En juillet, la Commission a proposé un objectif intermédiaire contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Union de 90 % d’ici 2040 par rapport aux niveaux de 1990. Cette décision est considérée comme clef pour permettre à l’Europe de conserver son leadership climatique et ainsi donner l’impulsion nécessaire avant l’ouverture de la COP 30 au Brésil, le 10 novembre.

  • L’Union vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Plusieurs mesures phares du Pacte vert européen sont actuellement remises en question, y compris le futur marché du carbone ETS 2 et l’interdiction de la vente de voitures neuves à essence et diesel à partir de 2035. 
  • Les États membres n’ont pas encore approuvé l’objectif intermédiaire, invoquant des préoccupations liées à la compétitivité de l’économie européenne.

Il s’agit de la dernière chance d’adoption avant l’ouverture de la COP 30.

  • Le dernier projet de compromis, en date du 2 novembre, propose l’introduction d’une clause de révision à la baisse de l’objectif si l’absorption de CO2 par les forêts est inférieure aux prévisions. 
  • Celui-ci fait suite à une précédente proposition française qui suggérait de réduire de 3 points de pourcentage l’objectif pour 2040 si les puits et les technologies d’élimination du carbone ne parvenaient pas à atteindre les réductions attendues.

Les ministres devraient également tenter d’approuver la contribution déterminée au niveau national de l’Union pour la période post-2030 qui est attendue avant la COP 30, dont le sommet des chefs d’État se tiendra les 6 et 7 novembre.

  • La présidente de la Commission, von der Leyen, le président du Conseil, Costa, le président français, Macron, et le chancelier allemand, Merz, sont attendus.
  • Comme en 2024, les dirigeants des trois plus grands émetteurs — les États-Unis, la Chine et l’Inde — n’ont pas annoncé leur intention d’y participer.
  • Au total 57 chefs d’État et de gouvernement ont confirmé leur présence, contre 75 en 2024. 

Vendredi 31 octobre, Donald Trump a déclaré que les États-Unis n’enverraient aucun « représentant de haut niveau » à la COP.

  • Dès son retour au pouvoir, le 20 janvier, le président américain a de nouveau retiré Washington de l’accord de Paris sur le changement climatique.
  • La portée du nouvel objectif chinois annoncé par Xi Jinping en septembre — qui fixe une cible de réduction 7 à 10 % des émissions d’ici 2035 par rapport à leur pic — a quant à elle été qualifiée de « limitée » par plusieurs experts.