurs d’entre elles, dont celle du 29 août.

Face aux critiques, le 1er septembre 2021, le chef d’état-major des armées Mark Milley qualifia cette frappe de « juste » en soutenant qu’un membre de l’État islamique au Khorasan avait été tué lors de l’opération. La Maison-Blanche reconnut le lendemain que des civils avaient également été tués lors de la frappe.

Faiblesse, wokisme, guerre.

C’est un nouveau jour qui se lève avec l’opération Midnight Hammer.

Après des décennies d’hésitations, le monde a vu l’effet décisif de la puissance militaire américaine dans la destruction du programme nucléaire iranien. Le président Trump a déclaré qu’ils ne pouvaient pas avoir la bombe atomique, et il le pensait vraiment.

D’autres l’ont dit. Le président Trump l’a fait.

Cette opération était un exemple parfait de la doctrine Weinberger en action : une focalisation décisive appliquée de manière ciblée et lucide, qui a fait progresser les intérêts de notre nation tout en évitant une autre guerre prolongée.

Il en va de même pour nos actions limitées mais meurtrières contre les Houthis au Yémen. Joe Biden a toléré le ciblage des navires américains. Le président Trump a rétabli la liberté de navigation, un autre intérêt national fondamental et essentiel.

Quelque part, Thomas Jefferson est en train de sourire.

À l’heure actuelle, le monde entier constate la détermination des États-Unis à endiguer le flux de drogues mortelles vers notre pays.

Là encore, nous avons fait preuve de focalisation et de clarté. Si vous travaillez pour une organisation terroriste désignée et que vous apportez des drogues dans ce pays par bateau, nous vous trouverons et nous vous coulerons. Que cela ne fasse aucun doute. 

Le président Trump peut prendre et prendra les mesures militaires décisives qu’il juge nécessaires pour défendre les intérêts de notre nation. Qu’aucun pays au monde n’en doute un seul instant.

Tout comme le président Reagan, le président Trump sait comment s’y prendre dans un but clair et déterminé, avec une théorie crédible de la victoire militaire.

Tout comme les leçons du Vietnam ont inspiré Ronald Reagan et sa doctrine Weinberger, les leçons de l’Irak et de l’Afghanistan guident aujourd’hui le président Trump et son secrétaire.

Pendant des années, un consensus bipartite entre néoconservateurs et internationalistes libéraux nous a menés d’un désastre à l’autre. 

Ces personnes ont envoyé les fils et les filles de notre nation dans des guerres sans issue, tout en laissant nos alliés s’affaiblir et nos rivaux potentiels se renforcer.

Dès le début, il y a près de dix ans, le président Trump a dénoncé cette situation pour ce qu’elle était – une politique étrangère américaine stupide. Ils l’ont combattu pour cela, ont essayé de l’emprisonner et ont échoué.

Leur temps est révolu.

Le dernier consensus bipartite américain est aujourd’hui terminé.

Sous la direction du président Trump, après des décennies de décisions désastreuses prises par la soi-disant élite de la politique étrangère autoproclamée de ce pays, nous mettons à nouveau l’accent sur les intérêts américains.

Nous donnons la priorité à la sécurité, à la liberté et à la prospérité de notre nation, à nos citoyens, comme l’a énoncé le président Trump. Nous le faisons d’une manière qui améliore non seulement la situation de notre nation, mais aussi celle du monde entier.

Fini l’idéalisme utopique, place au réalisme pur et dur.

L’approche du président est celle d’un réalisme flexible mais pratique, du bon sens, qui considère le monde avec une perspective claire et essentielle pour servir les intérêts réels des États-Unis.

Cette approche s’appuie sur une rationalité stratégique et une évaluation des coûts et des bénéfices. Nous définirons nos intérêts vitaux de manière raisonnable et compréhensible pour les Américains ordinaires.

C’est cette approche et cet état d’esprit qui façonnent l’orientation du département de la Guerre. En conséquence, il ne se laissera pas distraire par la construction de la démocratie, l’interventionnisme, les guerres indéfinies, les changements de régime, le changement climatique, la moralisation et la construction inefficace de nations. Nous donnerons plutôt la priorité aux intérêts pratiques et concrets de notre nation. 

Nous dissuaderons la guerre.

Nous ferons progresser nos intérêts.

Nous défendrons notre peuple.

La paix est notre objectif et, pour atteindre cet objectif, nous serons toujours prêts à nous battre et à remporter une victoire décisive si nécessaire. 

Dans le cadre de cette mission, nous demandons aux contribuables américains de financer la plus grande armée du monde. Nous demandons aux mères et aux pères de toute l’Amérique de nous confier leur ressource la plus précieuse – leurs fils et leurs filles. Nous honorerons leur confiance et leur sacrifice.

Les chiffres historiques du recrutement et de la rétention lors de cette première année du président Trump montrent à qui le peuple américain fait confiance.

Cela signifie que nous n’enverrons pas les meilleurs éléments de l’Amérique dans des aventures téméraires ou imprudentes à l’autre bout du monde.

Cela signifie également que nous ne leur demanderons pas de payer la note pour des alliés qui devraient plutôt financer leur propre défense.

Mais surtout, cela signifie que nous ne demandons à nos soldats de se battre que pour des causes qui garantissent la sécurité, la liberté et la prospérité des États-Unis et des Américains.

La vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Ni plus, ni moins. 

Encore une fois, c’est une question de bon sens, et c’est exactement ce que fait le département de la Guerre du président Trump. Cette approche de bon sens consiste à donner la priorité à quatre axes d’action au sein du département. 

Premièrement, défendre le territoire américain et notre hémisphère. 

Deuxièmement, dissuader la Chine par la force, et non par la confrontation. 

Troisièmement, accroître le partage des charges pour les alliés et partenaires des États-Unis. 

Quatrièmement, dynamiser la base industrielle de défense américaine.

Alors que nous appliquons l’approche de réalisme flexible du président Trump, les deux premières lignes d’action constituent l’objectif opérationnel principal de la Force interarmées, pour la simple raison que ces missions sont les plus importantes pour la sécurité, la liberté et la prospérité des Américains. 

Cependant, d’autres menaces persistent dans le monde, notamment en Europe et au Moyen-Orient. Nous ne pouvons pas les ignorer, et nous ne devons pas le faire.

C’est pourquoi notre approche donne également la priorité au partage et au transfert des charges ; pour la première fois depuis l’ère Reagan, le partage des charges entre alliés et partenaires n’est plus une réflexion après coup ou un simple bonus, mais un élément central de notre défense nationale. 

Enfin, le quatrième axe d’action, peut-être le plus important, consiste à dynamiser la base industrielle de défense américaine, qui sous-tend tout le reste. Le mois dernier, j’ai prononcé un autre discours à Washington, cette fois devant les dirigeants de l’industrie de la défense, pour annoncer une transformation, et non une réforme, à l’échelle du département, des exigences, des acquisitions et des ventes militaires à l’étranger.

Vendredi 7 novembre, au National War College à Washington, devant des responsables de l’armée et des représentants de l’industrie de défense, le Secrétaire à la Guerre Pete Hegseth avait dévoilé sa stratégie pour doper l’armée américaine : un pacte entre les industriels et le Pentagone.

À travers une série d’annonces de simplification des procédures de test de nouveaux systèmes d’armes, Hegseth annonçait une métamorphose de l’industrie américaine de l’armement ; en révoquant les contrôles et tests usuels pour l’acquisition d’armes et en étendant les partenariats avec des acteurs privés, les délais du prototype d’arme à son usage sur le champ de bataille s’en trouveraient compressés ; cette compression serait l’un des leviers les plus puissants pour consolider l’hégémonie américaine.

Notre objectif est simple, mais monumental : transformer l’ensemble du système d’acquisition afin d’accélérer rapidement la mise en place des capacités et de se concentrer sur les résultats.

En fin de compte, il s’agit d’un changement générationnel et d’une transformation historique que nous mettrons en œuvre. Ceux-ci nous feront passer du système actuel – caractérisé par une domination par les principaux contractants, une concurrence limitée, une dépendance vis-à-vis des fournisseurs, des contrats à prix coûtant majoré, des budgets serrés et des contestations frustrantes –, à un avenir alimenté par un espace fournisseurs dynamique qui accélère la production.

Nous allons combiner des investissements à un rythme commercial avec la capacité unique des États-Unis à s’adapter et à évoluer rapidement, le tout à la vitesse de l’urgence.

Ce discours se suffit à lui-même, je vais donc consacrer le reste de mon temps à parler des trois autres axes d’action, dont le premier est la défense du territoire américain et de l’hémisphère. 

L’administration Biden était plus préoccupée par les frontières de l’Ukraine que par les nôtres. Elle a tenté de rendre controversée l’affirmation selon laquelle la sécurité des frontières est une question de sécurité nationale, ce qui est bien sûr absurde.

La sécurité des frontières est une question de sécurité nationale et nous lui accordons la priorité qui lui revient.

Depuis le 20 janvier, sous la direction du président Trump, le département de la Guerre s’est donné pour priorité absolue de défendre les frontières de notre nation afin d’en obtenir le contrôle opérationnel à 100 %. Nous y sommes parvenus en déployant des forces supplémentaires, qui ont collaboré avec le DHS et le CBP pour sceller la frontière.

Sous Joe Biden, des dizaines de millions de clandestins, dont nous ne connaissons absolument pas l’origine, traversent notre frontière, sans parler des stupéfiants responsables de la mort de centaines de milliers d’Américains. Aujourd’hui, le nombre de clandestins qui entrent dans notre pays est nul.

Nous sauvons des vies et des communautés, et nous continuerons à le faire.

Nous sommes également fiers de soutenir nos partenaires des forces de l’ordre dans leurs opérations de déportation massive des clandestins dangereux qui n’ont rien à faire dans notre pays. Nous sécuriserons la frontière en organisant, formant et équipant des unités spécialement destinées aux missions de défense des frontières, y compris les opérations terrestres, maritimes et aériennes.

Aux côtés de nos partenaires interinstitutionnels, nous comptons également sur nos homologues mexicains pour en faire davantage. Ils ont fait des progrès, mais ils devront en faire plus et plus rapidement.

Jusqu’à présent, sous cette administration, personne n’a construit autant de nouveaux murs frontaliers que le ministère de la Guerre ; mais nos frontières ne devraient pas être la première ligne de défense du territoire américain. Elles devraient être la dernière ligne de défense. C’est pourquoi nous donnons la priorité à notre lutte contre les cartels dans tout l’hémisphère occidental.

Il suffit de regarder les informations : l’époque où ces narcoterroristes, désignés comme organisations terroristes, opéraient librement dans notre hémisphère est révolue.

Ces narcoterroristes sont l’Al-Qaïda de notre hémisphère, et nous les traquons avec la même sophistication et la même précision que nous avons utilisées pour traquer Al-Qaïda. Nous les traquons et les tuons. Nous continuerons à les tuer tant qu’ils empoisonnent notre population avec des stupéfiants si mortels qu’ils équivalent à des armes chimiques.

Nous ne sommes pas seuls dans cette lutte. Partout dans notre hémisphère, nos alliés et partenaires reconnaissent que ces narcoterroristes les menacent également. Nous travaillons donc ensemble, parfois ouvertement, parfois non. Nous continuerons à le faire afin de garantir un hémisphère plus sûr, plus sécurisé et plus stable pour nous tous.

Ne vous y trompez pas : lorsqu’un pays ne peut ou ne veut pas faire sa part, le département de la Guerre sera toujours prêt à prendre des mesures décisives dans cet hémisphère. Dans notre hémisphère, il n’y a pas de refuge pour les narco-terroristes. 

Sécuriser la frontière ne signifie pas que nous perdons de vue d’autres missions cruciales de défense du territoire national. Au contraire, nous redoublons d’efforts.

L’un des premiers décrets signés par le président Trump concernait la création du « Golden Dome for America ». Il s’agit d’une approche révolutionnaire visant à défendre notre nation contre les menaces aériennes avancées.

Nous accélérons actuellement nos efforts dans ce domaine. Le Golden Dome offrira une protection tangible à ce pays pendant le mandat de cette administration et au-delà. 

Le président Reagan avait promis l’Initiative de défense stratégique. Le président Trump fait la même chose. Aujourd’hui, la technologie a rattrapé son retard et nous pouvons réellement construire un Golden Dome for America, qui changera la donne. 

Parallèlement, nous renforçons également rapidement la capacité de notre nation à dissuader et à se défendre contre les cyberattaques visant le département de la Guerre et les cibles à double usage, notamment grâce à la refonte la plus complète du United States Cyber Command depuis sa création il y a quinze ans. 

Nous n’avons pas non plus perdu de vue la menace du djihadisme mondial, tout comme celle des narcoterroristes. En collaboration avec nos partenaires de la communauté du renseignement et d’autres agences, ainsi qu’avec nos partenaires étrangers, nous continuerons à traquer et à éliminer les terroristes islamistes qui ont l’intention et la capacité de frapper notre patrie. 

Tout cela repose bien sûr sur la puissance de la dissuasion nucléaire de notre nation, qui est le fondement de notre défense nationale. Si nous ne parvenons pas à garantir cela, rien d’autre n’aura d’importance.

C’est pourquoi, comme l’a déclaré le président Trump, nous moderniserons la triade nucléaire de notre nation. Nous développerons des options supplémentaires pour soutenir la dissuasion et la gestion de l’escalade.

Nous ne laisserons jamais cette nation être vulnérable au chantage nucléaire, même dans un monde où nous sommes confrontés à deux autres grandes puissances nucléaires ; nous testerons les armes nucléaires et les vecteurs nucléaires sur un pied d’égalité avec les autres.

Enfin, les activités du département dans tout l’hémisphère occidental ne consistent pas seulement à éliminer les narco-terroristes. Elles visent également à dissuader et à défendre notre nation contre d’autres menaces dans l’hémisphère.

À cette fin, le président veillera toujours à ce que le département lui fournisse des options crédibles en cas de besoin. Cela inclut la garantie de l’accès militaire et commercial des États-Unis à des zones clefs telles que le canal de Panama, les Caraïbes, le golfe d’Amérique, l’Arctique et le Groenland. 

Dans tous les cas, nous sommes prêts à travailler de bonne foi avec nos voisins. Toutefois, ceux-ci doivent faire leur part pour défendre nos intérêts communs. S’ils ne le font pas, le département de la Guerre est prêt à prendre des mesures ciblées et décisives qui servent les intérêts des États-Unis. 

C’est le corollaire de Trump à la doctrine Monroe, récemment codifié de manière très claire dans la stratégie de sécurité nationale.

Après des années de négligence, les États-Unis vont restaurer leur domination militaire dans l’hémisphère occidental. Nous l’utiliserons pour protéger notre territoire et accéder à des zones clefs dans toute la région. Nous empêcherons également nos adversaires de déployer des forces ou d’autres capacités menaçantes dans notre hémisphère.

Les administrations précédentes ont perpétué la croyance que la doctrine Monroe n’avait plus aucune force. Elles avaient tort.

La doctrine Monroe est en vigueur ; elle est plus forte que jamais sous le corollaire Trump, une restauration de notre pouvoir et de nos prérogatives dans cet hémisphère, conforme aux intérêts américains et dictée par le bon sens.

Le deuxième axe d’action du département de la Guerre est la dissuasion vis-à-vis de la Chine par la force, et non par la confrontation.

Sous la direction du président Trump, les relations entre les États-Unis et la Chine sont meilleures et plus solides qu’elles ne l’ont été depuis de nombreuses années. Le président Trump et son administration recherchent une paix stable, un commerce équitable et des relations respectueuses avec la Chine. 

En novembre, le président Trump et le président Xi ont réalisé une avancée majeure dans le domaine commercial, mettant les deux nations sur la voie d’une économie forte. Les visites d’État réciproques prévues en 2026 offriront l’occasion de réaliser encore plus de progrès. 

Le département de la Guerre s’est engagé à suivre la même approche, en ouvrant un éventail plus large de communications avec l’Armée populaire de libération, dans le but de désamorcer les conflits et de désamorcer les tensions. Nous avons jeté les bases de cette approche avec nos homologues il y a plusieurs mois lors de la réunion de l’ASEAN en Malaisie et nous poursuivrons ce travail. 

Cette ligne d’action repose sur un réalisme flexible, et non sur la naïveté.

Il s’agit d’une approche qui ne vise pas la domination, mais plutôt l’équilibre des pouvoirs ; un équilibre des pouvoirs qui permettra à tous les pays de jouir d’une paix décente dans une région indo-pacifique où les échanges commerciaux sont ouverts et équitables, où nous pouvons tous prospérer et où tous les intérêts sont respectés.

C’est le monde que nous recherchons dans la région indo-pacifique, et c’est ce que notre approche vise à produire. 

Nous serons forts, mais sans confrontation inutile. Pour citer un autre grand président républicain, « Nous parlerons avec douceur tout en tenant un gros bâton. »

Comme je l’ai dit à Singapour au début de l’année, nous n’essayons pas d’étrangler la croissance de la Chine. Nous ne cherchons pas à la dominer ou à l’humilier. Nous ne cherchons pas non plus à changer le statu quo concernant Taïwan.

Nos intérêts dans la région indo-pacifique sont importants, mais ils sont également limités et raisonnables ; cela inclut la capacité pour nous, ainsi que pour nos alliés, d’adopter une position suffisamment forte dans la région indo-pacifique pour contrebalancer la puissance croissante de la Chine. Cela signifie aussi veiller à ce qu’aucun de nos alliés ne soit vulnérable à une agression militaire soutenue et couronnée de succès.

C’est ce que nous entendons par dissuasion dans la région indo-pacifique : ne pas dominer la Chine, mais plutôt veiller à ce qu’elle n’ait pas la capacité de nous dominer, nous ou nos alliés.

C’est une question de bon sens. 

Dans cette optique, notre rôle au sein du département de la Guerre est essentiel. Il nous appartient de veiller à ce que Pékin perçoive la puissance militaire incontestable des États-Unis, puissance qui, si nécessaire, peut soutenir nos intérêts nationaux.

Même si nous affirmons clairement nos intentions pacifiques, nous insistons pour que la Chine, en tant que nation du Pacifique, respecte nos intérêts de longue date dans la région indo-pacifique. Nous ne nous contentons pas d’insister, nous maintenons également la puissance manifeste nécessaire pour garantir cela.

Cela implique de respecter le renforcement militaire historique que la Chine entreprend. Notre département évalue avec lucidité la rapidité, l’ampleur et le caractère holistique de ce renforcement militaire.

Nous prenons ces capacités au sérieux. Il serait stupide et franchement irrespectueux de ne pas le faire. 

Cette approche exige de la concentration, la définition de priorités et la clarté des objectifs. C’est pourquoi nous veillerons à ce que notre armée puisse, si Dieu nous en préserve, projeter des capacités durables le long de la première chaîne d’îles et dans toute la région indo-pacifique. 

Dans l’Indo-Pacifique, la nouvelle Stratégie de sécurité nationale américaine dicte une approche géoéconomique, visant à obtenir une relation plus stable avec la Chine. Toutefois, les États-Unis veulent avant tout continuer de travailler avec leurs partenaires pour contrer les « pratiques économiques prédatrices » de la Chine ; ces partenariats se font pourtant à condition que les alliés investissent sur le territoire américain, dans une approche transactionnelle.

La « première chaîne d’îles » dont parle Hegseth est la première série d’archipels majeurs du Pacifique au large de la côte continentale d’Asie de l’Est. Elle est principalement composée des îles Kouriles, de l’archipel japonais, des îles Ryukyu, de Taïwan, du nord des Philippines et de Bornéo.

Cela signifie être si fort que l’agression n’est même pas envisagée et que la paix est préférée et préservée. C’est ce qu’on appelle la dissuasion par le déni.

Notre travail consiste à veiller à ce que le président Trump soit toujours en mesure de négocier en position de force afin de maintenir la paix dans la région indo-pacifique. Il ne s’agit pas d’un pivot pour demain, mais d’une réalité d’aujourd’hui.

Enfin, notre troisième ligne d’action consiste à accroître le partage des charges avec les alliés des États-Unis dans le monde entier.

Le concept de transfert de charge sous-tend également pour l’administration américaine une réduction des missions de l’OTAN, c’est-à-dire de la taille de sa bureaucratie et des sujets traités. Ce désengagement pourrait se faire de manière très abrupte, à l’image de certaines mesures prises lors du premier mandat de Trump ; l’annonce du retrait de troupes de Roumanie est à ce titre prémonitoire.

Là encore, de nombreux néo-reaganiens autoproclamés semblent avoir perdu le nord.

Selon eux, seuls les États-Unis ont la capacité d’assurer la défense et la dissuasion en Europe, au Moyen-Orient et dans la région indo-pacifique.

Selon eux, si les États-Unis ne le font pas, personne ne le fera.

Selon certains encore, les États-Unis ont tout intérêt à subventionner la défense de ces alliés, même s’ils sont parfaitement capables d’en faire davantage pour eux-mêmes et pour notre défense collective. 

C’est bien sûr tout à fait ridicule, sans parler du fait que c’est insultant pour nos alliés.

Il est essentiel que les alliés et partenaires des États-Unis prennent leurs responsabilités et contribuent à notre défense collective.

Il ne s’agit pas seulement de rendre justice aux Américains, qui sont à juste titre frustrés par des années de parasitisme de la part de leurs alliés : c’est une question de pragmatisme, car nous accordons à juste titre la priorité à notre hémisphère natal dans la région indo-pacifique. 

Les menaces persistent dans d’autres régions et nos alliés doivent prendre leurs responsabilités. Ils doivent vraiment se mobiliser.

Nos alliés en Europe font face à la Russie.

L’Iran a été mis en échec par le président et les actions d’Israël, mais reste une menace au Moyen-Orient.

Bien sûr, la Corée du Nord plane sur la péninsule coréenne.

Nous devons également nous préparer à la possibilité de menaces simultanées dans différentes régions. Cela ne signifie pas que nous pensons qu’une telle action simultanée est probable ou même inévitable. Mais c’est quelque chose auquel le ministère de la Guerre doit se préparer. 

La meilleure façon de s’y préparer n’est pas de prétendre que nous pouvons tout faire ou être partout, en remettant efficacement un chèque en blanc à nos alliés pour leurs efforts de défense timides. Cette attitude néo-reaganienne nous a conduits à gaspiller la vie de nos soldats, nos ressources naturelles et le soutien de nos citoyens dans des guerres sans but. 

Notre approche est fondamentalement différente et, conformément à la noble tradition du président Reagan ainsi que de Nixon et Eisenhower, nous allons réellement inciter nos alliés et partenaires à se mobiliser et à faire leur part.

Nous ne tolérerons plus le parasitisme.

Le président Trump a montré la voie grâce à son leadership historique qui a abouti aux engagements pris lors du sommet de l’OTAN à La Haye. À cette occasion, l’OTAN s’est engagée à consacrer 5 % de son PIB à la défense, 3,5 % aux dépenses militaires de base et 1,5 % aux investissements liés à la sécurité, et s’est engagée à assumer la responsabilité principale de la défense conventionnelle de l’Europe.

Ce sont là des choses que la plupart des personnes présentes ici il y a seulement cinq ans auraient jugées totalement impossibles.

Nous utilisons désormais ce modèle pour inciter nos alliés à travers le monde à respecter cette nouvelle norme mondiale fixée par le président.

L’Europe et le Canada ont été les premiers à s’engager ; le mois dernier, la Corée du Sud s’est elle aussi engagée à consacrer 3,5 % de son PIB aux dépenses militaires de base et a pris la tête de la défense conventionnelle des Forces armées de la République de Corée. Nous sommes optimistes quant au fait que d’autres alliés de la région indo-pacifique suivront son exemple. 

Dans quelques années, grâce au leadership visionnaire du président Trump, nos alliés, parmi lesquels figurent certains des pays les plus riches et les plus productifs du monde, disposeront à nouveau d’armées crédibles et d’industries de défense revitalisées. Cela permettra de former un puissant bouclier défensif commun avec des alliés bien armés à travers le monde, prêts à se défendre, à défendre leurs intérêts et nos intérêts collectifs.

Nous aurons ainsi de véritables partenariats et alliances fondés sur la puissance militaire — non simplement sur  des drapeaux qu’on agite et des conférences fastueuses basées sur des théories et des discours enflammés. 

Nos alliés ne sont pas des enfants. Ce sont des nations capables de faire bien plus pour elles-mêmes qu’elles ne l’ont fait jusqu’à présent.

Il est temps qu’elles se lèvent.

En fait, beaucoup d’entre elles sont des nations qui ont leurs propres traditions martiales fières et puissantes. Nous devons les traiter comme telles. Nous pouvons, nous devons et nous devons attendre d’elles qu’elles fassent leur part, exactement comme l’a fait le président Trump.

Les alliés modèles qui s’engagent, comme Israël, la Corée du Sud, la Pologne, de plus en plus l’Allemagne, les pays baltes et d’autres, bénéficieront de notre faveur particulière.

Les alliés qui ne le font pas, ceux qui ne parviennent toujours pas à assumer leur part de la défense collective, devront en subir les conséquences.

Le président Trump a raison, selon moi, d’aider les pays qui s’aident eux-mêmes. Nous partageons ce point de vue. C’est la nature même des partenariats, plutôt que des dépendances. C’est ce que nous devons à nos amis et, surtout, ce que nous devons au peuple américain.

C’est une période très importante pour notre grande république. Nos ancêtres ont mené et remporté la guerre froide, inaugurant une période unipolaire durant laquelle l’Amérique était seule. Ce fut une période d’opportunités extraordinaires, bien méritées après un siècle marqué par deux guerres mondiales et une guerre froide, toujours sous la menace nucléaire.

Cette période unipolaire est révolue.

Nous avons l’occasion de définir ce qui va suivre, sous la direction du président Trump.

C’est exactement ce que nous faisons.

Le département de la Guerre, sous la direction du président, se concentre exclusivement sur la promotion de l’Amérique d’abord, la paix par la force et les efforts de bon sens. Nous faisons revivre l’éthique guerrière. Nous reconstruisons notre grande armée et, chaque jour, nos guerriers rétablissent la dissuasion que Joe Biden a si bêtement abandonnée.

Nous devons assurer la sécurité, la liberté et la prospérité au peuple américain et nous tiendrons nos promesses.

Nous parviendrons à la paix par la force, ce pour quoi le peuple américain a voté et ce que le président Trump exige.

Pour ce faire, nous faisons appel à Dieu tout-puissant, comme l’ont fait nos ancêtres.

George Washington, le fondateur du département de la Guerre, a fait appel à la providence divine à chaque étape de notre révolution improbable.

Dans la prière, à genoux, sur le champ de bataille, Ronald Reagan en a lui aussi appelé au ciel alors que le monde était en jeu.

Nous faisons de même aujourd’hui, avec Jésus-Christ comme guide. Qu’il nous accorde la sagesse de voir ce qui est juste et le courage de le faire. Que Dieu bénisse nos guerriers et que Dieu bénisse notre grande république.

Merci.

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