Lors du premier tour des élections législatives en Lituanie du dimanche 13 octobre, le gouvernement de centre-droit (TS-LDK, LS, LP) s’est, comme prévu par les sondages d’opinion, effondré.

  • Les sociaux-démocrates de Vilija Blinkevičiūtė sont arrivés premiers avec 19,32 % des suffrages et chercheront à former un gouvernement de centre-gauche à l’issue du second tour qui a lieu aujourd’hui. 
  • Une telle formation risque toutefois d’être difficile à construire en raison du score (14,97 %) réalisé par le parti populiste et nationaliste de l’antisémite notoire Remigijus Žemaitaitis (Aube du Niémen, PPNA). 

En Bulgarie, les électeurs vont se rendre aux urnes aujourd’hui pour la septième fois en trois ans et demi. Les dernières enquêtes indiquent que le taux de participation pourrait s’établir à seulement 30 % — soit le plus faible depuis la fin du communisme.

  • Cette élection pourrait ne pas être la dernière de la longue séquence engagée depuis 2020, mais elle semble en tout cas approcher une forme d’état stable dans lequel le GERB et le DPS seraient plus que jamais proches de retrouver l’exercice du pouvoir.
  • L’impression d’un faible enjeu et d’une instabilité sans conséquences sont toutefois trompeuses. « S’ils sont nominalement pro-européens, le GERB et le DPS n’en ont pas moins démontré leur capacité à dégrader l’État de droit et la protection des libertés fondamentales ».
  • « En cas d’échec des réformistes à préserver leurs positions dans l’électorat urbain, la restructuration de l’espace politique bulgare autour de l’opposition Radev-Borissov, avec Văzrazhdane en position d’arbitre, placerait l’Europe devant une alternative éminemment insatisfaisante ».

Le vote pourrait avoir une conséquence aussi sur la question de l’accession de la Macédoine du Nord à l’Union, actuellement bloquée en raison d’un différend relatif à la reconnaissance de minorités bulgares vivant en Macédoine du Nord dans la constitution du pays.