Avec un taux de participation de plus de 52 % et une forte mobilisation de la diaspora, accompagnée d’une faible participation en Transnistrie, la tenue d’un front européen en Moldavie semble de plus en plus possible.
Ces outils interactifs, conçus pour l’Observatoire électoral BLUE, vous permettent de suivre le dépouillement en direct.
Le parti de Maia Sandu est le Parti de l’action et de la solidarité (PAS), une formation pro-européenne. L’opposition principale est représentée par le Bloc électoral patriotique (BEP), d’orientation pro-russe. Selon les derniers sondages, le PAS recueillerait entre 31,6 % et 48,7 % des intentions de vote, contre 21,6 % à 33,4 % pour le BEP.
Le vote est proportionnel, avec un seuil national : une liste doit obtenir au moins 5 % des voix (ou 7 % pour une coalition) pour être représentée au Parlement.
- Le résultat final peut donc être profondément influencé par les performances de plusieurs partis moins importants.
- Parmi les partis menacés de ne pas franchir le seuil électoral figurent le Bloc Alternative, formellement pro-européen mais accueillant plusieurs personnalités historiquement pro-russes, crédité de 6 à 8 % dans certains sondages, le Partidul Nostru (Notre parti), pro-russe, dont les intentions de vote sont souvent inférieures au seuil requis, ainsi que le Parti « Démocratie à la maison » (PPDA), pro-européen et unioniste, régulièrement mesuré en deçà de 5 %.
- Selon Florent Parmentier, qui prépare une étude approfondie de cette élection à paraître dans les prochaines heures dans nos pages, « si le PPDA atteint le seuil, il y aura peut-être moins de voix à redistribuer que prévu. Le PAS est bien positionné pour la suite du dépouillement : il y a de grandes réserves de voix dans les États membres d’Europe de l’Ouest (Italie, France, Allemagne). »
Selon les projections du Parlement, aucun parti ne semble pour le moment avoir la majorité, mais le PAS pourrait y parvenir. Il existe déjà en revanche une majorité pro-européenne.
Les élections d’aujourd’hui se tiennent dans un climat particulièrement instable.
- La Russie a mené une campagne d’ingérence, mobilisant des oligarques et des technocrates, utilisant des cyberattaques et des campagnes de mobilisation du clergé orthodoxe.
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