En Ukraine, la vie ne s’est pas arrêtée le 24 février 2022. Deux ans et demi après l’invasion à grande échelle, comment les Ukrainiens résistent-ils à l’agression de Poutine ? Pour comprendre les transformations d’une société en guerre, nous avons rencontré des ministres, des activistes, des militaires. De Kherson à Kiev, du nouveau front de Koursk à celui décennal du Donbass, leurs témoignages et leurs histoires offrent une plongée inédite. Une série en 10 épisodes — abonnez-vous au Grand Continent pour n’en manquer aucun

Comment un concept comme celui de guerre écologique influence-t-il notre compréhension et notre approche de la guerre à l’ère de l’Anthropocène ?

En tant que ministre et membre de l’équipe du président Zelensky, dès le début de l’invasion à grande échelle, notre objectif a été d’adopter de nouvelles approches pour attirer l’attention de la communauté internationale sur cette situation. L’une de nos priorités est la protection de l’environnement, qui est devenu une victime collatérale de la guerre. Malheureusement, il n’existe personne d’autre que nous pour en assurer la protection, mais notre ministère reste impuissant face aux dégâts causés par les chars et les missiles ennemis. Nous avons mis en place un dispositif — Ecozagroza1 — qui collecte les données de 750 stations de surveillance des radiations en Europe de l’Est et près de 5000 stations de surveillance de l’eau et de l’air afin de partager toutes les informations permettant de sauver des vies et d’alerter sur la menace qu’encourt notre environnement.

Nous avons adopté une approche novatrice pour aborder la question environnementale dans un contexte militaire et l’on peut dire que nous transformons, aujourd’hui, le paradigme global de l’écologie de guerre

Pour comprendre l’impact environnemental de la guerre, nous avons étudié historiquement les précédents conflits militaires. Je me concentrerai ici sur un exemple tiré du rapport sur l’invasion du Koweït. Dans les premières semaines de l’évaluation, nous avons découvert qu’environ 10 % des sommes versées à la suite de cette crise étaient destinées à des compensations environnementales. Cependant, en approfondissant notre analyse, nous nous sommes rendu compte que ces réparations n’étaient pas réellement liées aux dommages environnementaux, mais représentaient plutôt une compensation pour la perte de ressources naturelles, telles que le gaz naturel et le pétrole. Le fait qu’une guerre ait eu lieu dans un désert n’implique pas l’absence de biodiversité : il y a de la biodiversité partout et tous les éléments naturels, des sols à l’air, peuvent également subir des dommages dus au choc de la guerre. Bien que des tentatives aient été faites pour évaluer les dommages environnementaux, elles n’ont commencé que des années après la fin du conflit. Certains aspects ont par ailleurs été dissimulés, empêchant la pleine prise en compte de ces dommages lors de l’estimation des montants des réparations.

Pour éviter cet écueil, dès les premiers jours de cette guerre, notre objectif a été de calculer avec précision le coût de tous les dommages environnementaux. Aujourd’hui, en collaboration avec le bureau du procureur général, nous sommes les premiers dans l’histoire à entreprendre le calcul des dommages environnementaux causés par des opérations militaires.

L’environnement est devenu une victime collatérale de cette guerre.

Rouslan Strelets

Nous espérons tous que la guerre prendra bientôt fin, mais nous savons que le processus de recouvrement des réparations sera long et laborieux. C’est pourquoi nous faisons tout notre possible pour que nos successeurs puissent recevoir ces compensations de manière distincte. Il est essentiel qu’au moins une partie des dommages que nous calculons soit recouvrée auprès du pays agresseur, afin de disposer des ressources nécessaires pour restaurer l’environnement — ce qui est beaucoup plus coûteux que de simplement l’exploiter. On cite souvent l’exemple d’un arbre âgé de quatre-vingt ou cent ans : sa valeur marchande est bien inférieure à sa valeur réelle. Lorsqu’il s’agit de restaurer les espèces animales endémiques disparues à la suite de l’explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovka par les forces d’occupation, c’est exactement à cela que nous sommes confrontés : aucune somme ne pourra ramener à la vie par exemple le stylodipus, une espèce disparue dans la région de Kherson en raison des inondations.

Alors que le monde investit depuis des décennies des milliers de milliards de dollars pour lutter contre le changement climatique, les actions militaires de la Russie de Poutine libèrent aujourd’hui une quantité massive d’émissions supplémentaires, aggravant ainsi l’effet de serre et annulant les efforts de la communauté internationale pour atteindre la neutralité climatique. Les  explosions et les incendies de forêts entraînent des émissions supplémentaires mais l’environnement n’a pas de frontières et ces polluants se répandent partout. Cela renforce l’idée d’adopter une approche globale pour établir un nouveau paradigme de l’écologie de guerre.

Vos réflexions sont-elles influencées par la notion d’écocide ?

La communauté européenne débat depuis longtemps de la nécessité de définir ce terme en droit international et je suis convaincu qu’il est crucial d’y parvenir. Cependant, il est très difficile de produire les preuves d’un écocide en tant que crime. Le terme même, dans sa pleine définition, désigne des actions délibérées ayant causé la dégradation ou la destruction de l’environnement. Dans notre législation nationale, le concept d’écocide existe, mais il reste à ce jour encore extrêmement complexe d’enquêter à ce sujet dans le but de produire de véritables preuves incriminantes.

Actuellement, 156 000 kilomètres carrés de terres ukrainiennes sont minées. C’est plus que la superficie d’un pays comme la Grèce.

Rouslan Strelets

La communauté européenne examine depuis longtemps la possibilité d’introduire la notion d’écocide dans son droit. Toutefois, prouver l’écocide en tant que crime reste un défi complexe : il implique des actes intentionnels entraînant une dégradation ou une destruction significative de l’environnement, mais même dans notre propre législation, ces cas sont difficiles à poursuivre. Depuis 2022, nos efforts sur la scène internationale ont constitué un levier majeur pour faire avancer la reconnaissance de l’écocide. Nous fournissons des données détaillées sur les dommages environnementaux, en soulignant que ces actions destructrices pourraient être qualifiées d’écocide. Si l’Europe finissait par adopter l’écocide dans son cadre juridique, cela faciliterait considérablement la poursuite de ces crimes devant les tribunaux internationaux. Le registre des dommages, qui inclut déjà une composante environnementale, est un outil crucial pour soutenir nos actions de plaidoyer.

Les conséquences écologiques de la guerre sont nombreuses : de la tristement célèbre explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovka aux zones minées et à la disparition d’espèces endémiques. Quel est le coût total des pertes environnementales en Ukraine ?

Les conséquences sont catastrophiques. Actuellement, 156 000 km2 de terres ukrainiennes sont minées. C’est plus que la superficie d’un pays comme la Grèce. En 2023, l’Ukraine est parvenue à en déminer 18 000. Cela a été possible grâce à l’augmentation de notre capacité en matière de déminage humanitaire. La bombturbation — une altération des sols à la suite d’un trop grand nombre d’explosions — est également un problème majeur. Il peut accroître l’érosion et entraîner des modifications de l’écosystème dans les zones de combat et d’exploitation minière. C’est notamment ce qu’on peut constater sur les sols où eut lieu la bataille de Verdun lors de la Première guerre mondiale.

En ce qui concerne le coût de ces dommages environnementaux, nous utilisons actuellement nos méthodes pour les évaluer et travaillons à les améliorer chaque jour. Nous révisons constamment à la hausse le coût estimé de chaque centimètre carré de terre contaminée et de chaque kilogramme de polluants émis. Malheureusement, à ce jour, nous avons déjà recensé plus de 5 300 cas de dommages ou de crimes environnementaux. Le montant total des dommages dépasse 2 500 milliards de hryvnias (UAH)2 dont plus de 1 000 milliards de hryvnias concernent les dommages causés par la pollution de l’air due à la guerre. Chaque explosion, chaque incendie, chaque dépôt pétrolier touché entraîne des émissions polluantes qui contaminent l’atmosphère. La pollution des sols représente plus de 1 000 milliards d’UAH, tandis que la pollution de l’eau atteint 84,5 milliards d’UAH. La catastrophe de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a affecté environ 600 000 hectares de terres ukrainiennes, soit l’équivalent de la moitié du territoire du Monténégro — en d’autres termes, la moitié d’un pays européen.

Chaque explosion, chaque incendie, chaque dépôt pétrolier touché entraîne des émissions polluantes qui contaminent l’atmosphère.

Rouslan Strelets

D’un côté, ce sont des infrastructures créées par l’homme qui sont détruites, à l’instar des terres agricoles. Mais de l’autre, il est important de souligner que des écosystèmes entiers sont également en danger. Les parcs nationaux, les espèces animales endémiques et les forêts inondées — 64 000 hectares dans les régions de Kherson et Mykolaïv — subissent des dégâts irréversibles. Selon les experts, 50 % de ces forêts ne survivront pas et sont condamnées à se dessécher complètement. De grandes quantités de polluants ont été rejetées dans la mer Noire, causant des dommages estimés à 6 milliards de hryvnias. Au moment où ce crime a été commis, cela représentait environ 10 % des pertes totales calculées à l’époque. Cependant, il est important de noter que ces pertes n’incluent pas le territoire de la rive orientale du Dniepr, car nous n’avons toujours pas un accès sécurisé à cette zone pour documenter les dommages.

À ma demande, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a envoyé une équipe d’une vingtaine d’experts provenant de 20 pays différents pour nous aider à évaluer une partie de ces pertes. Ils nous ont aidés à en calculer certaines et ont produit un rapport qui a évalué les dommages à environ 15 millions de dollars, ce qui peut sembler modeste mais représente un premier pas important dans l’évaluation des pertes en termes de services écosystémiques. Cette expression se réfère aux bénéfices que les gens obtiendraient si l’environnement était resté intact. Ils comprennent des éléments tels que la qualité de l’air, l’allongement de l’espérance de vie, la réduction des coûts liés aux médicaments, et bien d’autres aspects. Bien que ce terme puisse sembler un peu abstrait, la perte de ces services est désormais prise en compte dans les méthodologies utilisées aux États-Unis et dans l’Union. Nous devrons déployer beaucoup plus d’efforts pour les appliquer correctement dans nos méthodes.

Quelles sont les conséquences les plus critiques à ce jour ?

Le réservoir de Kakhovka a perdu plus de 70 % de son volume, soit 18 milliards de mètres cubes d’eau. Cela représente une quantité d’eau suffisante pour approvisionner l’ensemble du monde pendant deux jours. Imaginez l’Afrique, qui souffre souvent de pénuries d’eau ; de nombreux pays ont besoin d’eau douce pour subvenir aux besoins de leur population, et nous avons perdu ce volume en une seule explosion.

Nous considérons cet acte comme un acte terroriste et le plus grand écocide depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour comprendre pourquoi nous employons ce terme, il faut rappeler que l’Ukraine est l’un des pays les plus pauvres en eau d’Europe et du monde. Le gouvernement ukrainien a fait tout son possible pour assurer un accès à l’eau à la population. Des réseaux d’approvisionnement supplémentaires ont été mis en place, et les autorités régionales de Mykolaïv et de Kherson travaillent à garantir un approvisionnement adéquat. De nouveaux puits ont également été forés là où c’était nécessaire.

La catastrophe de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a affecté environ 600 000 hectares de terres ukrainiennes, soit l’équivalent de la moitié du territoire du Monténégro — en d’autres termes, la moitié d’un pays européen.

Rouslan Strelets

Par ailleurs, le réservoir de Kakhovka jouait un rôle essentiel en stabilisant certains murs et en maintenant le niveau de l’eau. L’absence de ce réservoir crée de nombreux problèmes. La région de Kherson, en particulier, était déjà une zone agricole à risque, nécessitant une irrigation intensive pour être cultivable : sans irrigation, il devient extrêmement difficile de faire pousser quoi que ce soit. Plus cette situation perdure, plus les conséquences sur l’agriculture seront graves. Nous disposons déjà d’une estimation de nos pertes. Des experts ont calculé, en termes monétaires, combien l’Ukraine va perdre en raison de la dégradation des terres. Je leur demanderai de finaliser ce calcul. Données que nous intégrerons dans notre évaluation globale.

Toutes ces pertes et ces dommages environnementaux soulèvent la question des mécanismes de réparation. Devrait-il inclure l’utilisation des avoirs russes gelés dans l’Union ?

Ces fonds, bien que substantiels, ne suffiront en tout état de cause pas à compenser les dégâts. La biodiversité européenne, dont 35 % est située en Ukraine, a été gravement affectée. Il est donc évident qu’une réparation complète nécessitera bien plus que la simple restitution des avoirs gelés ; elle exigera une restauration significative des écosystèmes ukrainiens.

De même, sur le plan politique, il est évident que les fonds disponibles ne suffiront pas à couvrir l’ampleur des réparations nécessaires. Concernant les aspects juridiques et techniques, une fois le registre des pertes pleinement opérationnel, il intégrera également une composante environnementale avec la mise en place de mécanismes spécifiques. Cette démarche ne dépend pas uniquement de la décision de l’Ukraine ou de son gouvernement. L’équipe du Bureau présidentiel, qui inclut Iryna Mudra, cheffe adjointe du Bureau, joue un rôle actif dans ce processus, en collaboration avec le registre des pertes du ministère de la Justice ukrainien.

Vous faites partie de l’équipe de négociations sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Union, entamées le 25 juin. Dans quelle mesure l’Ukraine est-elle prête à aborder les questions environnementales dans ce cadre ?

Nous sommes déjà en pleine négociation sur ces aspects. Nos spécialistes sont en contact permanent avec la Commission européenne au niveau opérationnel. Par exemple, depuis 2023, nous avons tenu 7 dialogues techniques avec la DG ENV, 6 réunions techniques avec la DG CLIMA et 8 réunions avec le service ukrainien de la DG NEAR. En 2022-2023, l’Ukraine a adopté 13 lois d’intégration européenne dans le domaine de la protection de l’environnement. Par exemple, l’Ukraine a entièrement adapté sa législation à la directive européenne relative à l’évaluation des incidences sur l’environnement et à la directive relative à l’évaluation stratégique des incidences sur l’environnement.

Le réservoir de Kakhovka a perdu plus de 70 % de son volume, soit 18 milliards de mètres cubes d’eau. Cela représente une quantité d’eau suffisante pour approvisionner l’ensemble du monde pendant deux jours.

Rouslan Strelets

Nous avons entrepris une révision exhaustive des régulations nécessaires pour adapter notre législation aux normes européennes. Nous devons intégrer plus d’un millier de règlements, directives et actes dans notre législation. Cette tâche est d’autant plus complexe que devons aussi équilibrer le soutien nécessaire à l’industrie pour garantir la survie de notre économie et de notre État, tout en introduisant de nouvelles réglementations.

En 2023, l’évaluation de notre intégration européenne au titre du chapitre 27, publiée par l’Union européenne, a été notée 2 sur 5 — ce qui reflète l’ampleur du travail restant à accomplir. Nous sommes prêts à relever ce défi. Cette évaluation prend en compte les progrès réalisés au cours des sept années précédentes alors que nous avons accompli presque autant de progrès en un an que pendant ces sept dernières années. L’évaluation du progrès sur la période 2022 – 2023 a été notée 4 sur 5, ce qui témoigne d’une avancée significative dans ce domaine.

Ce résultat marque l’un des plus grands progrès au regard de toutes les composantes des négociations, dont les prochaines se concentreront principalement sur le calendrier de mise en œuvre des différentes normes. Notre équipe est déjà en train de travailler sur ces aspects, car nous savons que la simple adoption de la législation ne suffit pas. Nous aurons également besoin d’investissements adéquats, de fonds et de remboursements. La question du financement de cette intégration européenne sera ainsi un sujet majeur durant ces négociations. Nous devons déterminer dans quelle mesure l’Europe est prête à nous soutenir financièrement, et nous aviserons en conséquence, notamment grâce aux excellentes connexions que notre jeune équipe chargée de l’intégration européenne a développées au cours des deux dernières années.

Selon vous, combien de temps prendra l’intégration européenne en termes de normes écologiques ?

Presque chaque semaine, nous avons des dialogues techniques avec les directions concernées. Lors de ces réunions, je pose des questions sur nos avancées, notre stratégie et les objectifs à atteindre. 

D’une part, nous souhaitons faire de cette intégration européenne un processus transparent et efficace ; d’autre part, nous devons veiller à ce qu’elle soit honnête et réalisable. En ce qui concerne le temps nécessaire pour que la partie ukrainienne mette en œuvre tous les changements requis, il est difficile de donner une estimation précise. Nous devons voter les lois nécessaires et mettre en œuvre les directives de manière complète.

Même si nous progressons bien par rapport aux autres pays candidats, il est encore très difficile de prédire des délais exacts. Mais je peux affirmer une chose : de notre côté, nous ferons tout notre possible pour respecter les délais fixés pour la mise en œuvre des directives européennes, conformément aux exigences des États membres. Il y a des conditions et des délais spécifiques à respecter, et les pays européens ont prévu de finaliser sa mise en œuvre d’ici 2036. Il s’agit d’un processus long et complexe. L’objectif est de parvenir à un niveau comparable à celui des pays de l’Union et même si cela signifie seulement rattraper une partie du retard, il reste réaliste et atteignable.

Les parcs nationaux, les espèces animales endémiques et les forêts inondées — 64 000 hectares dans les régions de Kherson et Mykolaïv — subissent des dégâts irréversibles.

Rouslan Strelets

Plus largement, comment l’Ukraine est-elle représentée au plan international pour les questions climatiques et écologiques ?  

Comme toujours, l’Ukraine sera représentée à la Conférence des Parties (COP) sur le changement climatique, qui se tiendra à Bakou en novembre. Nous continuons à coopérer au niveau international, non seulement avec nos partenaires mais aussi avec d’autres pays, y compris ceux qui sont en conflit avec nous, ainsi qu’avec notre groupe de coordination, constitué de nos partenaires les plus proches.

Concernant les questions que l’Ukraine soulèvera lors de cette conférence, il est important de noter que nous avons participé chaque année à la COP, où nous avons notre propre pavillon depuis 2022. Nous y présentons des initiatives et participons activement aux discussions, plus seulement en tant qu’observateurs. En novembre prochain, l’Ukraine présentera, avec l’appui du Groupe Parapluie3, la Déclaration environnementale qui prévoit la mise en place d’une plateforme mondiale pour l’évaluation des dommages environnementaux et climatiques causés par la guerre. Nous espérons pouvoir maintenir, voire renforcer, notre niveau de participation et de représentation et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour y parvenir. 

J’ai récemment effectué une visite officielle en Azerbaïdjan pour préparer notre présence à la conférence. Nous avons eu de nombreuses réunions au niveau de l’administration présidentielle ainsi qu’auprès de différents ministres. J’ai également rencontré mon homologue, avec qui je suis en contact depuis un certain temps. Lors de notre entretien, j’ai souligné comment les actions de la Russie détruisent des décennies de progrès. Nous comptons utiliser cette plateforme pour exposer nos projets au monde, comme nous l’avons fait lors de la conférence précédente en présentant la politique climatique de l’Ukraine.

Nous bénéficions d’un soutien considérable, et il est encourageant de constater que les pays avec lesquels nous avons eu des échanges se réjouissent de voir l’Ukraine jouer un rôle sur ces questions. Ce soutien est en grande partie dû à nos partenaires, qui ont financé la présence de ces pavillons, car le budget de l’État ukrainien ne le permet pas actuellement. Cela nous offre une excellente occasion de nous faire connaître à nouveau sur la scène internationale.

Sources
  1. https://ecozagroza.gov.ua/
  2. Environ 55,158 millions d’euros.
  3. Formé après l’adoption du Protocole de Kyoto, le Groupe Parapluie est une coalition de pays au sein de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il comprend l’Australie, le Canada, l’Islande, Israël, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Kazakhstan, la Norvège, l’Ukraine et les États-Unis. Le Royaume-Uni l’a quant à lui officiellement rejoint en 2023.