Depuis les premières mobilisations sociales appelées par les principaux syndicats français à partir du 19 janvier 2023 contre la réforme des retraites, la participation était en légère baisse.

  • Selon le gouvernement, après avoir atteint 1,3 millions de manifestants en France lors de la journée de mobilisation du 31 janvier, moins d’un million de personnes ont manifesté le 7 et le 16 février, date de la dernière mobilisation.
  • La CGT revendique quant à elle 1,3 millions de manifestants à l’échelle nationale lors de la manifestation du 16 février, et 2,8 millions lors de la mobilisation du 31 janvier. 
  • L’enjeu de la participation est crucial pour les syndicats ainsi que pour les partis d’opposition qui souhaitent témoigner d’une large contestation de la réforme.
  • Dans le communiqué publié le 11 février, l’intersyndicale (regroupant les principaux syndicats français dont la CGT, la CFDT et Force Ouvrière) appelait à « durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs » le 7 mars si « le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire »1.

Le principal syndicat des enseignants du secondaire, le SNES-FSU, a annoncé 60 % d’enseignants grévistes mardi 7 mars, soit un chiffre légèrement inférieur à la mobilisation du 19 janvier dernier. Le ministère de l’Intérieur évoque quant à lui un chiffre de 33 %, également en baisse par rapport aux 39 % de la première journée.

Suite à l’appel de l’intersyndicale, toutes les raffineries françaises sont en grève mardi 7 mars.

  • Les 7 raffineries de France métropolitaine ainsi que la raffinerie des Antilles, située à Fort-de-France, sont bloquées depuis le 7 mars au matin.
  • Tous les grévistes présents sur les sites ont voté une grève reconductible, tandis que seule la raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique, sera bloquée au minimum jusqu’au vendredi 10 mars.

À 17h45, des manifestations d’au moins plusieurs centaines de participants ont été recensées dans plus de 150 villes de France métropolitaine. Les syndicats revendiquent 700 000 manifestants à Paris et 245 000 à Marseille, contre 500 000 et 205 000 respectivement lors de la principale journée de mobilisation jusqu’alors, le 31 janvier dernier. Les autorités françaises considèrent quant à elles qu’il y a eu moins de manifestants à Marseille le 7 mars (30 000) que le 31 janvier (40 000). Les chiffres du ministère de l’Intérieur pour Paris n’ont pas encore été communiqués.

Si la tendance de l’ampleur de la mobilisation est suivie par les autres grandes villes ainsi que les villes de taille moyenne, la journée du 7 mars pourrait constituer la mobilisation la plus importante jusqu’alors.

  • Dans le même temps, les discussions autour du texte de la réforme des retraites progressent vite au Sénat, où les articles 3,4 et 5 ont d’ores et déjà été adoptés dans la nuit du lundi 6 mars.
  • L’examen de l’article 7, qui consacre le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, a quant à lui débuté mardi en fin d’après-midi2.