Bilan humain. Les dernières estimations à 19h00 (Paris) font état de
- 1 200 Israéliens tués et 2 400 blessés.
- 1 354 Palestiniens tués et 6 049 blessés.
- Le nombre de déplacés internes dans la bande de Gaza s’élève à 338 934.
- Le ministère de la santé de la bande de Gaza a déclaré dans un communiqué aujourd’hui : « le système de santé a commencé à s’effondrer », précisant que les lits de soins intensifs étaient arrivés à saturation par rapport au nombre de blessés, ainsi que les blocs opératoires.
Le front et les combats.
- Le ministère de l’énergie israélien a affirmé ce matin qu’Israël ne suspendrait pas le « siège complet » sur la bande de Gaza tant que les otages enlevés au cours de l’offensive du Hamas ne seraient pas rapatriés. Les frappes aériennes ont continué aujourd’hui.
- Les forces israéliennes ont frappé la Syrie aujourd’hui, ciblant les aéroports de Damas et d’Alep. Les deux aéroports ont été mis hors service.
La situation intérieure.
- Alors que le Premier ministre Netanyahou et la figure de l’opposition Benny Gantz sont parvenus hier à un accord pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale, le chef du premier parti d’opposition (Yesh Atid), Yaïr Lapid, a déclaré aujourd’hui qu’il ne rejoindrait pas le gouvernement d’unité nouvellement formé, d’après le quotidien israélien Haaretz. En cause, la place insuffisante laissée à l’opposition et le fait que les principaux ministres du gouvernement Netanyahou conservent en grande partie leurs prérogatives.
- Parmi les points de blocage, Lapid a en particulier pointé du doigt le maintien au gouvernement de Ben Gvir, l’un des ministres les plus extrémistes de la coalition d’extrême-droite de Netanyahou : « Éliminons du gouvernement les éléments extrémistes qui ne empêcheront une bonne gestion de la guerre et unissons nos forces pour former un gouvernement sain, large et fort, doté d’un appareil décisionnel efficace ».
- D’après un sondage publié par The Jerusalem Post, une écrasante majorité (86 %) des répondants israéliens – y compris une majorité (79 %) parmi les soutiens de la coalition au pouvoir – considèrent que l’attaque du Hamas peut-être considérée comme un échec de Netanyahou et de son gouvernement. 56 % des répondants considèrent que Netanyahou devrait démissionner à la fin du conflit.
Les réactions internationales.
- Le ministre de la défense israélien Yoav Galant a participé par visioconférence à la réunion des ministres de la défense de l’OTAN qui s’est déroulée aujourd’hui. Le communiqué de l’OTAN émis à la suite de la réunion affirme la « solidarité » de l’Alliance avec Israël, et son « droit de se défendre de manière proportionnée contre ces actes de terreur injustifiables ».
- Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est rendu aujourd’hui en Israël, afin de réaffirmer « le soutien sans faille des États-Unis au droit d’Israël de se défendre contre les attaques terroristes du Hamas ». Il a rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahou et s’est également entretenu avec le président Isaac Herzog.
- Une rencontre entre Blinken et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est prévue demain.
- Une visite de l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani à Berlin – prévue avant l’explosion de la guerre de Soukkot – a été maintenue et a eu lieu aujourd’hui. L’émir s’est entretenu avec le chancelier Olaf Scholz à propos de la situation au Proche-Orient, en plus des questions bilatérales d’approvisionnement en énergie initialement prévues à l’ordre du jour.
- La ministre des affaires étrangères allemande Annalena Baerbock se rendra en Israël vendredi, afin de témoigner son soutien, d’après son ministère.
- Sur le rôle de l’Union européenne dans la région et face au conflit, le président du Conseil européen Charles Michel nous a confié : « Je pense que l’Union, par son positionnement fondé à la fois sur une grande proximité avec Israël — pays démocratique avec lequel nous avons des liens économiques très puissants — mais aussi sur le fait que nous sommes le premier partenaire pour le développement de la Palestine, devrait jouer un rôle plus actif, beaucoup plus central. C’est ce que d’ailleurs de nombreux pays de la région nous demandent ».
La dernière version de la carte actualisée des réactions internationales est à retrouver ici.
Nous venons de publier une analyse exclusive des réactions des pays arabes et musulmans. Vous trouverez par ici notre analyse.