Mercredi 24 avril en fin d’après-midi, Sánchez a annoncé dans une lettre ouverte inattendue qu’il annulait son agenda et se mettait en retrait pendant cinq jours afin de réfléchir à son avenir politique. Depuis, il est retranché, seul avec sa famille, à La Moncloa — d’où il devrait s’exprimer aujourd’hui à 11h. Sánchez est au pouvoir depuis six ans. 

  • L’annonce intervient alors que son épouse est au cœur d’une affaire médiatique devenue judiciaire. Begoña Gómez est notamment accusée de trafic d’influence. La droite et l’extrême droite espagnoles se sont emparé de l’affaire pour attaquer le président socialiste. Un juge a décidé d’ouvrir une procédure judiciaire après une plainte déposée par le collectif d’extrême droite Manos Limpias. 
  • Le Parti socialiste espagnol a organisé samedi après-midi, 27 avril, un rassemblement extraordinaire à son siège, à Ferraz, où ont successivement pris la parole tous les cadres du parti qui ont exhorté Sánchez de rester au pouvoir. Ses ministres et vice-présidentes sont sans nouvelles depuis mercredi soir. 
  • La droite espagnole a quant à elle redoublé ses attaques et s’est dite prête à faire face à tous les scénarios — notamment à gouverner en cas de démission et l’annonce de nouvelles élections. 
  • Personne ne sait ce qui sera annoncé aujourd’hui. Si Pedro Sánchez démissionne, l’Espagne pourrait plonger dans une nouvelle séquence d’instabilité en laissant la droite et l’extrême droit aux portes du pouvoir. En effet, selon les derniers sondages, en cas d’élections anticipées, une coalition de droite gagnerait certainement le pouvoir. Mais un scénario semble gagner du terrain : en cas de démission, la vice-première ministre Maria Jesus Montero pourrait prendre la relève. 
  • S’il reste, de grandes mesures sont attendues afin de relancer son mandat. 

La campagne pour les élections régionales en Catalogne qui se tiendront le 12 mai prochain a débuté. Cette élection est cruciale pour Sánchez qui a été investi grâce aux votes des indépendantistes catalan. Mais malgré les polémiques de ces derniers mois sur le sujet, c’est la décision du président du gouvernement qui est au centre des discussions.