Frank Costigliola, Kennan : A Life between Worlds, Princeton University Press

« George F. Kennan (1904-2005) est l’une des figures les plus importantes de la politique étrangère américaine mais aussi l’une des plus complexes. S’appuyant sur de nombreuses sources jusqu’alors inexploitées, la biographie que lui consacre Frank Costigliola offre une nouvelle image d’un homme aux capacités et à l’ambition extraordinaires, dont l’idée de contenir l’Union soviétique a contribué à déclencher la guerre froide, mais qui a passé le demi-siècle suivant à essayer de l’éteindre. Kennan a également mis en garde, dans les années 1990, contre l’expansion de l’OTAN vers l’est et le risque d’une nouvelle guerre froide avec la Russie.

Bien qu’il ait été largement respecté et honoré par les présidents et le public américains, Kennan jugeait que sa carrière était un échec parce qu’il avait échoué à orienter la politique étrangère américaine dans un sens favorable à ses vues. Inclassable, Kennan était un penseur sui generis, un critique acerbe du communisme et du capitalisme et un pionnier de l’écologie. Vivant entre la Russie et les États-Unis, il a été le témoin direct de l’emprise croissante de Staline sur l’Union soviétique, de l’effondrement de l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale et de la course aux armements nucléaires de la guerre froide. »

Paru le 17 janvier

Lire plus

Achille Mbembe, La communauté terrestre, La Découverte

« Traiter de la Terre, c’est avoir à l’esprit une chaîne symbiotique : celle du vivant, dans ses innombrables déploiements. Les humains, les espèces animales et végétales, les microbes, bactéries et virus, les corps inorganiques et les substances minérales ainsi que les dispositifs technologiques et autres appareillages artificiels font inséparablement partie de cette chaîne du vivant. Mais c’est aussi le cas, du moins dans les pensées animistes africaines, de toutes les forces invisibles, des génies, des esprits et des masques.

Prenant fermement appui sur l’insondable richesse de ces pensées, Achille Mbembe propose dans cet essai une réflexion stimulante sur la Terre, ses devenirs, et surtout la sorte de communauté qu’elle forme avec la cohorte des espèces animées et inanimées qui l’habitent, y ont trouvé refuge ou y séjournent. Il montre comment notre relation fondamentale à la Terre ne peut être que celle de l’habitant et du passant. C’est en tant qu’habitant et passant qu’elle nous accueille et nous abrite, qu’elle entretient les traces de notre passage, celles qui parlent en notre nom et en mémoire de qui nous aurons été, avec d’autres et au milieu d’eux. C’est à ce titre qu’elle est la toute dernière des utopies, la pierre angulaire d’une nouvelle conscience planétaire. »

Parution le 16 février

Lire plus

Tara Zahra, Against the World. Anti-Globalism and Mass Politics Between the World Wars, Norton

« À la veille de la Première Guerre mondiale, l’enthousiasme pour un monde sans frontières était à son comble. Les voyages internationaux, les migrations, le commerce et les projets progressistes sur des questions allant des droits des femmes à la paix dans le monde allaient crescendo. Mais, dans le même temps, un courant sous-jacent de réaction se développait, qui allait s’amplifier avec le déclenchement de la guerre et ses conséquences.

Dans Against the World, Tara Zahra examine comment le nationalisme, plutôt que l’internationalisme, s’est emparé de la politique mondiale au début du XXe siècle. La baudruche mondialiste s’est dégonflée avec la Première Guerre mondiale, lorsque des quotas ont été imposés à l’immigration et des droits de douane au commerce, non seulement aux États-Unis mais aussi dans toute l’Europe, où la guerre et les maladies ont entraîné des bouleversements sociaux massifs. La « grippe espagnole » a accentué les inquiétudes concernant la porosité des frontières nationales. L’impact mondial du krach économique de 1929 et de la Grande Dépression a amplifié la quête de sécurité alimentaire en Europe et d’autonomie économique dans le monde entier. Les demandes de soulagement de l’instabilité et de l’inégalité liées à la mondialisation ont forgé les démocraties comme les dictatures, de l’Inde de Gandhi au New Deal américain et au Troisième Reich d’Hitler. Les restrictions à l’immigration, les notions de citoyenneté fondées sur la race, l’antisémitisme et les violentes explosions de haine de « l’autre » sont devenues la norme et ont atteint leur apogée génocidaire lors de la Seconde Guerre mondiale.

Des millions de personnes, toutes tendances politiques confondues, ont cherché à se protéger des menaces imaginaires et réelles de l’économie mondiale, d’une manière qui rappelle étonnamment notre époque : de nouveaux mouvements ont vu le jour, axés sur les produits alimentaires locaux, les vêtements et autres biens produits localement ainsi que les communautés de retour à la terre. »

Paru le 24 janvier

Lire plus

David Jiménez Torres, La palabra ambigua. Los intelectuales en España (1889-2019), Taurus

« Cela fait plus d’un siècle que les Espagnols parlent des intellectuels – en bien, en mal et surtout régulièrement – mais que se cache-t-il derrière ce terme insaisissable ? Est-il vrai que les intellectuels ont joué un rôle fondamental dans les années 1920 et 1930 et qu’ils ont également été importants pendant la transition démocratique ? Pourquoi ont-ils si souvent été accusés d’avoir trahi leur essence supposée ? Quelle place les différents mouvements politiques du XXe siècle leur ont-ils accordée ? Pourquoi, lorsque le mot a été utilisé pour désigner des femmes, a-t-il également servi à remettre en question leur féminité ? Et depuis quand prétend-on que l’intellectuel n’est plus aussi influent que par le passé, qu’il est « en crise » ou même « mort » ?

La palabra ambigua examine ce qui a été dit en Espagne sur les intellectuels de la fin du XIXe siècle à nos jours. Il reconstruit ainsi l’image que la société espagnole s’est faite de ceux que ce terme désigne : leur mission, leur comportement, leurs vertus, leurs erreurs, leur relation avec le pouvoir et leur responsabilité dans tout ce qui s’est passé depuis l’arrivée de la Deuxième République jusqu’à la crise de 2008. »

Paru le 26 janvier

Lire plus

Stéphane Van Damme, Les voyageurs du doute. L’invention d’un altermondialisme libertin (1620-1820), Fayard

« Des conquêtes d’Alexandre le Grand, qui suscitent l’éclosion du pyrrhonisme sur les rives du Gange, à la critique des ravages de la colonisation pointés par Montaigne lors de la Renaissance, les savoirs sceptiques ont souvent émergé dans des moments d’expansion impériale.

Parti sur les traces des savants voyageurs de l’époque moderne, de François Bernier au marquis de Sade, Stéphane Van Damme livre une histoire globale du scepticisme à l’heure de la construction de la France-Monde. Géographie, astronomie, médecine, cartographie, chimie, géologie, botanique ou encore archéologie : tout est bon aux libertins pour critiquer cette nouvelle globalisation française mise en œuvre par la monarchie absolutiste. Mais ils promeuvent aussi par là une autre vision du monde, opposant aux logiques de la domination et de l’appropriation les promesses de la rencontre. Porteurs d’une contestation scientifique inédite de l’universalisme occidental, ces voyageurs du doute élaborent le premier altermondialisme. »

Parution le 15 février.

Lire plus

Béatrice von Hirschhausen, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire, CNRS Éditions

« Les cartes électorales de l’Ukraine et de la Pologne de ces dernières décennies ont souvent donné à voir le dessin des empires passés qui s’étaient partagé ces territoires. Les frontières fantômes sont ces traces laissées par des entités politiques défuntes dans les pratiques sociales contemporaines. Comment et pourquoi des limites territoriales, qui n’ont plus de réalité politique, peuvent-elle réapparaître après plusieurs générations ? Pourquoi semblent-elles s’être imprimées dans l’esprit des gens ?

C’est à partir de terrains menés en Europe centrale et orientale, et notamment en Roumanie, que Béatrice von Hirschhausen tente de comprendre ce phénomène fascinant. Sillonnée d’anciennes frontières d’empires, la région permet d’observer certains de leurs fantômes. Elle offre un véritable laboratoire pour étudier la production des espaces : entre histoire et culture, entre routines et imaginaires. Cette analyse géographique de l’action individuelle comme des attitudes collectives, montre comment les sociétés se pensent à partir de l’espace. Elle permet d’expliquer des comportements non par un « nous » identitaire ou par des mentalités mais par des conventions locales plus ou moins stables : « ici, on fait comme ça ». »

Parution le 9 février

Lire plus

Gunter Hofmann, Willy Brandt. Sozialist, Kanzler, Patriot, C.H. Beck

« Gunter Hofmann dresse le portrait de l’homme qui a rénové la république conservatrice d’Adenauer et écrit l’histoire mondiale par les traités avec l’Est et son agenouillement à Varsovie. Il retrace les étapes de la vie de Willy Brandt, jeune socialiste en exil et dans la résistance, le développement progressif de ses convictions politiques et les étapes de sa carrière, du maire au chancelier fédéral. Les compagnons de route tels que Julius Leber, Helmut Schmidt, Herbert Wehner, Egon Bahr ou Günter Grass apparaissent également. Mais surtout, Hofmann montre à quel point Brandt a marqué la conception que les Allemands se font désormais de leur nation. »

Parution le 16 février

Lire plus

Matthijs Lok, Europe against Revolution. Conservatism, Enlightenment, and the Making of the Past, Oxford University Press

« Dans le sillage de la Révolution française, les auteurs contre-révolutionnaires de toute l’Europe ont défendu la civilisation européenne contre l’assaut des révolutionnaires nationalistes, déterminés à détruire l’ordre existant. En opposition au nouveau monde révolutionnaire et à ses principes universels et abstraits, ils défendaient l’existence d’une société et d’un ordre politique européens fondés sur un ensemble d’institutions historiques et – en fin de compte – divines garant de la liberté, de la modération, de la diversité et du progrès de l’Europe depuis la chute de l’Empire romain. Les européistes contre-révolutionnaires se sont appuyés sur le cosmopolitisme des Lumières tout en critiquant son prétendu héritage révolutionnaire. Tout au long des XIXe et XXe siècles, ces conceptions de l’histoire et de la civilisation européennes ont été redécouvertes et adaptées à de nouveaux contextes politiques, façonnant de multiples façons notre propre vision contestée de l’histoire et de la mémoire européennes. »

Parution le 17 février

Lire plus

Wolfgang Niess, Der Hitlerputsch 1923. Geschichte eines Hochverrats, CH Beck

« Le soir du 8 novembre, Adolf Hitler fait irruption dans la Bürgerbräukeller, revolver au poing, et annonce le début de la révolution nationale. Le lendemain midi, celle-ci prend fin sous une pluie de balles à la Feldherrnhalle. Le voisin d’Hitler meurt, il s’enfuit lui-même et sera arrêté plus tard dans des circonstances lamentables. La propagande nazie a transfiguré le putsch en une marche sacrificielle ayant rendu le Troisième Reich possible. Mais en réalité, c’est une toute autre pièce qui était alors à l’affiche. Les dirigeants politiques et militaires de la Bavière planifiaient le renversement de la République par une « marche sur Berlin ». Wolfgang Niess met à jour le réseau de la conspiration et montre comment Hitler a ruiné toute l’entreprise. Mal informé et soucieux de son propre intérêt, il a pris les devants et déjoué les plans des dirigeants bavarois et de leurs pairs à Berlin. Malgré lui, Hitler a donné aux démocrates une chance de sauver la République de Weimar alors qu’elle semblait perdue. »

Parution le 16 février

Lire plus

Valentine Lomellini, La diplomazia del terrore (1967-1989), Laterza.

« À la fin des années 1960, l’Italie, la France, l’Allemagne de l’Ouest et la Grande-Bretagne – pays déjà touchés par le terrorisme intérieur – sont confrontés à une nouvelle menace : des organisations armées, nées au Moyen-Orient, qui internationalisent leur lutte, exportant le terrorisme sur le sol européen. Ont-ils atteint leur objectif ? Ont-ils généré un chaos international ? Ou bien les pays européens ont-ils réussi, au moins temporairement, à désarmer les terroristes en les incluant dans le système des relations internationales ?

De l’attentat à la bombe des Jeux olympiques de Munich en 1972 au massacre de Lockerbie en 1988, en passant par les attaques contre l’aéroport de Fiumicino et le paquebot de croisière Achille Lauro, ce livre cherche à comprendre pourquoi l’Europe n’a pas réussi à se vacciner contre le terrorisme international du XXe siècle et ainsi à prévenir la nouvelle vague de violence politique qui a pris naissance avec l’attaque des tours jumelles en 2001. »

Parution le 17 février

Lire plus

Martin Wolf, The Crisis of Democratic Capitalism, Penguin

« La démocratie libérale est en récession et l’autoritarisme en progrès. Les liens qui devraient unir des marchés ouverts à des élections libres et équitables sont menacés, même dans les foyers de la démocratie libérale que sont les États-Unis et l’Angleterre. Dans le monde entier, des voix puissantes soutiennent que le capitalisme est meilleur sans la démocratie ; d’autres soutiennent que la démocratie est meilleure sans le capitalisme. Ce livre est une réplique vigoureuse à ces deux points de vue. Tout en offrant une évaluation profonde et lucide des raisons pour lesquelles ce mariage est devenu si tendu, il explique clairement pourquoi un divorce entre le capitalisme et la démocratie serait une calamité pour le monde ; ils ont besoin l’un de l’autre, même s’ils ont du mal à vivre ensemble.

Malgré tous ses défauts, le capitalisme démocratique reste de loin le meilleur système pour l’épanouissement humain. Mais quelque chose a sérieusement dérapé : la croissance de la prospérité s’est ralentie et la répartition de ses fruits entre une poignée de supergagnants et les autres est devenue plus inégale. Les ploutocrates se sont retirés dans leurs bastions, où ils méprisent la capacité des gouvernements à investir dans les biens publics nécessaires pour favoriser les opportunités et la durabilité. Mais le déluge d’autocratie qui s’annonce finira par les submerger, eux aussi. La citoyenneté n’est pas seulement un slogan ou une idée romantique ; c’est la seule idée qui puisse nous sauver. Rien n’a jamais mieux harmonisé la liberté politique et économique qu’une foi partagée dans le bien commun. »

Parution le 2 février

Lire plus

Peter Burke, Ignorance. A Global History, Yale University Press

« Tout au long de l’histoire, chaque époque s’est considérée comme plus instruite que la précédente. Les humanistes de la Renaissance considéraient le Moyen Âge comme une ère de ténèbres, les penseurs du siècle des Lumières ont tenté de balayer les superstitions par la raison, l’État-providence moderne a cherché à tuer l’ignorance et, dans le monde hyperconnecté d’aujourd’hui, des informations apparemment illimitées sont disponibles à la demande. Mais qu’en est-il des connaissances perdues au fil des siècles ? Sommes-nous vraiment moins ignorants que nos ancêtres ?

Peter Burke examine la longue histoire de l’ignorance de l’humanité à travers la religion et la science, la guerre et la politique, les affaires et les catastrophes. Il révèle les nombreuses formes d’ignorance, qu’elle soit authentique ou feinte, consciente ou inconsciente, depuis les politiciens qui ont redessiné les frontières de l’Europe en 1919 jusqu’aux politiques de dénonciation et de déni du changement climatique. Il en ressort une exploration vivante du savoir humain et de l’importance de reconnaître ses limites. »

Parution le 14 février

Lire plus

Ashoka Mody, India Is Broken. A People Betrayed, Independence to Today, Stanford University Press

« Lorsque les dirigeants indiens ont pris le contrôle de leur gouvernement en 1947, ils ont proclamé les idéaux d’unité nationale et de démocratie laïque. Au cours du premier demi-siècle de construction de la nation, ils ont pu faire état de progrès inégaux mais réels sur des objectifs clés et, après le milieu des années 1980, la grande pauvreté a reculé pendant quelques décennies, inspirant des déclarations de victoire. Mais aujourd’hui, une grande majorité d’Indiens vivent dans un état de sous-emploi et sont à une crise près du désespoir. Les biens publics – la santé, l’éducation, les villes, l’air et l’eau, le système judiciaire – sont dans un état lamentable. 

Remettant en cause les récits dominants, Ashoka Mody soutient que les dirigeants successifs de l’après-indépendance, à commencer par Jawaharlal Nehru, n’ont pas su affronter les véritables problèmes économiques de l’Inde et ont préféré chercher des solutions de facilité. Alors que la frustration populaire grandissait et que la corruption devenait omniprésente, la croissance économique de l’Inde s’est appuyée de plus en plus sur une finance non réglementée et des constructions destructrices pour l’environnement. La montée d’un nationalisme hindouiste violent a enterré toutes les normes antérieures en matière de vie civique et de responsabilité publique. »

Parution le 14 février

Lire plus

Caroline Dodds Pennock, On Savage Shores. How Indigenous Americans Discovered Europe, Penguin

« On nous a longtemps appris que l’histoire moderne a débuté quand l' »Ancien Monde » a rencontré le « Nouveau », lorsque Christophe Colomb a « découvert » l’Amérique en 1492. Mais, comme le montre Caroline Dodds Pennock dans ce livre, pour des dizaines de milliers d’Aztèques, de Mayas, de Totonaques, d’Inuits et d’autres — esclaves, diplomates, explorateurs, serviteurs, commerçants — c’est l’inverse qui s’est produit : ils ont découvert l’Europe.

Pour eux, l’Europe était un rivage sauvage empli de richesses et de merveilles mais qui laissait perplexe par ses brutales disparités de richesses et de niveau de vie et ses croyances déroutantes. L’histoire de ces Américains indigènes transportés hors de leur continent est faite d’enlèvement, de perte, d’appropriation culturelle et, de leur point de vue, d’apocalypse. Du roi brésilien qui rencontra Henri VIII aux Aztèques ayant simulé un sacrifice humain à la cour de Charles Quint ; du bébé inuk exposé dans un pub londonien aux enfants métis d’Espagnols qui sont retournés « chez eux » avec leurs pères ; des Inuits qui harponnaient les canards sur la rivière Avon aux nombreux domestiques employés par des Européens de tous rangs : voici un peuple qui a été rendu exotique, rabaissé et marginalisé, mais dont les visions du monde et les cultures ont eu un profond impact sur la civilisation européenne.

En s’appuyant sur la littérature et la poésie qui ont survécu et en leur superposant subtilement les récits de témoins européens, Caroline Dodds Pennock offre un compte rendu complet de la présence et de l’impact des Amérindiens dans l’Europe des débuts de l’ère moderne. »

Paru le 24 janvier

Lire plus

Luis Martinez, L’Afrique, le prochain califat ? La spectaculaire expansion du djihadisme, Tallandier.

« Après avoir prospéré au Moyen-Orient et dix ans après Serval – l’intervention militaire française au Mali –, les groupes djihadistes ont désormais étendu dangereusement leur influence sur le continent africain. L’implosion de la Libye, le renversement du régime de Ben Ali en Tunisie, la chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso et le retrait français après l’arrivée des milices russes Wagner leur ont offert des opportunités inespérées. Ces groupes occupent désormais des zones entières au Mali, au Tchad, au Burkina Faso, au Niger, jusqu’au golfe de Guinée.Fort de son expérience sur le terrain, Luis Martinez nous explique comment l’une des régions les plus peuplées et les plus jeunes de la planète est devenue la proie de l’islam radical. Profitant des nombreuses failles intérieures économiques, démographiques et politiques, les djihadistes offrent des solutions aux communautés locales, pauvres à l’extrême, en capitalisant sur un profond ressentiment post-colonial et l’abandon de la part d’élites corrompues et indifférentes à leur sort. Il y a urgence à restaurer des États capables de sécurité et de stabilité. Cet immense défi nous concerne tous. »

Parution le 23 février

Lire plus

Crédits
Sauf indications contraires, les textes utilisés sont ceux des quatrièmes de couverture disponibles sur les sites des éditeurs.