Muriel Asseburg, Palästina und die Palästinenser. Eine Geschichte von der Nakba bis zur Gegenwart, C.H. Beck, 2022

« L’histoire de la Palestine et des Palestiniens est marquée par la guerre, l’expulsion, la perte et l’exil, ainsi que par une lutte de libération qui dure maintenant depuis près d’un siècle.

La création de l’État d’Israël en mai 1948 et la guerre qui s’en est suivie ont été ressenties par les Arabes de Palestine sous mandat britannique comme une Nakba, une catastrophe au cours de laquelle des centaines de milliers de personnes ont perdu leurs maisons, leurs biens et leur foyer.

Muriel Asseburg explique les antécédents et le contexte de cette année charnière, raconte l’histoire du mouvement national palestinien et de ses principaux protagonistes, décrit les guerres, les révoltes et les initiatives de paix, relate les expériences de l’autonomie palestinienne et dresse le portrait de personnalités importantes du monde politique et culturel. Sa présentation à la fois factuelle et sensible nous fait voir la Palestine et les Palestiniens sous un autre angle. »

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Denis Charbit, Israël et ses paradoxes. Idées reçues sur un pays qui attise les passions, Le Cavalier bleu, 2023

« Israël, plus que tout autre pays, suscite les passions. Pro- et anti- attisent la polémique à coup d’idées reçues. À force de combattre les préjugés des uns et des autres, c’est débattre qui est devenu impossible. C’est la grande ambition de ce livre que de favoriser le retour au débat : exigeant, argumenté, contradictoire, conjuguant les divergences, autorisant les convergences.

Quiconque tient que toute la vérité vient d’Israël et que la Palestine est mensonge ; quiconque pense que le Mal est israélien et que le Bien est palestinien, ne trouvera guère dans ce livre de quoi blinder ses convictions.

Ni État d’exception ni État exceptionnel, Israël est « un État comme les autres », avec ses paradoxes. Cela ne dispense nullement de rendre compte de ce qu’il est et de rendre des comptes sur ce qu’il fait. »

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Leila Seurat, Le Hamas et le monde, CNRS Éditions, 2015

« Comment comprendre l’identité profonde du Hamas, mouvement surmédiatisé et pourtant méconnu, obsédé par la culture du secret, pièce maîtresse de la géopolitique au Moyen-Orient et brandon de discorde entre musulmans ?

Par une fine analyse de sa politique étrangère, Leila Seurat propose des clés inattendues pour pénétrer la « boîte noire » de l’organisation islamiste. Né dans le creuset des Frères musulmans, le Hamas revendique une souveraineté que lui dénient la plupart des acteurs de la communauté internationale. Mélange d’exceptionnalité et de banalité, sa diplomatie revêt un caractère hybride, à la croisée de la force et du droit.

Grâce à une excellente connaissance du terrain palestinien et de ses acteurs, Leila Seurat jette un éclairage stimulant sur cette configuration inédite, qui écorne l’image répandue d’un mouvement unifié et vertical. Une étude à rebours des idées reçues sur la politique du Hamas, entrepreneur d’idéologie et stratège pragmatique, intransigeant et négociateur, parti de gouvernement et force en exil, organisation sunnite paradoxalement alliée à la plus chiite des puissances régionales, l’Iran. »

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Frédéric Encel, Atlas géopolitique d’Israël, Autrement, 2023 (6e édition)

« État moderne au cœur d’une région en crise constante, Israël fait face, depuis sa création au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à de multiples défis intérieurs et extérieurs. L’atlas propose ainsi près de 100 cartes et infographies actualisées pour mieux comprendre la complexité de ce pays. 

Sont traités : les courants de pensée et les faits historiques à l’origine de la création de l’État hébreu et sa vie politique contemporains ; les enjeux démographiques : des fantasmes à la réalité ; La question délicate des ressources : eau, énergie, matière grise, commerce ; l’histoire toujours mouvementée des pourparlers israélo-palestiniens. »

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Jean-Pierre Filiu, Histoire de Gaza, Fayard, 2015

« Trop longtemps l’histoire de la Palestine s’est écrite autour de Jérusalem et dans la mémoire de l’exil, comme si Gaza n’en était qu’un théâtre marginal. Or cette bande de 360 km2 doit être replacée au centre : non seulement elle a vu grandir nombre d’acteurs déterminants, mais elle concentre une densité inégalée de réfugiés, à partir de 1948-1949. Cette enclave que l’Égypte refusa alors d’annexer devint un pôle d’affirmation collective, puis la matrice des fedayines. Ce bout de territoire, qui fut durant des siècles le carrefour des empires, zone de contact entre le Levant et l’Égypte, ne doit pas aujourd’hui être réduit à une « prison à ciel ouvert ». La guerre qui l’a ravagé à l’été 2014, après deux autres guerres en cinq ans, prouve que, sans règlement de la question de Gaza, il n’est pas plus d’avenir pour la Palestine que de sécurité pour Israël. Relire l’histoire de Gaza, c’est dès lors retrouver la voie de la paix entre les peuples d’Israël et de Palestine, sur la base de la coexistence de deux États souverains. »

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Collectif, The passenger. Palestina, 2023

« Connecter les points pour reconnaître le monstre » suggère Amira Hass, journaliste israélienne transplantée en Cisjordanie, dans une analyse très lucide de l’occupation des terres palestiniennes conquises par Israël en 1967. Si la fragmentation de l’espace physique par des murs, des routes, des colonies et des points de contrôle fait partie intégrante de la stratégie utilisée par l’État occupant pour maintenir la Palestine sous son contrôle, c’est par l’accumulation et la juxtaposition d’histoires individuelles et collectives que les souffrances et les dommages infligés apparaissent dans toute leur ampleur. 

Les points à relier dans ce volume sont des chroniques de vies palestiniennes : à Ramallah, à Gaza, à Jérusalem, à Jénine, à Hébron, en Israël, dans la diaspora. Elles racontent différentes façons de vivre l’occupation et d’y résister : il y a ceux qui, se retrouvant colons israéliens chez eux, la ressentent dans leur peau tous les jours, et ceux qui, contraints à l’exil, en perpétuent le souvenir dans la mémoire et la littérature. Il y a les femmes qui doivent ajouter aux douleurs de l’occupation celles d’une société conservatrice et ultrapatriarcale. Il y a une génération qui a connu l’espoir d’une possible solution au conflit, et une autre — les plus de deux tiers de la population palestinienne qui ont moins de trente ans — qui, lors de la signature des accords d’Oslo en 1993, n’était pas encore née et n’a connu pour le reste de sa vie que l’occupation et le gouvernement étouffant, de plus en plus autoritaire (et de moins en moins efficace) de l’Autorité nationale palestinienne, sans parler de celui du Hamas à Gaza. Il y a ceux qui ont démissionné, ceux qui ont fui et ceux qui, par choix ou par nécessité, sont restés et ont résisté. Et si l’occupation israélienne est le contexte obligé, la richesse de l’expérience humaine et l’individualité des voix et des situations qui animent ce pays fragmenté représentent le trait qui relie les points : dessiner un monstre, oui, mais de manière négative, c’est-à-dire en soulignant le courage de ceux qui résistent, la capacité de réagir quotidiennement aux traumatismes individuels et collectifs, la patience, la force et l’obstination qu’implique le fait d’être Palestinien. »

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Edward N. Luttwak et Eitan Shamir, The Art of Military Innovation, Harvard University Press

« Lorsque les Forces de défense israéliennes (FDI) ont été créées en mai 1948, elles étaient petites, mal équipées et déjà en guerre. Faute d’armes suffisantes ou d’une base industrielle nationale capable de les produire, l’armée naissante a dû se contenter de tout ce qui lui tombait sous la main. Cet esprit d’improvisation a permis aux FDI de remporter une victoire décisive lors de la première guerre israélo-arabe.

Aujourd’hui, ce même esprit a fait des FDI l’armée la plus puissante du Moyen-Orient et l’une des plus performantes au monde. Dans The Art of Military Innovation, Edward N. Luttwak et Eitan Shamir retracent les origines de ce succès stupéfiant. Selon eux, ce qui distingue les FDI, c’est la singularité de leur structure organisationnelle. Depuis sa création, il s’agit de la seule armée à service unique au monde, regroupant les forces aériennes, navales et terrestres au sein d’un seul et même organisme institutionnel. Cette structure unique, associée à un jeune corps d’officiers, permet de prendre des initiatives à partir de la base. Il en résulte une organisation souple, encline au changement plutôt qu’à la tradition.

Les FDI ont favorisé certaines des avancées les plus significatives de ces soixante-dix dernières années en matière de technologie militaire, depuis la première utilisation de drones en temps de guerre jusqu’au célèbre système de défense antimissile Iron Dome, en passant par la première arme laser, Iron Beam. Les innovations moins connues en matière de formation, de logistique et de ressources humaines ont été tout aussi importantes. »

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Aurélie Daher, Le Hezbollah. Mobilisation et pouvoir, PUF, 2014

« Près de trente ans après sa création, le Hezbollah reste une organisation difficile à appréhender. Adulé ou honni, sa définition même connaît de grands écarts selon la partie interrogée : groupe islamiste terroriste dédié à la destruction d’Israël, première Résistance nationale à avoir forcé les troupes de Tel-Aviv à quitter un territoire arabe sans contrepartie, parti politique patriote, réseau fasciste ayant accaparé les leviers de la vie politique libanaise… qu’est-ce donc que le Hezbollah ? Pourquoi occupe-t-il une telle place sur l’échiquier politique du Moyen-Orient ? Comment a-t-il réussi à s’imposer comme l’alpha et l’oméga de la vie politique libanaise ?
À travers une étude rigoureuse et documentée, basée sur des centaines d’entretiens avec des membres et des cadres du parti, l’observation des principaux événements qui ont secoué le Liban ces dix dernières années et le recours à des matériaux de recherche jamais exploités, l’auteur dévoile des aspects inconnus de ce parti et complète, d’une manière claire et efficace, notre connaissance du « phénomène Hezbollah ». »

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Pierre Razoux, Tsahal. Nouvelle histoire de l’armée israélienne, Perrin, 2008

« Créée le 28 mai 1948, Tsahal (Tsva Haganah Le Israel — Forces de défense israéliennes) symbolise l’indispensable protection de l’Etat d’Israël auquel chaque citoyen(ne) doit un jour ou l’autre participer. Sous-équipée à ses débuts, elle est désormais une armée ultramoderne, à la pointe des techniques de renseignement, et dotée de l’arme nucléaire.

Pierre Razoux est remonté aux origines historiques d’Israël pour expliquer le rôle clé de son armée dans la construction du pays. Une force qui fut souvent l’enjeu de luttes politiques intérieures, mais aussi sans cesse revigorée par la menace étrangère. Son échec dans la guerre contre le Hezbollah au Sud-Liban, à l’été 2006, a provoqué un électrochoc au sein d’un pays en pleine mutation. Des réformes ont été lancées, mais, depuis la publication du rapport Winograd, l’avenir reste incertain. »

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Bjorn Brenner, Gaza Under Hamas ; From Islamic Democracy to Islamist Governance, I.B. Tauris, 2021

« Le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par Israël, l’Union européenne, les États-Unis et les Nations unies. Il s’est rendu célèbre pour son radicalisme violent et son rejet sans concession de l’État juif. Après sa victoire aux élections de 2006, le monde entier attendait de voir comment le Hamas allait gouverner. Un groupe islamiste sans aucune expérience du pouvoir — et avec une idéologie inébranlable — pourrait-il gérer les réalités quotidiennes sur le terrain ?

Bjorn Brenner enquête ici sur ce qui s’est passé après les élections et met l’accent sur les personnes sur lesquelles le Hamas règne, plutôt que sur ses idées. En logeant dans des familles palestiniennes et en vivant leurs rencontres quotidiennes avec le Hamas, il offre une perspective intime du groupe vu à travers les yeux des habitants. Le livre est basé sur des entretiens difficiles à sécuriser avec un large éventail de personnalités politiques et sécuritaires clés de l’administration du Hamas, ainsi qu’avec des commandants militaires et des membres des Brigades al-Qassam. Brenner s’est également intéressé à ceux que le Hamas considère comme des fauteurs de troubles locaux : les salafistes-djihadistes extrémistes et les membres du Fatah, le parti majoritaire dirigé par Mahmoud Abbas, aujourd’hui plus silencieux. »

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Haim Bresheeth-Zabner, An Army Like No Other ; How the Israel Defense Force Made a Nation, Verso, 2020

« L’armée israélienne, officiellement appelée Forces de défense israéliennes (FDI), a été créée en 1948 par David Ben-Gourion, le premier Premier ministre israélien, qui estimait que « la nation tout entière est l’armée ». Dans son esprit, les FDI devaient être une armée à nulle autre pareille. C’était l’instrument qui pouvait transformer une population disparate en un peuple neuf. Depuis la fondation d’Israël, Tsahal est donc l’institution la plus importante, la plus riche et la plus influente de la société juive israélienne et constitue la pépinière de sa classe dirigeante sociale, économique et politique. Haim Bresheeth retrace l’évolution des FDI depuis la Nakba jusqu’aux guerres en Égypte, au Liban, en Irak et aux assauts continus sur Gaza, et montre que l’État d’Israël s’est formé à partir de ses guerres. Il relate également sa propre expérience en tant que jeune conscrit pendant la guerre de 1967. Il affirme que l’armée est ancrée dans tous les aspects de la vie quotidienne et de l’identité israélienne. Et que nous ne devrions pas simplement la considérer comme une force de combat jouissant d’une réputation internationale, mais comme l’institution idéologique, politique et financière centrale de la société israélienne. En conséquence, nous devons reconsidérer nos hypothèses sur ce à quoi pourrait ressembler toute forme de paix. »

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Joshua L. Gleis et Benedetta Berti, Hezbollah and Hamas ; A Comparative Study, Johns Hopkins University Press, 2012

« Le Hezbollah et le Hamas sont des acteurs majeurs de la politique au Moyen-Orient et s’impliquent de plus en plus dans les événements mondiaux.

Malgré des débuts étonnamment différents, ils partagent un dénominateur commun : l’adversaire israélien.

Hezbollah and Hamas s’appuie sur des entretiens et des documents de première main ainsi que sur un examen approfondi de la littérature actuelle. Il dresse un portrait des racines, de l’histoire, des idéologies, des relations, des tactiques, des perspectives politiques et de l’avenir de ces deux organisations. »

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Collectif, Araborama 3, Ce que la Palestine apporte au monde, Seuil, 2023

« À l’heure où la Palestine semble abandonnée de tous, à commencer par les États arabes, nous avons choisi d’y retourner, comme une évidence. Pour raconter son peuple dispersé par l’histoire et les frontières. Nous avons voulu arpenter son territoire, divisé entre Gaza et la Cisjordanie avec Jérusalem pour centre introuvable, annexé par la colonisation israélienne et grignoté par le Mur de séparation.

Devenue le symbole de la colonisation dans un monde en train de se décoloniser dans la deuxième moitié du XXe siècle, la Palestine ne s’appartient pas. Elle est une cause, une source d’inspiration pour le monde entier. Le keffieh est le drapeau des révoltés. Palestinien n’est plus seulement une nationalité sans pays, c’est une condition et le refus de s’y plier, c’est une résistance obstinée de chaque instant et de chaque geste. C’est du monde tel qu’il va mal dont la Palestine nous parle. La Palestine vit déjà à l’heure d’un monde aliéné, surveillé, encagé, ensauvagé, néolibéralisé. Les Palestiniens savent ce que c’est d’être un exilé sur sa propre terre. Apprenons d’eux ! »

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Ilan Pappé, The Forgotten Palestinians ; A History of the Palestinians in Israel, Yale University Press, 2013

« Depuis plus de soixante ans, des centaines de milliers de Palestiniens vivent en tant que citoyens israéliens à l’intérieur des frontières de la nation formée à la fin du conflit de 1948. Occupant une position intermédiaire précaire entre les citoyens juifs d’Israël et les Palestiniens dépossédés de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, les Palestiniens israéliens ont développé une relation extrêmement complexe avec la terre qu’ils appellent leur foyer ; cependant, dans les innombrables discussions sur le problème israélo-palestinien, leurs expériences sont souvent négligées et oubliées. Dans cet ouvrage, l’historien Ilan Pappé examine la façon dont les Palestiniens israéliens ont vécu sous la domination juive et ce que leur vie nous apprend sur l’attitude d’Israël à l’égard des minorités et sur celle des Palestiniens à l’égard de l’État juif. »

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Julieta Fuentes-Carrera avec la collaboration de Philippe Subra, Israël, l’obsession du territoire, Armand Colin, 2018

« Lorsqu’on évoque le conflit israélo-palestinien, les images qui viennent à l’esprit sont toujours violentes : guerres, attentats terroristes, tirs de roquettes, maisons détruites, victimes civiles… Parce qu’elles sont omniprésentes, ces violences cachent en fait une autre dimension de la réalité géopolitique régionale : le rôle joué par les politiques israéliennes d’aménagement du territoire.

Un rôle qui ne se limite pas à la construction du Mur de séparation et de nouvelles colonies de peuplement, qui n’en sont que les parties les plus visibles et les plus médiatisées. Et qui est largement sous-estimé par la plupart des analyses, alors que la question du contrôle du territoire est de manière évidente l’enjeu principal du conflit, et ce avant même la création de l’État d’Israël.

Cet ouvrage analyse le rôle central que joue « l’obsession territoriale » d’Israël dans la construction de l’État-nation, dans l’exclusion spatiale entre Juifs, Arabes israéliens et Palestiniens et dans le façonnement des identités. »

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Rashid Khalidi, The Hundred Years’ War on Palestine ; A History of Settler Colonial Conquest and Resistance, Profile, 2020

« S’appuyant sur ses archives familiales, Rashid Khalidi revendique le droit fondamental de tout peuple à raconter son histoire selon ses propres termes. En commençant par les derniers jours de l’Empire ottoman, il révèle le nationalisme palestinien naissant et la reconnaissance générale par les premiers sionistes de la nature coloniale de leur projet. La Nakba, la cession de la Cisjordanie et de Gaza à la Jordanie et à l’Égypte, la guerre des Six Jours et l’occupation : en traversant ces moments critiques, Khalidi entremêle les voix des journalistes, des poètes et des chefs de la résistance avec ses propres récits en tant qu’enfant d’un fonctionnaire de l’ONU et résident de Beyrouth pendant le siège de 1982. Il en résulte un récit profondément émouvant d’une guerre d’occupation, de dépossession et de colonisation qui a duré cent ans. »

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Reuven Y. Hazan, Alan Dowty, Menachem Hofnung et Gideon Rahat, The Oxford Handbook of Israeli Politics and Society, Oxford University Press, 2021

« Le Oxford Handbook of Israeli Politics and Society prend en compte le rôle des hostilités extérieures, mais celui-ci n’est pas considéré comme le principal déterminant de la politique intérieure d’Israël. Le manuel présente plutôt une vue d’ensemble du développement historique de la démocratie israélienne à travers des chapitres qui examinent l’histoire du pays, la société contemporaine, les institutions politiques, les relations internationales et les questions politiques les plus urgentes. Il présente des récits opposés dans toute leur force, permettant aux lecteurs de se faire leur propre opinion. »

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Boaz Ganor, Israel’s Counterterrorism Strategy ; Origins to the Present, Columbia University Press, 2021

« Depuis sa déclaration d’indépendance en 1948, Israël est impliqué dans un conflit insoluble avec les Palestiniens et ses voisins. Si la violence a connu des hauts et des bas au fil des ans, la menace terroriste est restée un facteur constant, façonnant la politique de sécurité israélienne d’une manière unique. Boaz Ganor fournit une analyse de l’approche d’Israël en matière de lutte contre le terrorisme tout au long de son existence. S’appuyant sur un accès sans précédent aux dirigeants israéliens, il offre un compte rendu complet, de l’intérieur, des processus de prise de décision, des défis et des dilemmes au cœur des activités de lutte contre le terrorisme. En commençant par les attaques d’infiltration des États voisins immédiatement après l’indépendance et en passant par la formation d’organisations terroristes palestiniennes organisées jusqu’à nos jours, ce livre détaille les différentes époques du terrorisme et la manière dont l’État israélien les a contrées. Boaz Ganor souligne également la nature dynamique du terrorisme et du contre-terrorisme : tout comme les vagues de terreur montent, descendent et évoluent, les mesures employées pour y répondre évoluent elles aussi. Il distille les leçons de l’expérience israélienne sous forme de principes clés pour les autres pays confrontés au défi du terrorisme. Le livre contient des témoignages révélateurs de décideurs israéliens de haut niveau qui ont joué un rôle central dans la stratégie antiterroriste, notamment des premiers ministres, des ministres de la défense, des chefs d’état-major des forces de défense israéliennes et des directeurs du Mossad et du Shin Bet. »

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Ian Black, Enemies and Neighbours ; Arabs and Jews in Palestine and Israel, 1917-2017, Allen Lane, 2018

« Un siècle après la déclaration britannique Balfour, qui promettait un « foyer national » juif en Palestine, Ian Black, journaliste chevronné du Guardian, a écrit une nouvelle histoire majeure de l’un des conflits les plus polarisants de l’ère moderne. S’appuyant sur un large éventail de sources — des documents déclassifiés aux témoignages oraux, en passant par les reportages qu’il a réalisés pendant des décennies -, Enemies and Neighbours apporte une perspective et un équilibre indispensables à la longue lutte non résolue entre Arabes et Juifs en Terre sainte.

À partir des dernières années de la domination ottomane et de la période du mandat britannique, lorsque l’immigration sioniste a transformé la Palestine face à l’opposition arabe croissante, le livre réexamine les origines de ce qui était dès le départ une relation vouée à l’échec. Il jette une lumière nouvelle sur des événements cruciaux tels que la rébellion arabe des années 1930, l’indépendance d’Israël et la catastrophe palestinienne (Nakba en arabe) de 1948, le tournant de la guerre de 1967, les deux Intifadas, les accords d’Oslo et le virage à droite d’Israël. Il retrace comment, après cinq décennies d’occupation, d’expansion des colonies juives et de construction du « mur de séparation » en Cisjordanie, les espoirs d’une solution à deux États ont pratiquement disparu, et explore ce que l’avenir pourrait nous réserver.

Mais Ian Black va aussi au-delà des événements les plus médiatiques — guerres, violences et initiatives de paix — pour saisir la réalité de la vie quotidienne sur le terrain à Jérusalem et Hébron, Tel Aviv, Ramallah, Haïfa et Gaza, pour les deux parties d’une lutte inégale. Enemies and Neighbours met en lumière un conflit amer qui ne montre aucun signe de fin — c’est pourquoi il est si essentiel que nous le comprenions. »

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