À la fin du mois de mai, le constructeur automobile chinois BYD a dévoilé un nouveau groupe motopropulseur — la partie du véhicule comprenant les batteries et le moteur notamment — qui pourrait procurer aux véhicules équipés une autonomie supérieure à 2 000 kilomètres.

  • À titre de comparaison, une Tesla américaine Model 3 dispose d’une autonomie de 630 kilomètres.
  • L’un des seuls modèles non-chinois dans cette catégorie est la Toyota Camry Hybrid, qui est capable de parcourir 1 100 kilomètres sans faire le plein d’essence ou recharger ses batteries1.
  • Contrairement aux hybrides japonaises, américaines ou européennes, les véhicules chinois équipés de ce nouveau groupe autopropulseur seront vendus à un prix défiant toute concurrence : à partir de 100 000 yuans, soit environ 13 800 €.

Le marché chinois est, à ce jour, le seul au monde où la majeure partie des véhicules électriques et hybrides sont vendus à moins de 30 000 $, soit deux fois moins cher qu’en Amérique du Nord ou en Europe. Au-delà du prix, les constructeurs chinois disposent également d’un autre argument de poids : l’innovation.

  • Avec 2 000 kilomètres d’autonomie, un conducteur pourrait effectuer un trajet Paris-Lviv, en Ukraine, sans avoir besoin de s’arrêter.
  • Les deux modèles qui seront équipés dès cette année de ces nouvelles capacités, la Qin L DM-i et la Seal 06 DM-i, consommeront également trois fois moins de carburant que leurs équivalents thermiques, selon BYD2.

Face à une concurrence chinoise — largement aidée par des subventions publiques — de plus en plus rude pour les constructeurs européens, la Commission a annoncé cette semaine l’imposition de tarifs douaniers supplémentaires allant de 17,4 à 38,1 % sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine. Malgré ces nouvelles barrières, les voitures électriques chinoises seront toujours plus performantes et innovantes que leurs concurrentes européennes, pour un prix qui devrait être ramené au même niveau que ces dernières3.