• Covid. Cette semaine, la Chine a définitivement mis fin à deux symboles de la politique zéro-Covid  : le QR code de santé (健康码) et l’application du « code d’itinéraire » (行程码). Feng Zijian, membre du comité d’experts sur le mécanisme conjoint de prévention et de contrôle du Covid-19 du Conseil des affaires de l’État chinois, a déclaré cette semaine que l’épidémie pourrait infecter 60 % de la population du pays — soit plus de 840 millions de personnes.
  • Contrôle social. Hier, le Quotidien du Peuple (人民日报) — le principal média affilié au Parti — a appelé les citoyens chinois à accorder une confiance « inébranlable » aux dirigeants du Parti1. Dans ce qui apparaît être un plaidoyer en faveur de la politique sanitaire, le journal ajoute que la politique zéro-Covid de Xi a permis de « gagner du temps précieux » dans le contrôle de l’épidémie, affirmant que la Chine n’a désormais « pas peur de la mutation continue du virus ».
  • Semi-conducteurs. Mardi, la Chine a annoncé le lancement début 2023 d’un programme de soutien de 143 milliards de dollars (1 000 milliards de yuans) à son industrie de semi-conducteurs. Le plan prendrait la forme de subventions et de crédits d’impôt visant à soutenir la production de semi-conducteurs par des entreprises chinoises — NAURA Technology Group, Advanced Micro-Fabrication Equipment Inc China et Kingsemi, entre autres.
  • Immobilier. Les prix et ventes de biens immobiliers ont continué de baisser en novembre, accentuant le défi pour les autorités chinoises qui cherchent à relancer le marché par des investissements massifs. Les prix des logements neufs dans 70 villes ont diminué de 0,25 % le mois dernier par rapport à octobre et les ventes ont chuté de 31 % en glissement annuel.
  • Civilisation écologique. Hier, Xi Jinping a prononcé un discours en visioconférence lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième phase de la COP15, à Montréal. Le dirigeant chinois a notamment réaffirmé les principes de la « civilisation écologique », qui comprend la protection des écosystèmes et le développement des Nouvelles routes de la soie pour tracer une « voie de protection de la biodiversité aux caractéristiques chinoises »2.
  • Tourisme. En début de semaine se tenait le « forum du groupe de développement du tourisme chinois 2022 » (中国旅游集团化发展). Le rapport annuel qui en découle a souligné que la Chine devrait accueillir plus de 20 millions de touristes étrangers sur son territoire d’ici la fin de l’année3. En 2021, seulement 4 millions d’étrangers étaient entrés dans le pays en raison des restrictions sanitaires.
  • Réseau ferroviaire. De janvier à novembre, 15 162 trains ont circulé entre la Chine et l’Europe, soit une augmentation de 10 % par rapport à l’an dernier4. En octobre, la Chine a lancé son premier train de marchandises qui circule désormais à des horaires fixes vers l’Europe – jusqu’à Duisburg, en Allemagne.
  • Alcool. Samedi dernier, la Chine a suspendu certaines importations de bières, liqueurs et d’autres alcools en provenance de Taïwan. Au total, 11 des 28 articles de bière enregistrés en Chine par les exportateurs taïwanais font l’objet d’une suspension. Bien qu’entraînant une perte économique mineure, la société taïwanaise d’État Taiwan Tobacco & Liquor Corp (TTL) a déclaré qu’elle demandera une clarification aux autorités chinoises.
  • Lu Shaye. Mercredi, l’ambassade de Chine en France a publié la transcription d’une séance de questions-réponses entre l’ambassadeur de Chine en France Lu Shaye et l’Association de la presse diplomatique5. Bien que défendant la ligne du Parti sur la politique zéro-Covid, l’ambassadeur a exprimé qu’il était « normal que la population ait le droit d’exprimer son mécontentement ». Il a également reconnu avoir reçu le vaccin Pfizer, le premier diplomate chinois à reconnaître publiquement avoir reçu un vaccin occidental. 
  • Frontière indo-chinoise. De violents affrontements ont été filmés entre les troupes indiennes et chinoises à la frontière himalayenne. La Chine n’a pas renoncé à ses revendications sur l’Arunachal Pradesh et désigne toujours la majeure partie de la région comme le « Sud du Tibet ».