De la géopolitique de Donald Trump aux mots de Vladimir Poutine en passant par la crise allemande, la nouvelle donne au Proche-Orient et la révolution Deep Seek, le mois de janvier a été particulièrement intense cette année. En vous abonnant au Grand Continent ou en offrant un abonnement, vous choisissez de soutenir une rédaction indépendante qui construit la première revue européenne. Découvrez nos offres 2025 sont ici

Sophia Rosenfeld, The Age of Choice. A History of Freedom in Modern Life, Princeton University Press

« Le choix touche pratiquement tous les aspects de notre vie, qu’il s’agisse de ce que nous achetons, de l’endroit où nous vivons, de la personne que nous aimons, de la profession que nous exerçons ou même de nos convictions. Mais la possibilité de choisir dans ces domaines n’a pas toujours été quelque chose que nous possédions ou même à laquelle nous aspirions. Dans le même temps, tout le monde, des gourous du marketing aux psychologues, nous a mis en garde contre les conséquences négatives de notre obsession actuelle du choix. Il s’avère que non seulement nous ne sommes pas très doués pour réaliser nos désirs personnels, mais que nous sommes également submergés par un trop grand nombre de possibilités et anxieux de savoir ce qu’il convient de choisir.. Comment en est-on arrivé là ? L’âge du choix raconte la longue histoire de l’invention du choix en tant que caractéristique essentielle de la liberté moderne. »

Parution le 4 février

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Quentin Skinner, Liberty As Independence. The Making and Unmaking of a Political Ideal, Cambridge University Press

« Qu’est-ce que la liberté ? Comment les conceptions de la liberté ont-elles évolué au fil du temps ? Et quelles en sont les conséquences à l’échelle mondiale ? Ce livre passe en revue l’histoire des conceptions rivales de la liberté, de l’Antiquité à l’époque moderne. 

Quentin Skinner part de la conception de la liberté en tant qu’indépendance, depuis l’idéal classique jusqu’au début de l’époque moderne en Grande-Bretagne, avec comme point culminant la prétention de l’oligarchie whig d’avoir transformé cette idée en réalité.  Cependant, la vision whig d’un État libre et d’une société civile ayant été ébranlée par la révolution américaine de 1776, s’est affirmée une autre conception de la liberté, qui s’accomplirait par l’absence de contrainte physique ou coercitive. 

Liberty as Independence examine de nouvelles dimensions de ces points de vue rivaux, en considérant les liens entre les débats sur la liberté et les débats sur l’esclavage, et plaide en faveur d’un retour à l’idée de liberté en tant qu’indépendance. »

Parution le 6 février

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Juan Cruz Ruiz, Secreto y pasión de la literatura. Los escritores en primera persona, de Borges a Almudena Grandes, Tusquets

« Cet ouvrage dresse le portrait d’une série d’auteurs essentiels du récit hispano-américain de ces dernières décennies. Ses pages contiennent des anecdotes, des récits, des déclarations, des entretiens approfondis et des portraits d’écrivains de l’envergure de Jorge Luis Borges, Guillermo Cabrera Infante, Gabriel García Márquez, Mario Vargas Llosa, Almudena Grandes, José Manuel Caballero Bonald, Fernando Aramburu, Antonio Orejudo, Rafael Reig, Juan Carlos Onetti, Leonardo Padura, Jorge Semprún et Cristina Fernández Cubas, ainsi que des profils inestimables d’écrivains tels que Susan Sontag et Günter Grass. Au fil des ans, Juan Cruz Ruiz les a rencontrés, étudiés et interviewés à maintes reprises, ce qui lui a permis d’élaborer ce splendide atlas de la vie littéraire et du monde de l’édition en langue espagnole. »

Parution le 5 février

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Pierre Buhler, Pologne. Histoire d’une ambition, Tallandier

« Maltraitée par l’Histoire, la Pologne fut partagée trois fois entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. Aujourd’hui en première ligne d’une Europe qui bascule vers l’Est, sa nouvelle dynamique suscite l’admiration. Il est temps de mieux comprendre les ressorts de ce grand pays avec lequel il faut désormais compter.

Nul n’incarne mieux que le peuple polonais la lutte d’une nation pour sa liberté. Écrasé par des régimes tyranniques et oppresseurs durant sa longue disparition en tant qu’État entre 1795 et 1918, il fut victime d’un sort tragique pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de subir le joug soviétique pendant près d’un demi-siècle. Pleinement intégrée dans l’ensemble européen et transatlantique, la Pologne est désormais prospère et souveraine, pivot d’une Europe centrale longtemps traitée à l’Ouest comme une simple périphérie. Méfiante vis-à-vis de la Russie par expérience, elle est depuis février 2022 l’avant-poste du combat européen contre l’expansionnisme de Poutine.

En fin connaisseur, Pierre Buhler plonge dans l’histoire de ce pays ambitieux et analyse les lignes de force du « moment polonais » : l’ancrage profond du catholicisme, la défense farouche de sa liberté et le rempart qu’il constitue à l’Est. Alors que l’Europe se trouve face à son défi le plus existentiel depuis la fin de la guerre froide, cet acteur majeur bouscule le rapport des forces. »

Parution le 6 février

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Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Pérez et Jérôme Lamy (dir.), Histoire globale des techniques, CNRS Éditions

« De l’extraction minière à l’aéronautique, de l’Amérique Latine au Japon, du taylorisme au recyclage : une histoire globale des techniques, du XVIIIe siècle à nos jours. L’évolution des techniques constitue le tissu des réalités politiques, économiques, culturelles et quotidiennes des sociétés partout dans le monde : cet ouvrage en offre une synthèse d’histoire globale. Dans la lignée de travaux parus depuis une quinzaine d’années, il propose une étude comparée et connectée des techniques à l’échelle du monde, faisant une large place aux moyens de production et de communication, à l’exploitation des ressources naturelles, aux grands systèmes techniques, aux infrastructures et aux réseaux. Il ouvre également la réflexion aux questionnements transversaux, qu’il s’agisse de la gouvernance des risques, des réparations et de la maintenance, des techniques du quotidien. Il réalise enfin un tour du monde, restituant les diverses significations données aux activités techniques dans les différentes sociétés, et remet ainsi en question aussi bien les approches téléologiques associant technologies et progrès, que les perspectives trop eurocentrées.

Une exploration stimulante des implications socio-économiques des techniques ainsi que des systèmes de représentation et des structures de pouvoir qui ont conduit à l’émergence du monde d’aujourd’hui. »

Parution le 6 février

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Michele Ciliberto, Il potere velato. Tirannide, eguaglianza, libertà da Tacito a Spinoza, Laterza

« En remontant dans le temps long de l’histoire, on constate que la démocratie s’est à plusieurs reprises transformée en tyrannie. Cela signifie-t-il que le gouvernement du plus grand nombre est intrinsèquement destiné à céder la place au gouvernement d’un seul ? Et quel type de pouvoir est la tyrannie ? Telles sont les questions qui ont alimenté la réflexion politique de Tacite à Machiavel, de Bodin à Spinoza, et qui sont redevenues d’actualité aujourd’hui.

Dans les Annales, Tacite raconte que l’empereur Tibère a été contraint par les circonstances, contre son gré, de devenir un tyran pour mettre définitivement fin aux discordes et aux guerres civiles. Des siècles plus tard, au début de l’ère moderne, une histoire similaire semble se répéter lorsque, dans toute l’Europe, les républiques cèdent la place aux principautés. Ainsi, la reconstruction de Tacite est devenue le modèle sur lequel les philosophes modernes ont fondé leur réflexion sur le thème de la tyrannie. Savonarole et Machiavel, Guicciardini et Bodin, Shakespeare et Spinoza en ont cependant montré les limites. 

Les deux pôles de cette confrontation idéale sont Tacite et Spinoza car ils proposent deux conceptions opposées du pouvoir et, par conséquent, deux positions antithétiques à l’égard du gouvernement d’un seul : si pour Tacite il s’agit d’une nécessité incontournable, pour Spinoza il s’agit d’un mal à éviter à tout prix. Il est cependant significatif que l’interprétation de la tyrannie ait été unanime : un pouvoir opaque, « voilé », aux contours et aux objectifs cachés. Un pouvoir qui, aujourd’hui, semble à nouveau étendre son ombre sur notre société. »

Parution le 7 février

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Olivier Petitjean et Ivan du Roy (dir.), Multinationales. Une histoire du monde contemporain, La Découverte

« Qu’on consomme leurs produits, qu’on admire leurs marques ou qu’on dénonce leurs pratiques, les multinationales sont omniprésentes dans nos vies. Mais les connaît-on vraiment ? Quand sont-elles apparues ? Comment sont-elles devenues si puissantes ?

Ce livre, associant chercheurs et journalistes, offre une fresque historique et critique inédite sur ces entreprises qui ont contribué à façonner le monde dans lequel nous vivons. Des premiers câbles télégraphiques sous-marins aux géants du Web, de IG Farben au pesticide RoundUp, de Rockefeller à Elon Musk, des  » républiques bananières  » au lobbying intensif, il retrace leur montée en puissance progressive jusqu’à nos jours. À travers des dates emblématiques, des épisodes-clés et des portraits, il montre comment leur expansion découle de choix économiques et politiques, mais aussi juridiques, techniques, financiers ou culturels.

L’histoire des multinationales épouse celle des relations entre États, des conflits et des grandes crises. Elle suit de près la trajectoire des changements technologiques, que ces entreprises ont contribué à orienter et accélérer. Elle accompagne la mutation de nos vies quotidiennes, à travers l’avènement d’une société de consommation de masse puis du tout-numérique. Elle est aussi l’histoire de la transformation de notre environnement naturel, de l’extraction des matières premières, de la production d’énergie à une échelle toujours plus importante, jusqu’à engendrer des menaces inédites. 

L’histoire des multinationales est donc notre histoire. »

Parution le 13 février

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Thomas Wagner, Abenteuer der Moderne. Die großen Jahre der Soziologie 1949-1969, Klett-Cotta

« Printemps 1958 : Theodor W. Adorno accuse son collègue Arnold Gehlen de pensée fasciste et empêche sa nomination à Heidelberg. Quelques années plus tard, ils s’écrivent des lettres, se rencontrent en privé et mènent une série d’entretiens radiophoniques.

Sur fond de réarmement et de division de l’Allemagne, Thomas Wagner retrace l’histoire de cette rencontre exceptionnelle. Il montre comment la sociologie s’établit comme nouvelle science dominante et quelle part y prennent les anciens nationaux-socialistes. Son arc narratif s’étend de la République de Weimar au national-socialisme et à la capitale de la RDA. Avec des figures illustres comme Arendt, Benn, Brecht, Augstein, Plessner et Harich, c’est une image plastique de la fondation intellectuelle de la République fédérale qui se dessine. 

Les racines des débats enflammés de notre époque apparaissent ainsi sous un jour étonnamment nouveau. »

Parution le 15 février

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Klaus-Jürgen Bremm, 1864. Bismarcks erster Krieg, Klett-Cotta

« L’invasion du Danemark par les troupes prussiennes et autrichiennes le 1er février 1864 marque le début de la guerre germano-danoise, qui sera plus tard appelée la première « guerre d’unification ». Klaus-Jürgen Bremm décrit les implications diplomatiques et militaires de ce conflit et montre comment, sur fond de grande politique de puissance européenne,  la Prusse s’est hissée au rang de puissance dominante au sein du monde germanique.

Otto von Bismarck ne s’est jamais montré aussi fier d’une campagne que de la guerre contre le Danemark. Grâce à une politique pleine de rebondissements, il a réussi contre vents et marées à intégrer les duchés de l’Elbe, le Schleswig, le Holstein et le Lauenbourg, si longtemps contestés, à l’État prussien. La prise des retranchements de Düppel, le 18 avril 1864, fut le point culminant de cette lutte inégale, dans laquelle la petite armée danoise n’avait aucune chance contre les deux puissances germaniques alliées, l’Autriche et la Prusse. »

Parution le 15 février

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Alexander C. Karp et Nicholas W. Zamiska, The Technological Republic. Hard Power, Soft Belief, and the Future of the West, Crown Currency

« La Silicon Valley s’est égarée.

Autrefois, les plus brillants ingénieurs y collaboraient avec les pouvoirs publics pour faire progresser des technologies qui changent le monde. Leurs efforts ont assuré la place dominante de l’Occident dans l’ordre géopolitique. Mais cette relation s’est aujourd’hui érodée, avec des répercussions dangereuses.

À présent, le marché récompense l’engagement superficiel dans le potentiel de la technologie. Les ingénieurs et les entrepreneurs créent des applications de partage de photos et des algorithmes de marketing, devenant ainsi, sans le savoir, les réceptacles des ambitions d’autrui. Cette complaisance s’est étendue au monde universitaire, à la politique et aux conseils d’administration. Le résultat ? Une génération entière dont la vocation se résume à la poursuite bornée des exigences d’une économie capitaliste tardive.

Alexander C. Karp, cofondateur et PDG de Palantir, et Nicholas W. Zamiska, proposent une critique virulente de notre abandon collectif de l’ambition, en soutenant que pour que les États-Unis et leurs alliés conservent leur avantage mondial — et préservent les libertés que nous tenons pour acquises — l’industrie du logiciel doit renouveler son engagement à relever nos défis les plus urgents, y compris la nouvelle course aux armements que constitue l’intelligence artificielle. Les gouvernements, quant à eux, doivent adopter les caractéristiques les plus efficaces de l’état d’esprit des ingénieurs qui a fait le succès de la Silicon Valley. Avant tout, ils doivent rejeter la frilosité intellectuelle et préserver un espace pour la confrontation idéologique. La capacité à risquer la désapprobation de la foule, affirment Karp et Zamiska, a tout à voir avec les performances technologiques et économiques. Ce livre lèvera également le voile sur Palantir et son projet politique plus large de l’intérieur, lançant un appel passionné au réveil de l’Occident. »

Parution le 18 février

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Adriano Prosperi, Cambiare la storia. Falsi, apocrifi, complotti, Einaudi

« Peut-on changer l’histoire de l’humanité ? À en juger par la « cancel Culture », on pourrait répondre par l’affirmative : l’élimination de ce qui témoigne de la violence passée est devenue une pratique sociale visant à « améliorer » l’histoire des humains dans la perception du présent. Cela nous rappelle d’autres façons de tenter de modifier le cours de l’histoire de l’humanité : l’invention des faux historiques. Les exemples ne manquent pas et Adriano Prosperi se concentre sur quelques-uns d’entre eux dans ce livre. 

La donation de Constantin, peut-être le plus célèbre de tous les faux historiques ; les inventions historiques de Giovanni Nanni, le visionnaire Annio da Viterbo qui a réécrit l’histoire du monde en commençant par le déluge et en prophétisant le lieu et la date de l’apocalypse. 

Le modèle se retrouve dans les fausses chroniques et les fausses découvertes archéologiques de Grenade au XVIIe siècle, où les morisques menacés d’expulsion d’Espagne inventent l’existence d’une présence très ancienne d’Arabes chrétiens venus en Espagne avant Saint-Jacques. Mais le plus inquiétant de ces exemples est le quatrième, celui des « Protocoles des Sages Sauveurs de Sion », notoirement faux et pourtant toujours répandus et capables de tourner les esprits. »

Parution le 18 février

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Julián Casanova, Franco, Critica

« Personne n’a autant conditionné l’histoire contemporaine de l’Espagne que Francisco Franco Bahamonde (1892-1975). Pourtant, malgré son omniprésence, le dictateur reste méconnu, caché derrière un enchevêtrement d’a prioris et de clichés, de manichéismes et de mensonges. 

Cinquante ans après sa mort, Julián Casanova s’est plongé dans des dizaines de témoignages, de livres et de documents qui, avec l’héritage de toute une carrière universitaire et de recherche, lui permettent d’offrir une approche aussi précise que suggestive. Franco a commencé sa conquête du pouvoir par un soulèvement militaire et l’a achevée dans le sang et le feu d’une guerre civile. L’accession au pouvoir absolu a profondément modifié sa personnalité et son entourage. Malgré l’absence d’un corpus idéologique ou programmatique stable et son faible charisme, son héritage continue d’imprégner notre présent. »

Parution le 19 février

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Aaron Graham, Tropical Leviathan. Slavery, Society, and Security in Jamaica, 1770-1840, Oxford UP

« L’État jamaïcain colonial était immensément riche, mais c’était une société rongée par la peur. La population blanche vivait dans la crainte d’une rébellion des esclaves et d’une invasion étrangère, tandis que la population noire redoutait le traitement cruel qu’elle subissait dans les plantations de sucre, au fonctionnement brutal mais économiquement productif. La riche population blanche investissait massivement dans la sécurité pour se protéger de la majorité des esclaves. Grâce à la richesse du système de plantation, elle pu assurer le financement de cette guerre civile jusqu’à la dernière décennie du XVIIIe siècle. Au début du XIXe siècle, cependant, le coût s’est avéré de plus en plus lourd et la grande rébellion des esclaves de 1831-32 s’est avérée fatale pour la viabilité financière et politique de l’État colonial, conduisant à l’émancipation au milieu des années 1830.

Tropical Leviathan réévalue l’histoire politique et économique de l’État colonial jamaïcain à l’époque tumultueuse de la révolution et de l’abolition. S’appuyant sur un grand nombre de données jusqu’à présent ignorées, il fournit des preuves empiriques du fonctionnement d’un État colonial qui, contrairement aux interprétations antérieures, était loin d’être en déclin dans les années précédant immédiatement l’abolition de la traite des esclaves en 1807. Aaron Graham analyse en profondeur la manière dont l’économie jamaïcaine a tenté en vain de fournir les ressources nécessaires au maintien de l’ordre plantationnaire Jamaïque. Il explique comment le coût de la sécurisation de l’État colonial face à l’opposition des esclaves a finalement conduit à sa quasi-faillite et à l’émancipation des esclaves. »

Parution le 19 février

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Cathy Scott-Clark, Russia’s Man of War. The Extraordinary Viktor Bout, Hurst

« Viktor Bout fut le seigneur des seigneurs de guerre, un facilitateur de terrorisme et le marchand d’armes le plus prolifique au monde, faisant passer en contrebande des armes de Corée du Nord et de l’ex-Union soviétique dans les zones de conflit les plus sanglantes, du Liberia à l’Afghanistan. Les services de renseignement l’ont qualifié d’atout secret du KGB ; la Maison Blanche, d’homme le plus dangereux du monde. Mais Bout a vigoureusement nié ces accusations, se décrivant comme un simple homme d’affaires.

Washington a traqué Bout pendant plus de dix ans, avant de le piéger et de l’emprisonner pendant 25 ans. Puis, en décembre 2022, l’histoire a pris une tournure improbable : le président Biden a gracié Bout et l’a renvoyé à Moscou, dans le cadre d’un échange de prisonniers visant à sauver la superstar du basket-ball Brittney Griner, emprisonnée en Russie pour trafic de stupéfiants. Très vite, Bout s’est lié d’amitié avec Evgeniy Prigozhin, le patron condamné de Wagner, Ramzan Kadyrov, l’homme fort de la Tchétchénie, et les gouverneurs russes que Poutine a installés dans l’Ukraine occupée.

La décision extraordinaire de l’Amérique d’échanger Bout a-t-elle sapé les intérêts occidentaux ? Poutine l’a-t-il remis au travail dans ses anciennes activités ? Grâce à des entretiens avec des enquêteurs américains et Viktor Bout lui-même, ce livre révèle la véritable histoire du ‘marchand de mort’. »

Parution le 20 février

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Wolfgang Benz, Exil. Geschichte einer Vertreibung 1933-1945, C. H. Beck

« Entassés sur un bateau, des réfugiés juifs espèrent trouver une nouvelle vie en Israël. Thomas Mann, écrivain célèbre aux États-Unis, est certes privilégié, mais il doit lui aussi s’adapter à une vie d’exil. Marianne Cohn ne parvient pas à s’échapper. Elle est violée et abattue au cours de sa fuite vers la Suisse. L’exil à l’époque du national-socialisme se compose d’une infinité d’histoires et mène aux quatre coins du monde.

Le Troisième Reich a contraint des centaines de milliers de personnes à quitter l’Allemagne. Les juifs ont dû craindre pour leur vie, tout comme les Allemands qui s’étaient engagés contre les nazis ou qui n’étaient pas d’accord avec leur vision du monde. Wolfgang Benz raconte l’histoire de cet immense mouvement de fuite. Il retrace minutieusement les étapes et les lieux de l’exil, les circonstances souvent humiliantes de l’obtention des visas et les conditions de vie difficiles en tant qu’étrangers, souvent mal accueillis dans un autre pays. Ce faisant, il donne une voix aux « célébrités » telles que Hannah Arendt, Sigmund Freud ou Thomas Mann, mais aussi et surtout à des personnes auxquelles on n’accorde généralement que peu d’attention. Ainsi, le destin d’une assistante sociale juive inconnue se trouve sur un pied d’égalité avec le parcours du fondateur mondialement connu de la théorie de la relativité. »

Parution le 20 février

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Benjamin Heber Johnson, Texas. An American History, Yale University Press

« Lorsque les Américains allument leur ordinateur portable, jouent à des jeux vidéo, vont à l’église, votent, mangent du TexMex, font leurs courses, écoutent de la musique, font griller des steaks ou regardent du football, ils rendent, consciemment ou non, hommage au Texas. 

En retraçant l’histoire du Lone Star State, Benjamin Heber Johnson éclaire d’un jour nouveau les raisons pour lesquelles le Texas a exercé une telle influence sur l’histoire des États-Unis.

Le Texas est connu des étrangers pour sa violence collective, son image hautaine et sa politique conservatrice, mais Benjamin Heber Johnson révèle que l’État a également été à l’avant-garde de la maîtrise de la violence frontalière, de l’établissement des droits des LGBTQ et du développement d’entreprises modernes. Sans ignorer les chapitres sombres de l’histoire du Texas ni les laisser éclipser les réalisations démocratiques et plurielles qui comptent parmi les plus grands héritages de l’État, il propose une histoire équilibrée et inclusive d’une région souvent controversée et stéréotypée, en abordant des sujets tels que la persistance des Amérindiens, l’histoire de la frontière de l’Alamo, le populisme agraire, la ségrégation raciale, la frontière poreuse de l’État avec le Mexique et la manière dont la mémoire historique continue de façonner l’identité de l’État. »

Parution le 25 février

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Sören Urbansky et Martin Wagner, China und Russland. Kurze Geschichte einer langen Beziehung, Suhrkamp

« Les relations entre la Chine et la Russie font l’objet de nombreuses spéculations. D’une part, les observateurs craignent une alliance des régimes autoritaires. De l’autre, les intérêts géopolitiques de Pékin et de Moscou sont souvent contradictoires. Xi Jinping et Vladimir Poutine se disent « bons amis », mais on ne sait pas s’ils se rencontrent sur un pied d’égalité et comment l’équilibre des pouvoirs entre eux s’est déplacé.

Pour bien situer les relations sino-russes au XXIe siècle, il faut comprendre leur long passé. Les historiens Sören Urbansky et Martin Wagner reviennent quatre siècles d’histoire des relations entre les deux voisins, des premiers contacts officiels établis en 1618 à la réaction de la Chine à la guerre de la Russie en Ukraine en 2022, en passant par la brouille entre les deux régimes communistes sous Khrouchtchev et Mao. Ils racontent l’histoire mouvementée de liens complexes auxquels les deux pays n’ont jamais pu se soustraire. »

Parution le 25 février

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Crédits
Sauf indication contraire, tous les textes de présentation des ouvrages sont les citations des quatrièmes de couverture des éditeurs.