Vous étudiez la convergence entre théologie et politique, notamment à travers les mutations du droit dans la transformation digitale aux États-Unis 1. Que révèle l’assassinat de Charlie Kirk à partir de ce point de vue particulier ? 

Ce meurtre, et surtout les réactions qui l’ont suivi, sont les symptômes d’une nouvelle réalité : une mentalité apocalyptique s’est ancrée profondément dans l’imaginaire américain. 

Ce qui me paraît inédit, c’est qu’elle ne se limite plus à un courant marginal, à l’instar de QAnon et d’autres mouvements conspirationnistes, mais qu’elle structure désormais la manière dont un grand nombre d’officiels et de citoyens perçoivent la politique et l’avenir du pays.

Ainsi William Barr, ancien procureur général de Donald Trump, a explicitement décrit l’espace public américain comme structuré par l’affrontement entre deux systèmes de valeurs incompatibles, c’est-à-dire un affrontement d’ordre apocalyptique entre le Bien et le Mal 2. Peter Thiel, l’une des figures les plus emblématiques du trumpisme numérique, donne désormais des séminaires sur l’Antéchrist 3

Que recouvre cette « mentalité apocalyptique » ?

C’est une architecture de sens complexe, qui définit et redéfinit le réel pour ses adeptes d’une manière auto-référentielle. D’un point de vue théologico-politique, elle repose sur une forme de millénarisme : la conviction qu’un changement radical, définitif est imminent.

Dans le cas de la droite religieuse américaine, de plus en plus hégémonique dans le contexte de la présidence Trump, cette approche est enracinée dans le christianisme fondamentaliste et nationaliste.

Les événements politiques sont ainsi interprétés à la lumière des prophéties bibliques. Peter Thiel l’avait rendu doublement explicite en écrivant que « le retour de Trump à la Maison-Blanche augure l’apokálypsis ».

Aujourd’hui cette logique a trouvé un objet de cristallisation : Charlie Kirk est comparé à un saint, à un martyre et même à un treizième apôtre. 

Pour le cardinal Dolan, « cet homme est un saint Paul des temps modernes. C’était un missionnaire, un apôtre, un héros. » 4 J. D. Vance a récité le Credo de Nicée pour souligner que « ce qui importe vraiment, c’est cette vérité fondamentale que Charlie Kirk proclamait toujours », faisant de cet activiste à la lettre un martyr mort pour témoigner de sa foi en Jésus-Christ.

On ne compte plus non plus les mèmes et autres images virales créées avec l’intelligence artificielle qui le représentent sous les traits d’un ange, d’un élu prenant des selfies au paradis avec des grandes figures assassinées de l’histoire américaine comme Abraham Lincoln, JFK, Martin Luther King.  

Dans l’une de ces vidéos visionnées des millions de fois sur les réseaux sociaux, une simulation IA de Charlie Kirk évoque son martyre (« Je m’appelle Charlie. Ma foi m’a coûté la vie, mais maintenant je suis éternellement dans la gloire. ») avant de demander aux quatre grands saints martyrs du christianisme — Paul, Étienne, André et Pierre — de faire de même.

Dans une autre vidéo Charlie Kirk quitte la scène pour rejoindre dans le paradis une sorte de J. D. Vance habillé en Jésus-Christ.

Cette intensité interprétative est le produit d’une mentalité apocalyptique et doit être prise au sérieux, au-delà de cette dimension kitsch, car elle justifie les messages annonçant, en substance, qu’après l’assassinat de Kirk, rien ne pourra plus être comme avant. 

Une logique de changement de régime semble assumée, avec une série de purges qui ont frappé des figures de premier plan – montrant une convergence entre le pouvoir de l’État et la puissance des réseaux sociaux. 

Oui, car, toujours selon cette logique apocalyptique, sa mort oblige les conservateurs à changer la loi et la Constitution est alors suspendue.

Plusieurs hauts responsables de l’administration, comme le vice-président J.D. Vance ou le secrétaire d’État adjoint Christopher Landau, appellent à signaler non seulement ceux qui auraient « célébré » la mort de Kirk, mais aussi qui la « loue, la minimise ou la rationalise ». Le secrétaire du nouveau département de la guerre, Pete Hegseth, conduit la prière de ses troupes au nom de Charlie Kirk.

Le limogeage de Jimmy Kimmel, de plusieurs fonctionnaires fédéraux et même d’un membre du Secret Service montre que, dans le cadre du processus de béatification théologico-politique de Charlie Kirk, une logique du blasphème s’est introduite aux États-Unis, provoquant un court-circuit violent avec le premier amendement.

Dès le début, à partir de son nom, le mouvement « Make America Great Again » revendique une temporalité particulière avec cet « again / à nouveau » suspendu dans un temps d’attente messianique — assistons-nous au rapprochement de cet horizon apocalyptique dans la pratique du pouvoir trumpiste ? 

Aux États-Unis de 2025, cette vision apocalyptique fonctionne comme un cadre épistémologique qui s’auto-valide, offrant des certitudes qui semblent appuyer une clarté morale apparente concernant le présent et l’avenir.

Lorsque la bataille politique devient un affrontement entre le Bien et le Mal, l’adversaire politique se transforme en ennemi existentiel menaçant la survie de la Nation. 

Cette logique, sans contre-pouvoir ni institution limitante, peut être dévastatrice. 

Une partie importante des réactions à cet assassinat abject — y compris celle du président américain — a ainsi cherché à démontrer l’existence de mandants moraux et d’un projet politique visant à assassiner Kirk, en jouant sur la rivalité entre un « eux » imaginaire et un « nous » structuré par une sacralisation et l’exclusion des opposants du champ de l’humain, dans une inimitié politique radicale. Quelles en sont les conséquences ?

Il est évident que cette approche contribue à éroder les fondements de tout dialogue civil en justifiant toute action perçue comme utile pour « sauver » l’Amérique de la force des ténèbres. Si votre adversaire est un adversaire satanique, tous les moyens deviennent envisageables et la loi doit être suspendue. 

Les récentes déclarations de Stephen Miller, chef de cabinet adjoint de la Maison-Blanche, visant à révéler l’existence d’un « mouvement terroriste organisé » à gauche, ouvrent la possibilité d’inculper tout opposant politique pour conspiration contre les États-Unis, ce qui confirme probablement le caractère opérationnel de ce schéma 5.

Les propos de Donald Trump sur le mouvement Antifa confirment le caractère concret de cette hypothèse 6, tout comme ses nouvelles déclarations publiques dans lesquelles il demande à la procureure générale de mener des procès contre des adversaires politiques dont la « corruption » est décidée arbitrairement par lui-même 7.

C’est dans cette optique qu’il faut comprendre les purges qui ont commencé aux États-Unis et qui contribuent déjà à instaurer un climat de peur.

La logique strictement binaire de la mentalité apocalyptique semble parfaitement adaptée à l’amplification algorithmique sur les réseaux sociaux. Peut-on expliquer par son omniprésence la réceptivité croissante d’une partie de l’opinion américaine à ce type de récit eschatologique ?

Absolument. L’amplification algorithmique des réseaux sociaux puise ses ressorts émotionnels dans notre besoin de certitude et d’appartenance. Face à la complexité et aux contradictions du monde, cette logique binaire offre un récit cohérent qui peut être littéralement partagé en temps réel. L’algorithme de X, par exemple, est conçu pour récompenser ceux qui sont capables de stimuler des conversations provocatrices afin d’amplifier l’engagement.

Structurée sur une telle épistémologie, cette vision du monde, qui façonne le récit national en une quête de destinée manifeste, rend une partie de l’opinion particulièrement sensible aux narrations apocalyptiques et rédemptrices.

Ce qui n’est peut-être pas encore apparu assez clairement et de manière articulée, c’est à quel point ce cadre épistémologique est désormais influent tant à droite qu’à gauche aux États-Unis.

De son côté l’IA par sa capacité à plasmer à peu de frais des réalités alternatives crédibles jouent également un rôle d’amplificateur de cette mentalité ?

Vous avez raison de souligner cet aspect. Dans les Églises évangéliques américaines, l’IA est de plus en plus utilisée, y compris pendant les rites. 

Dans plusieurs megachurches des pasteurs ont fait écouter ces derniers jours à des milliers de fidèles un message prononcé par une simulation de la voix de Charlie Kirk, censée parler — après son martyre — depuis l’au-delà et le paradis 8

Cette simulation IA fait littéralement endosser à Kirk le rôle d’un ange, d’un messager prophétique qui instruit le peuple sur ce qu’il faut faire : accélérer la transformation pour que les institutions politiques américaines portent la croix dans le monde.

L’intelligence artificielle est devenue un outil décisif dans la conquête de la viralité et peut elle-même se transformer en religion. D’un point de vue théologique, nous sommes confrontés à un saut quantique. La religion est devenue un laboratoire d’expérimentation pour de nouvelles formes de contrôle, au croisement de la surveillance et de l’ingénierie sociale, soulevant des interrogations inédites sur l’équilibre entre sécurité et liberté. À travers le transhumanisme, le culte de la « Singularité » ou encore le dataïsme, ce sont les frontières mêmes du religieux qui sont en train d’être redéfinies.

Quelles sont les répercussions géopolitiques de cette vision et son impact sur les institutions internationales ? 

La croyance en la venue de l’Antéchrist et en la bataille finale d’Armageddon a fini par influencer la politique étrangère américaine sur un point particulier : le conflit israélo-palestinien. 

Il s’agit d’un cadre de référence essentiel — et partagé — pour les colons et le sionisme évangeliste. 

Les institutions internationales, telles que les Nations unies, pilier de l’ordre mondial établi après la Seconde Guerre mondiale, sont considérées avec suspicion, car elles sont perçues comme une tentative d’instaurer un gouvernement mondial séculier, un cheval de Troie qui ouvrirait la voie à la domination de l’Antéchrist. 

Ce n’est pas un hasard si des personnalités telles que Franklin Delano Roosevelt ou Barack Obama ont été interprétées par certains courants du conservatisme religieux comme des figures sataniques. 

Quel rôle la figure de Trump joue-t-elle dans ce dispositif ? Quels parallèles peut-on établir avec des moments antérieurs de l’histoire américaine et de « son style politique paranoïaque », pour reprendre les termes de Richard Hofstadter 9 ?

Dans son article, l’historien américain Richard Hofstadter rappelait que cette vision partait d’une dépossession originelle : « L’Amérique leur a été volée… et ils sont déterminés à la reprendre et à empêcher un acte final et destructeur de subversion ».

Laissez-moi citer un extrait plus long : « Résumons maintenant les éléments fondamentaux du style paranoïaque. L’image centrale est celle d’une vaste et sinistre conspiration, une machinerie gigantesque mais subtile mise en marche pour saper et détruire un mode de vie. […] Le porte-parole paranoïaque décrit la portée de cette conspiration en termes apocalyptiques — en naissance et en mort de mondes entiers, d’ordres politiques entiers, de systèmes entiers de valeurs. Il campe en permanence sur les barricades de la civilisation. Il vit sans cesse à un tournant : pour organiser la résistance au complot, c’est maintenant ou jamais. Le temps est toujours en train de s’épuiser » 10.

On peut dire qu’il s’agit d’un paragraphe qui pourrait être écrit aujourd’hui aussi.

Richard Hofstadter insistait pourtant dans son essai sur le caractère souvent marginal et minoritaire de cette représentation. Est-ce encore le cas ?

Voir le vice-président JD Vance animer le « Charlie Kirk Show » n’est pas seulement un événement médiatique, mais la pleine réalisation de la thèse de Sidney Blumenthal 11. Il y a plusieurs années déjà, Blumenthal avait montré comment la droite conservatrice, se sentant exclue des médias et des institutions traditionnelles, avait commencé à construire son propre écosystème parallèle : think tanks, magazines et, enfin, puissantes plateformes médiatiques. L’objectif était de créer son propre récit et sa propre légitimité afin de transformer l’idéologie en pouvoir politique.

Nous assistons aujourd’hui à un moment de bascule définitif de ce processus. Le « contre-establishment » n’est plus une alternative ; il est devenu l’establishment. 

Loin d’être monolithique, la coalition trumpiste se compose de plusieurs courants qui se disputent, parfois violemment, le droit de revendiquer la mémoire de Charlie Kirk. On a par exemple vu des accusations de responsabilité dans l’assassinat visant l’influencer d’extrême droite Nick Fuentes ou le milliardaire Bill Ackman…

Oui, en effet. Le mouvement MAGA n’est pas un bloc monolithique, mais un amalgame hétéroclite de divers courants idéologiques de la droite américaine.

Bien qu’unies par le soutien à Trump et par un nationalisme populiste de fond, ces factions présentent des visions et des priorités parfois divergentes, qui façonnent leur débat interne et leurs propositions politiques. Il est possible d’identifier plusieurs courants, parmi lesquels : les nationalistes conservateurs, les techno-capitalistes, les post-libéraux et une aile également hétérogène où dominent des figures devenues virales sur les réseaux sociaux. Des figures comme Laura Loomer ou Nick Fuentes avaient, d’ailleurs, largement critiqué Kirk.

Vous évoquez une influence de cette mentalité aussi dans le camp progressiste. En quoi est-ce le cas ?

Cette structure mentale est si puissante qu’elle a gagné certains secteurs de gauche, mais sous une forme pleinement sécularisée. Ici, l’Apocalypse ne se dit pas en termes religieux, mais à travers la notion de « risque existentiel ». La fin du monde est perçue comme imminente, causée par des crises systémiques créées par l’homme : climat, démocratie, environnement. Ceux qui ne partagent pas ces diagnostics sont alors vus comme les agents d’une catastrophe certaine.

Bien que dans le cas du meurtre de Charlie Kirk, de nombreux commentaires, même dans le camp progressiste, aient fait preuve d’empathie envers la famille Kirk et souligné la nécessité de ne pas recourir à la violence, on a aussi assisté à des prises de position typiques d’une mentalité qui interprète le meurtre comme symptôme inévitable d’un effondrement social et politique imminent et reflète, pour ces raisons, une vision déterministe et pessimiste de l’avenir de l’ordre social américain et, dans certains cas, mondial. Si la lutte politique devient un affrontement total à somme nulle, l’adversaire un ennemi existentiel et le présent un moment crucial qui annonce une catastrophe ou le salut — l’espace pour le dialogue et le compromis se vide.

Comment cette perception du meurtre illustre-t-elle la logique de diabolisation réciproque que vous décrivez ?

Une fois l’adversaire diabolisé, la violence à son encontre change de nature. Le meurtre n’est plus vu comme une transgression morale et juridique, mais comme un symptôme inévitable de l’effondrement social que « l’ennemi » est censé provoquer. 

Quelles conséquences cette mentalité a-t-elle pour l’avenir de la démocratie américaine ?

Si la lutte politique devient un affrontement total, à somme nulle, il ne reste que la diabolisation réciproque. C’est la force motrice d’une polarisation extrême qui mine la confiance dans les institutions.

Tant que cette architecture de sens dominera le discours public, les États-Unis resteront piégés dans une « guerre civile froide » — en attente de la fin du monde.

Vous parlez des États-Unis, mais les réseaux sociaux et la puissance américaine dépassent largement le territoire national. N’y a-t-il pas une contamination européenne de la mentalité apocalyptique ? 

Un schéma récurrent se dessine : en l’absence d’une production locale, le débat politique national en Europe importe et adapte des récits développés aux États-Unis. 

En Italie par exemple, l’évocation de l’affaire Kirk par la présidente du Conseil montre comment les « guerres culturelles » outre-Atlantique deviennent un cadre pour son positionnement, définissant des ennemis et consolidant une identité politique qui trouve un écho auprès d’un électorat spécifique. 

Ce phénomène soulève, une fois de plus, des questions sur la souveraineté culturelle et l’américanisation progressive du discours public national.

Elle présente également un risque car elle importe au sein d’un système politique bien plus pacifié les prémisses d’une nouvelle politisation radicale fondée sur la diabolisation réciproque. Cette force motrice de la polarisation américaine se trouve ainsi de plus en plus exportée vers d’autres pays, en provoquant une érosion de la confiance dans les institutions et en préparant le terrain pour de nouvelles actions toujours plus extrêmes. 

On assiste ainsi à un cas emblématique de « subversion des classes dirigeantes », à travers lequel on tente d’imposer la représentation de l’Italie comme un contexte analogue à celui de l’Alabama, caractérisé par une hyperpolarisation politique et un conflit potentiellement armé entre adversaires. Il s’agit toutefois d’une construction discursive qui semble sans fondement et dont la portée est, à y regarder de plus près, intrinsèquement ridicule.

Vous ne craignez pas un effet plus profond et performatif de ces usages — s’il était réussi le changement de régime aux États-Unis difficilement ne produirait pas un changement dans nos systèmes politiques ?

Tant que cette architecture complexe de sens dominera le discours public américain, c’est-à-dire une « guerre civile froide » en attendant la fin du monde, nous serons confrontés à une nation piégée qui crée elle-même les conditions de la polarisation qui continue de la miner. 

Lorsque cette architecture est exportée au Moyen-Orient ou en Europe, la dynamique peut être puissante.

Au fil des ans, la catégorie du « risque existentiel », entendue comme la fin du monde causée non pas par un événement divin surnaturel, mais comme la conséquence catastrophique et imminente de crises systémiques créées par les êtres humains, s’est révélée très influente. Il nous reste à comprendre qui ou quoi est le katechon de ces temps difficiles, le pouvoir qui freine la course de l’Apocalypse. Pour réagir et commencer cette enquête, le premier pas est de ne pas s’adapter à la dynamique des chantres de l’Apocalypse.

Sources
  1. Pasquale Annicchino, Interazione tra diritto e religione nella transizione digitale, Torino, Giappichelli Editore, 2025.
  2. William P. Barr, “Remarks delivered at the Law School and the de Nicola Center for Ethics and Culture at the University of Notre Dame”, United States Department of Justice, 11 octobre 2019.
  3. Peter Thiel tient ces jours-ci une série non publique de quatre conférences sur le thème biblique de l’Antéchrist, organisée par l’association à but non lucratif Acts 17 Collective (« Acknowledging Christ in Technology and Society ») les 15, 22, 29 septembre et le 6 octobre. 
  4. Cardinal Timothy Dolan, Fox & Friends, Fox News. Diffusé le 19 septembre 2025. Timothy Dolan a déclaré à l’antenne : « This guy’s a modern-day St. Paul. He was a missionary, he’s an evangelist, he’s a hero. He’s one I think that knew what Jesus meant when he said the truth will set you free. »
  5. Stephen Miller, “The Last Message from Charlie Kirk”, Hannity, Fox News, 13 septembre 2025.
  6. “Trump Says He Will Designate Antifa a Major Terrorist Organization”, Politico, 17 septembre 2025.
  7. “Trump Urges Bondi to Prosecute Political Adversaries He Calls ‘Corrupt’”, Politico, 20 septembre 2025.
  8. Ce message a été diffusé à ce jour dans au moins plusieurs grandes Églises évangéliques protestantes : Dream City Church, en Arizona ; Awaken Church, à San Marcos en Californie ; et Prestonwood Baptist Church, à Plano au Texas.
  9. Richard Hofstadter, The Paranoid Style in American Politics, and Other Essays, New York, Alfred A. Knopf, 1965. Trad. fr. par Frédéric Cotton : Le style paranoïaque dans la politique américaine, Paris, Éditions Amsterdam, 2022.
  10. Ibid.
  11. Sidney Blumenthal, The Rise of the Counter-Establishment : From Conservative Ideology to Political Power, New York, Times Books, 1986.