Les États-Unis accueillent la première édition du sommet des pays membres du Partenariat des Amériques pour la prospérité économique (APEP). Le Partenariat s’inscrit dans un contexte plus large de compétition entre la Chine et les États-Unis.

  • Dix pays d’Amérique latine font partie de l’initiative lancée en juin 2022 par Joe Biden lors du Sommet des Amériques, en plus des États-Unis et du Canada. 
  • Parmi les objectifs du Partenariat figure la stimulation des investissements, en particulier via la Banque interaméricaine de développement (IDB) dont les États-Unis sont l’actionnaire majoritaire – avec 30 % des droits de vote. 
  • Dans un discours du 2 novembre 1, la secrétaire au Trésor a insisté sur l’effort de diversification des chaînes de valeur des États-Unis, présentée comme une « occasion unique de collaborer beaucoup plus étroitement ».
  • La réorientation des chaînes de valeur américaines vers l’Amérique latine est en effet un point clef de la stratégie de Washington dans un contexte de compétition avec la Chine, concrétisé notamment dans le CHIPS Act.
  • Les États-Unis ont signé dans ce cadre un partenariat sur les chaînes de valeur des semi-conducteurs avec le Costa Rica en juillet dernier 2, qui prévoit en premier lieu un examen du secteur costaricain des semi-conducteurs et du cadre réglementaire national, ainsi qu’une évaluation des besoins en infrastructures et en main d’œuvre. 

Les migrations sont au cœur de l’agenda politique des États-Unis et figurent également en arrière-plan du Partenariat. 

  • Tout en renforçant les moyens de gestion de la migration à la frontière avec le  Mexique, les États-Unis déclarent travailler à l’examen et à la réponse aux « causes structurelles des migrations » en Amérique latine, en augmentant les investissements. 
  • Joe Biden a transmis le 20 octobre dernier une demande de fonds supplémentaires au Congrès dans laquelle la sécurité et la gestion des migrations à la frontière Mexique-États-Unis comptait pour 13,6 milliards de dollars, sur 106 milliards au total – presque autant que la somme demandée pour le soutien à Israël, de 14,3 milliards de dollars.
  • Plusieurs pays d’origine et de passage majeurs des migrations vers les États-Unis manquent cependant à l’appel du sommet, notamment le Venezuela.