Sommet des Neuf de Bucarest à Bratislava

Le groupe des Neuf de Bucarest (B9) est composé de neuf pays d’Europe de l’Est, issus de l’ancien bloc communiste, ayant rejoint l’OTAN après la fin de la guerre froide. Ce forum diplomatique, dont l’objectif est de coordonner les points de vue des pays participants sur les questions présentant un intérêt en lien avec l’Alliance Atlantique ainsi que de soutenir des projets de sécurité conjoints, a été créé en 2015 après l’annexion de la Crimée par la Russie. 

• Depuis 2014 et surtout depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier, le flanc Est de l’OTAN s’est fortement renforcé, avec plus de 100 000 militaires américains stationnés dans la région et 40 000 militaires placés directement sous le commandement de l’OTAN.

Lors du sommet du 22 février 2023, les chefs d’État des Neuf de Bucarest, ainsi que le président Biden et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg ont signé une déclaration condamnant l’invasion russe de l’Ukraine et appelant à un renforcement de la présence militaire de l’OTAN sur le flanc oriental de l’Alliance.

• En ouverture de la réunion du B9 de ce mardi, le secrétaire général de l’OTAN a ainsi déclaré : « Nous devons également nous engager plus fermement à accroître les investissements dans le domaine de la défense, avec un minimum de deux pour cent du PIB. »

• Concernant l’Ukraine, Jens Stoltenberg a annoncé que « nous renforcerons notre soutien à l’Ukraine avec un ensemble d’aides pluriannuelles pour l’aider à passer des normes de l’ère soviétique à celles de l’OTAN et pour rapprocher l’Ukraine de l’OTAN. », ajoutant que « tous les Alliés s’accordent à dire que la porte de l’OTAN reste ouverte, [et] que l’Ukraine deviendra membre de l’Alliance ». 

La rencontre de ce mardi prépare le sommet de l’OTAN prévu en juillet à Vilnius ; la question de la candidature de l’Ukraine y sera au cœur des discussions, alors que les pays du front de l’Est de l’Europe se rejoignent dans leur soutien à l’élargissement de l’OTAN. Dans une interview publiée samedi 3 juin par le Wall Street Journal¹, le président ukrainien a déclaré : « Si nous ne sommes pas reconnus et si nous ne recevons pas un signal à Vilnius, je pense qu’il est inutile que l’Ukraine participe à ce sommet ».