• Réformes financières. Jeudi a eu lieu la cérémonie d’inauguration de la nouvelle institution de régulation financière chinoise dénommée National Administration of Financial Regulation (NAFR) et annoncée dans le cadre d’un vaste plan de réforme lors des « Deux Sessions » en mars dernier. Le secrétaire général de la NAFR, Li Yunze, a déclaré qu’elle « s’efforcera de superviser tous les types d’activités financières », d’éliminer les « angles morts » réglementaires et de « construire une muraille de fer de la sécurité financière »2.
  • 5G. Mercredi, les autorités locales du Xinjiang ont annoncé avoir construit 39 000 stations 5G a la fin avril 2023, et que la province a investi 1,7 milliard de yuans (222 millions d’euros) pour la mise en place de ces infrastructures en 2022. Le Xinjiang souhaite également accélérer « l’intégration et l’innovation de ses principales applications industrielles 5G », avec la construction d’un port terrestre intelligent qui doit servir dans le cadre du train de marchandises Chine-Europe3.
  • Campagne d’éducation. Lundi, Qiushi (求是), la principale revue du Parti, a publié un discours de Xi Jinping datant du 30 mars dans le cadre de la « campagne d’éducation » pour assurer la clarté de la ligne politique auprès des 100 millions de membres du PCC4. Le discours reprend la plupart des éléments idéologiques de la doctrine mondiale défendue par Xi Jinping dont la centrale « pensée sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère », martelée à plusieurs reprises dans le discours.
  • Sommet Chine-Asie centrale. Jeudi s’ouvrait, à la veille du sommet du G7, le sommet inaugural Chine-Asie centrale avec les dirigeants du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan dans la ville de Xi’an, au centre de la Chine5. En 2022, le volume commercial de Pékin avec les pays d’Asie centrale s’élevait à 64 milliards d’euros — il aurait augmenté de 22 % au cours du premier trimestre 2023. Cette initiative s’inscrit dans l’objectif plus large pour Pékin de renforcer ses partenariats économiques et politiques avec des pays pouvant partager des valeurs communes, afin d’imposer un nouvel ordre mondial face à Washington. Fait notable : la Russie ne fait pas partie de ce format.
  • Sanctions. La semaine dernière, selon un document consulté par Reuters, les États-Unis et l’Union européenne vont coordonner leurs contrôles des exportations de semi-conducteurs et de « produits sensibles », notamment militaires, vers la Chine. Les 30 et 31 mai, lors du Conseil du commerce et de la technologie UE-États-Unis à Lulea, en Suède, ils devraient également annoncer des mesures communes contre la coercition économique chinoise, alors que Josep Borell a récemment reconnu la nécessité de réduire la dépendance économique européenne envers la Chine, s’alignant davantage sur les États-Unis6.
  • Mer de Chine. Mercredi, à Ha Long au Vietnam, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que le code de conduite sur la mer de Chine méridionale — document juridiquement contraignant afin de réglementer les comportements sur ces eaux dont la majeure partie sont revendiquées par Pékin — achèvera sa deuxième lecture cette année, à la suite d’un accord entre la Chine et l’ASEAN. Un jour plus tôt, Manille et Hanoï avaient convenu, lors d’une réunion séparée, de faire de la conclusion d’un code de conduite « substantiel » une priorité7
  • Médiation. Jeudi, Pékin a confirmé que son nouvel envoyé spécial pour la guerre en Ukraine, Li Hui, a rencontré le président Zelensky mardi et mercredi8. Ancien diplomate et ambassadeur de la Chine en Russie de 2009 à 2019, il est le plus haut responsable chinois à se rendre en Ukraine depuis le début de la guerre. Li a réaffirmé cette semaine que la Chine « était disposée à jouer le rôle d’intermédiaire pour la résolution de la crise ukrainienne » sur la base des positions qu’elle avait déjà exprimées au sujet de la guerre.
  • Choose France. Le 15 mai se tenait à Versailles la sixième édition du sommet Choose France, événement phare de l’Élysée pour attirer des investissements étrangers susceptibles de « soutenir la croissance, l’innovation et l’emploi » en France. 13 milliards d’euros d’investissements ont été annoncés dans l’Hexagone  — 53 % du total annoncé provenait de géants technologiques taïwanais et chinois (Prologium et XTC respectivement) tandis que les États-Unis représentaient moins de 4 % du total.
  • Europe de l’Est. Mardi, à Ningbo, dans la province du Zhejiang, plus de 3 000 exposants de 400 entreprises d’Europe de l’Est présentaient leurs activités à la troisième exposition « hina-Central & Eastern European Countries »9. Depuis 2012, les données du ministère du Commerce montrent que le commerce de la Chine avec les pays d’Europe de l’Est a fortement augmenté avec un taux annuel moyen de 8,1 %, et les importations de Pékin en provenance de ces pays ont également augmenté à un taux annuel moyen de 9,2 %.