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Nous mettons à jour nos projections et notre simulateur de coalitions exclusif en testant deux hypothèses : avec et sans effet barrage.

Dans le premier cas de figure, on fait l’hypothèse d’un front républicain très dégradé du point de vue de la participation, en divisant par deux les matrices de report vers les adversaires du RN élaborées par Cluster 17 vendredi dernier.

Dans le deuxième cas de figure, on multiplie par deux cette participation en supposant que 50 % des électeurs de la gauche et du centre se mobilisent contre un candidat RN au second tour.

1 — Le front républicain se dégrade : le RN frôle la majorité absolue

  • Dans cette hypothèse, la variation serait de 39 sièges en plus pour le bloc d’extrême droite (RN, LR-RN, EXD). Avec 267, même sans majorité absolue, ce bloc dominé par le RN serait en mesure de peser — 240 députés (soit la fourchette haute de notre projection d’hier) pourrait être une limite au-dessus de laquelle Jordan Bardella pourrait proposer un gouvernement.
  • La « Grande Coalition » — tout l’arc des partis sauf l’extrême droite et LFI — ne plafonne dans ce cas de figure à guère plus de 240 sièges, se tenant éloignée de 46 sièges de la majorité absolue.

2 — Le front républicain tient : le scénario Grande Coalition devient probable

  • La définition d’un front républicain plus dynamique a provoqué 212 désistements et a conduit les 306 triangulaires du soir du premier tour à 94.
  • Dans cette hypothèse, on observe une dynamique positive pour les forces centristes et de la gauche qui semble à ce stade rendre plus probable le scénario d’une grande coalition.
  • Avec environ 270 députés, une « Grande Coalition » réunissant les Républicains, les centristes et le Nouveau Front populaire — tout en excluant LFI — frôlerait la majorité absolue.
  • Reste à voir si, dans ce cas de figure, une négociation sur programme de gouvernement a minima de reconstruction nationale pourrait permettre de parvenir à un compromis et éviter la censure.