Aujourd’hui, mardi 16 septembre, Trump entame une visite d’État au Royaume-Uni — un geste sans précédent étendu par le roi Charles III au président américain via une lettre remise par Keir Starmer en février. Après une première visite effectuée en juin 2019 sous le règne de la reine Élisabeth II, Donald Trump est le premier président américain de l’histoire à effectuer une deuxième visite d’État dans le pays.

En jouant sur la « relation spéciale » liant supposément le Royaume-Uni aux États-Unis, Starmer a préparé un programme « spectaculaire ».

  • La visite du président américain durera trois jours, jusqu’au jeudi 18 septembre. Le couple présidentiel sera d’abord reçu par l’ambassadeur de Washington à Londres, Warren Stephens, puis par le vicomte Hood, lord-in-waiting de la couronne, qui leur souhaitera la bienvenue au nom du roi.
  • Demain, mercredi 17, Donald et Melania Trump seront accueillis à Windsor par le Prince William et la Princesse de Galles au son d’une salve royale, qui sera tirée simultanément à la Tour de Londres. Après un déjeuner au château, ils se rendront la chapelle Saint-Georges pour déposer une gerbe sur la tombe d’Élisabeth II.
  • Plus tard dans la journée, un passage aérien symbolisant l’amitié liant les deux pays sera organisé avec les Red Arrows et les jets F-35 britanniques et américains, ainsi qu’une cérémonie militaire spéciale et un défilé de carrosse. La journée s’achèvera avec un banquet à Windsor.
  • Jeudi 18, Trump se rendra à Chequers pour une rencontre avec Keir Starmer. Ils consulteront ensemble les archives de Winston Churchill, avant une rencontre bilatérale suivie d’une conférence de presse.

Depuis fin août, les États-Unis et le Royaume-Uni ont repris leurs discussions commerciales, notamment sur les exportations d’acier et d’aluminium britanniques, visées par des droits de douane américains de 25 % depuis mars. En mai, puis en juillet depuis l’Écosse, Trump et Starmer avaient annoncé des évolutions sur le sujet. 

  • Depuis les discussions commerciales de ce printemps, le Royaume-Uni et les États-Unis cherchent à construire aussi un partenariat technologique bilatéral et une « alliance occidentale » sur l’IA.
  • Mercredi, à Londres, Trump sera accompagné des dirigeants de Nvidia et d’OpenAI, qui doivent annoncer d’importants investissements dans des centres de données au Royaume-Uni, en collaboration avec la société britannique Nscale Global Holdings.

Malgré une relation bilatérale présentée par le porte-parole de Starmer comme « la plus forte au monde », peu d’annonces sont attendues lors de la visite. Pour Londres, il s’agit avant tout d’une offensive de charme dans le but de progresser sur certains sujets, comme les relations commerciales et les garanties de sécurité à l’Ukraine, qui n’ont toujours pas fait l’objet d’un accord entre les Européens et la Maison-Blanche.

  • Début septembre, Emmanuel Macron avait annoncé que 26 pays, principalement européens, s’étaient engagés à prendre part à une « force de réassurance » qui serait déployée en Ukraine une fois la paix conclue.
  • Les Européens s’étaient par la suite entretenus avec Trump et à l’issue de cet appel, le président français avait déclaré que le soutien américain serait finalisé « dans les prochains jours ».
  • Depuis, la Maison-Blanche n’a fait aucune annonce relative aux garanties de sécurité qu’elle serait prête à accorder à Kiev. 
  • Trump a toutefois déclaré dans le week-end qu’il était prêt à imposer des « sanctions majeures » sur la Russie une fois que tous les pays de l’OTAN cesseront d’acheter du pétrole russe.