L'Allemagne de Merz

En Allemagne, l’aile pro-russe du SPD demande un rapprochement avec Poutine : texte intégral

Un groupe de personnalités issues majoritairement de l’aile gauche du SPD vient de dévoiler un « manifeste » pour la paix en Europe.

Truffé d’éléments de propagande du Kremlin et déconnecté du contexte stratégique européen, il illustre la présence influente au sein du partenaire de coalition de Friedrich Merz d’une aile pro-Moscou.

À deux semaines du congrès du parti qui désignera une nouvelle direction et le dotera d’un nouveau programme, il pourrait s’agir d’une manœuvre de déstabilisation de la GroKo.

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Le manifeste a été publié par le « cercle Erhard Eppler », du nom de l’ancien ministre de la coopération internationale et militant pacifiste (1926-2019). Parmi ses signataires, on compte cinq parlementaires en activité au niveau fédéral, la majorité des autres personnalités étant retirés de la politique active. On retrouve notamment en haut de la liste les députés du Bundestag Ralf Stegner — qui a récemment rencontré à Bakou un groupe d’investisseurs affiliés au régime de Poutine 1 —, Nina Scheer, Sanae Abdi, Maja Wallstein et surtout Rolf Mützenich, ancien chef du groupe parlementaire jusqu’à février dernier. Parmi les autres signataires connus au niveau national, Norbert Walter-Borjans a été co-président du parti entre 2019 et 2021, et Hans Eichel, ministre des finances de 1999 à 2005 dans le gouvernement du chancelier Gerhard Schröder.

L’initiative rappelle le « manifeste pour la paix » initié en 2023 par la députée Sahra Wagenknecht et la militante féministe Alice Schwarzer, qui appelait l’Ukraine à déposer les armes et à la fin de l’aide militaire occidentale 2.

Ce document est publié à deux semaines du congrès du SPD qui se tiendra du 26 au 29 juin prochain et qui sera crucial pour la nouvelle direction du parti, en place depuis quatre mois. 

Son nouveau chef, Lars Klingbeil, réputé centriste et assez ferme sur la sécurité, a renforcé son contrôle sur le SPD depuis les élections perdues du 23 février dernier en plaçant des personnalités fidèles et plutôt méconnues au gouvernement au détriment des poids lourds du parti. Alors qu’Olaf Scholz s’était toujours soucié de ménager les pacifistes au sein du parti, Klingbeil ne leur a pas accordé de place particulière dans son nouvel appareil.

La tentation neutraliste des sociaux-démocrates allemands n’est pas nouvelle.

Dès la fin de la Seconde guerre mondiale, à l’est, le parti est absorbé de force dans le parti socialiste unifié (SED) qui gouverne sans partage la République démocratique allemande (RDA) sur le modèle soviétique. En République fédérale d’Allemagne (RFA), si le SPD refuse la fusion avec les communistes, il ne rejette pas l’idée d’une réunification rapide de l’Allemagne aux conditions fixées par Moscou. Minoritaire au Bundestag, le parti alors dirigé par Kurt Schumacher s’oppose ainsi à la refondation de la Bundeswehr et à l’intégration de la RFA dans l’OTAN en souhaitant que l’Allemagne de l’Ouest de Konrad Adenauer s’émancipe des États-Unis. Après la mort de Schumacher en 1952, le parti est repris par des réalistes qui adoptent en 1959 le programme de Bad Godesberg, qui reconnaît que l’Allemagne fait partie du bloc de l’Ouest mais souhaite que les forces armées soient à terme remplacées par un ordre international de sécurité promouvant le désarmement.

Depuis les années 1970, dans le cadre de l’Ostpolitik sous la houlette de Willy Brandt, le SPD conclut des accords qui permettent une normalisation des relations Est-Ouest et une détente européenne. Mais cette politique est aussi un prétexte pour le parti qui préfère le maintien des bonnes relations avec le pouvoir de Moscou au nom de la détente à la défense des droits humains. Le raisonnement poursuivi par Brandt et son successeur Helmut Schmidt est que les « allègements humanitaires » pour les simples citoyens permis par les accords sur le trafic inter-zone ou les autorisations de visite valent plus que l’engagement qu’ils perçoivent comme tapageur pour des prisonniers de conscience persécutés dans les « démocraties populaires ». La conclusion d’accords importants pour l’approvisionnement en énergie permet également au SPD de croire à la formule du « changement par le rapprochement » (Wandel durch Annäherung). Lorsqu’Helmut Kohl (CDU) accède à la chancellerie, il s’inscrira sans trop de difficultés dans la continuité de cette politique. 

De retour au pouvoir en 1998 dans l’Europe post-guerre-froide, le SPD poursuit son programme d’interdépendance avec l’Est et multiplie les liens commerciaux avec Moscou au nom du « doux commerce » (Wandel durch Handel). L’ancien chancelier Gerhard Schröder (1998-2005) devient ainsi conseiller spécial pour l’entreprise russe Gazprom, en récompense de son engagement pour les pipelines à travers la mer Baltique (Nord Stream 1 et 2). Certains architectes de la politique russe de l’Allemagne ont depuis reconnu leur erreur d’interprétation, comme l’ancien ministre des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, désormais président fédéral.

Malgré l’échec constaté de la politique de conciliation avec la Russie et l’aggiornamento majeur constitué par le discours de la Zeitenwende de février 2022, le manifeste de 2025 expose avec clarté la persistance chez une partie minoritaire mais influente du SPD d’un tropisme moscovite dénué de toute autocritique. Les premiers signataires ont jusqu’à récemment occupé des fonctions importantes au sein du parti, et prétendent constituer une opposition interne.

Le reste du parti a réagi de manière plutôt critique au texte. Le ministre de la défense Boris Pistorius, partisan de la fermeté en matière de sécurité au sein du SPD, l’a notamment qualifié de « déni de réalité » 3. Le manifeste a par ailleurs été salué par le Bündnis Sahra Wagenknecht et par le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD).

Par une inversion accusatoire usuelle dans l’argumentaire russe, le manifeste décrit l’Europe comme prisonnière de sa logique guerrière et de sa course aux armements. Les signataires ignorent que l’industrie de défense européenne peine encore, plus de trois ans après le début du conflit à grande échelle en Ukraine, à rétablir les stocks d’avant-guerre et à livrer le matériel nécessaire pour la défense du territoire ukrainien. 

Le texte n’évoque pas la responsabilité de la Russie pour les destructions ou les morts qu’elle provoque en Ukraine, ne parle ni de crimes de guerre ni des crimes contre l’humanité commis par l’envahisseur sur le peuple ukrainien. Il se garde également d’évoquer la nature dictatoriale du régime de Poutine — qui n’est d’ailleurs pas nommé expressément.

Le texte reprend au contraire, sans grand effort pour les camoufler, les arguments de la propagande du Kremlin déployés depuis 2014 pour justifier l’invasion de l’Ukraine, tout en maintenant une phraséologie pacifiste et internationaliste fondée autour de la conférence sur la sécurité et la paix en Europe (CSCE) de 1975 érigée au rang de mythe. En outre, le manifeste minimise la menace russe : L’idée d’une Russie faisant face à une OTAN très nettement supérieur ou encore la perception d’une menace émanant des occidentaux, sont citées à plusieurs reprises. La « soi-disant imminence » d’un nouveau conflit en Europe est également balayée d’un revers de la main. La liste des griefs attribués à l’OTAN est d’autant plus longue et précise que la condamnation de la violation répétée du droit international commise par la Russie de Vladimir Poutine reste brève et vague.

Enfin, le groupe refuse les augmentations prévues du budget de la défense en promettant plutôt que le dialogue et la coopération avec Moscou fourniront une garantie de sécurité plus efficace. Quant au rétablissement d’une capacité de défense crédible et autonome pour l’Europe face à la montée de l’impérialisme américain sous l’égide de Donald Trump, le manifeste reste très vague.

Garantir la paix en Europe par la capacité de défense, le contrôle des armements et la communication

80 ans après la fin de la catastrophe séculaire que fut la Seconde Guerre mondiale et de la libération du facisme hitlérien, la paix est de nouveau menacée en Europe.

Nous vivons de nouvelles formes de violence et de violation de l’humanité : la guerre de la Russie contre l’Ukraine mais aussi la violation fondamentale des droits humains dans la bande de Gaza.

La division sociale du monde s’approfondit, dans les sociétés et entre les sociétés. La crise du système terrestre et climatique causée par l’homme, la destruction des ressources alimentaires et de nouvelles formes de colonialisme menacent la paix et la sécurité humaine.

Enfin, les nationalistes essaient d’utiliser les insécurités, les conflits et les crises pour leurs intérêts sordides. 

L’Europe est bien loin d’un retour à un ordre de paix et de sécurité stable.

Au contraire : en Allemagne et dans la plupart des pays du continent se sont imposées des forces qui cherchent avant tout l’avenir dans une stratégie de confrontation militaire et dans des centaines de milliards pour l’armement. La paix et la sécurité ne seraient plus à atteindre avec la Russie mais devraient être, selon eux, imposées contre la Russie. 

L’analyse développée ici d’un triomphe d’un « parti de la guerre » contre les pacifistes en Allemagne est réfutée par l’absence réelle de retournement de politique étrangère depuis l’arrivée à la chancellerie de Friedrich Merz. Malgré les déclarations en soutien à Kiev, les missiles à longue portée Taurus n’ont ainsi pas encore été livrés à l’Ukraine alors que la Russie bombardent des cibles civiles et pose les conditions d’une reddition en guise de négociations.

L’obligation de s’armer toujours plus et de se préparer à une guerre soi-disant imminente est invoquée au lieu de lier la capacité de défense nécessaire à une politique de contrôle des armements et de désarmement afin d’atteindre une sécurité commune et une capacité de paix mutuelle. Nous sommes convaincus que le concept de sécurité commune est le seul moyen responsable d’empêcher la guerre par la confrontation et le surarmement, au-delà de toutes les différences idéologiques et de tous les intérêts contradictoires. C’est ce concept qui était également à la base de l’interdiction de toutes les armes nucléaires à moyenne portée convenue par traité entre le président américain Ronald Reagan et le secrétaire général du PCUS Mikhaïl Gorbatchev en 1987, qui a largement contribué à la fin de la guerre froide en Europe et à l’unité allemande.

Depuis les années 1960, le monde a été mené plus d’une fois au bord du précipice nucléaire.

La « guerre froide » fut marquée par une méfiance mutuelle et une confrontation militaire des puissances dominantes à l’Est et à l’Ouest. Le président des États-Unis John F. Kennedy, Willy Brandt et d’autres dirigeants politiques de l’époque tirèrent les conséquences de l’impasse de cette course aux armements, devenue évidente après la crise de Cuba

À la place de la confrontation et de l’armement, prirent le pas des discussions et des négociations sur la sécurité par la coopération, la confiance, le contrôle des armements et le désarmement.

La signature de l’acte final de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE) à Helsinki en 1975 marqua l’apogée de cette pensée en commun de la politique de défense et de désarmement, qui garantit pendant des décennies la paix en Europe et permit également la réunification de l’Allemagne. 

À Helsinki furent adoptés des principes centraux de la sécurité européenne fondés sur des rapports pacifiques entre les États : l’égalité des États indépendamment de leur taille, la garantie de l’intégrité territoriale des États, la renonciation à utiliser la menace de l’usage de la violence, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la renonciation à l’ingérence dans les affaires intérieures des États ainsi que l’accord sur une coopération globale.

De manière curieuse, les auteurs accordent à l’acte final de la CSCE à Helsinki de 1975 une importance historique très élevée, en faisant le moment décisif de résolution de la guerre froide alors qu’il s’agit plutôt d’un succès diplomatique de Moscou. Salué à l’époque par l’URSS de Leonid Brejnev comme une victoire politique, il inaugura certes une détente et des assouplissements des relations Est-Ouest, mais il n’empêcha ni l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS en 1979 ni le retour à la course aux armements au début des années 1980. Contrairement à ce qu’affirment ses auteurs, c’est paradoxalement l’échec de l’économie soviétique à maintenir le rythme dans cette course aux armements qui la conduisit à choisir avec Mikhaïl Gorbatchev la voie d’une détente définitive et sincère. L’adoption des principes d’Helsinki ne fut d’ailleurs définitivement confirmée que par la Charte de Paris en 1990.

Nous vivons aujourd’hui dans un autre monde.

L’ordre européen de sécurité, fondé sur les principes de la CSCE avait déjà été sapé par l’attaque de la Russie contre l’Ukraine en violation du droit international — mais aussi que par « l’Occident » avec l’attaque de l’OTAN sur la Serbie en 1999, par la guerre en Irak avec une « coalition des volontaires » en 2003, ou par le non respect des engagements de désarmement nucléaire du traité de non-prolifération, par la résiliation ou le non-respect des accords de contrôle des armements, principalement par les États-Unis et par une application tout à fait insuffisante des accords de Minsk après 2014. 

Malgré l’évocation rapide de l’invasion russe, l’énumération des responsabilités pour la dégradation de l’ordre international fait la belle part aux griefs réels ou supposés de « l’Occident », sans que ces derniers aient forcément un lien avec la situation ukrainienne. En cela, ce texte reprend en partie des éléments de la propagande poutinienne.

Cette évolution historique le montre : il ne faut pas rejeter la faute unilatéralement, mais procéder à une analyse différenciée de toutes les contributions à l’abandon des principes d’Helsinki.

C’est précisément pour cette raison que nous ne devons pas oublier maintenant les leçons de l’histoire. Un retour à une politique de pure dissuasion sans contrôle des armements et à une course aux armements ne rendrait pas l’Europe plus sûre. Au lieu de cela, nous devons à nouveau travailler à une politique pacifiste avec pour objectif une sécurité commune.

Or aujourd’hui, l’idée d’une sécurité commune semble illusoire pour beaucoup.

C’est un jugement fallacieux et dangereux, parce qu’il n’y a aucune alternative responsable à une telle politique. Ce chemin ne sera pas facile. Avant de vraies mesures pour construire la confiance, il faut d’abord des petits pas : la limitation d’une escalade supplémentaire, la protection des standards humanitaires minimaux, de premières coopérations techniques, comme dans le domaine du sauvetage d’urgence ou de la sécurité informatique, ainsi qu’une reprise prudente des contacts diplomatiques. 

En novembre 2024, juste après la chute de son gouvernement, Olaf Scholz avait téléphoné de sa propre initiative avec Vladimir Poutine sans obtenir cependant la moindre concession de la part du maître du Kremlin.

Ce n’est que lorsque ces bases seront posées que la confiance pourra grandir — et ainsi ouvrir la voie à une nouvelle architecture de sécurité européenne. Le discours public sur la politique de sécurité doit également y contribuer.

En outre, l’Europe est plus que jamais appelée à prendre ses responsabilités de manière autonome.

Sous la présidence de Trump, les États-Unis poursuivent à nouveau une politique qui mise sur la confrontation, notamment avec la Chine. Le risque d’une militarisation accrue des relations internationales s’en trouve considérablement augmenté. L’Europe doit opposer à cela une politique de sécurité autonome et orientée vers la paix ; elle doit participer activement à un retour à un ordre de sécurité coopératif orienté vers les principes de l’Acte final de la CSCE de 1975.

Les auteurs invoquent l’esprit d’Helsinki, mais évitent de préciser d’importantes différences par rapport à aujourd’hui. En effet jusque dans les années 1970, les budgets militaires de l’Allemagne de l’Ouest représentaient environ 3 ou 4 % du PIB 4.

Il est clair qu’une Bundeswehr capable de se défendre et un renforcement de la capacité d’action de l’Europe en matière de sécurité sont nécessaires.

Mais cette capacité à agir doit être intégrée dans une stratégie de désescalade et de construction de la confiance — pas dans une nouvelle course aux armements.

En effet, les membres européens de l’OTAN sont à eux seuls, même sans les forces armées américaines, nettement supérieures à la Russie dans le domaine conventionnel. La rhétorique militariste alarmiste et les programmes d’armements géants ne créent pas plus de sécurité pour l’Allemagne et l’Europe mais conduisent à la déstabilisation et au renforcement de la perception réciproque de la menace entre l’OTAN et la Russie.

Les auteurs du manifeste postulent — sans la fonder sur des chiffres précis — une supériorité conventionnelle écrasante des États membres européens de l’OTAN sur la Russie tout en excluant opportunément l’arsenal nucléaire de leur calcul. Or si la supériorité européenne est réelle dans le domaine aérien, la supériorité terrestre, notamment en termes de véhicules de combat et de chars, est nettement moins certaine.

Les éléments centraux d’une nouvelle politique de paix et de sécurité viable sont donc les suivants : 

  • Mettre fin le plus rapidement possible aux tueries en Ukraine. Pour cela, nous avons besoin d’une intensification des efforts diplomatiques de tous les États européens. Le soutien de l’Ukraine dans ses revendications de droit international doit être lié aux intérêts légitimes de tous en Europe en matière de sécurité et de stabilité. Sur cette base, il faut entreprendre la tentative extrêmement difficile de renouer le dialogue avec la Russie quand les armes se seront tues, notamment sur un ordre de paix et de sécurité pour l’Europe soutenu et respecté par tous.
  • Mettre en place d’une capacité de défense autonome des États européens, indépendamment des États-Unis et arrêter la course aux armements. La politique de sécurité européenne ne doit pas s’orienter sur le principe du réarmement et de la préparation à la guerre, mais sur une capacité de défense efficace. Nous avons besoin d’un équipement défensif des forces armées qui protège sans créer de risques supplémentaires pour la sécurité.
  • Il n’existe aucune justification en matière de politique de sécurité pour une augmentation du budget de la défense à 3,5 ou 5 % du produit intérieur brut, fixée pour des années. Nous considérons qu’il est irrationnel de fixer un pourcentage des dépenses à des fins militaires en fonction du PIB. Au lieu d’allouer toujours plus d’argent à l’armement, nous avons besoin de toute urgence de plus de moyens financiers pour investir dans la lutte contre la pauvreté, pour la protection du climat et contre la destruction des bases naturelles de la vie, qui affectent dans tous les pays les personnes à faible revenu de manière disproportionnée.

Cette mise en équation entre les dépenses sociales et les dépenses militaires était également un des arguments utilisés par Olaf Scholz pour renvoyer son ministre des finances Christian Lindner et mettre fin à la coalition en novembre 2024.

  • Pas de déploiement de nouveaux missiles américains à moyenne portée en Allemagne, car le déploiement de systèmes de missiles américains à longue portée et hypervéloces en Allemagne ferait de notre pays une cible de premier plan.
  • Lors de la conférence d’examen du traité de non-prolifération nucléaire en 2026, il s’agira de renouveler l’obligation de désarmement nucléaire prévue à l’article 6 et de la renforcer par des rapports d’avancement contraignants et des déclarations de droit international « No First Use ».
  • Parallèlement, il convient d’insister sur le renouvellement du traité New Start sur la réduction des armes stratégiques, qui expire en 2026, et sur de nouvelles négociations sur la limitation des armements, le contrôle des armements, les mesures de confiance ainsi que la diplomatie et le désarmement en Europe.
  • Revenir progressivement à une détente des relations et à une coopération avec la Russie, ainsi qu’à la prise en compte des besoins du Sud global, notamment pour lutter contre la menace commune des changements climatiques.
  • Pas de participation de l’Allemagne et de l’Union à une escalade militaire en Asie du Sud-Est.

Premiers signataires

Dr. Ralf Stegner, membre du Bundestag, Dr. Rolf Mützenich, membre du Bundestag, Dr. Norbert Walter-Borjans, ancien président fédéral du SPD a.D., Dr. hc. Gernot Erler, ancien Secrétaire d’État, Prof. Dr. Ernst Ulrich von Weizsäcker, président d’honneur du Club de Rome, Dr. Nina Scheer, membre du Bundestag, Maja Wallstein, membre du Bundestag, Sanae Abdi, membre du Bundestag, Lothar Binding, président du groupe de travail SPD 60 plus, Hans Eichel, ancien président du Bundesrat et ancien ministre fédéral des finances a.D., Dr. Carsten Sieling, ancien président du Sénat et maire de Brème […].

À propos des cercles de paix du SPD

Les cercles de paix du SPD sont un organe consultatif qui se réunit à intervalles réguliers pour débattre de questions relatives à la politique de paix du SPD. Les participants viennent de différents cercles, associations et groupes de travail, comme par exemple le cercle Erhard-Eppler, le cercle Willy-Brandt, la société Johannes-Rau, le SPD 60 plus, Mehr-Diplomatie-wagen, Demokratische Linke 21, Entspannungspolitik Jetzt !, Naturfreunde, AK Frieden Bremen et Köln.

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