Shannon K O’Neil, The Globalization Myth. Why Regions Matter, Yale UP

« Notre conception de la mondialisation doit être révisée. Au cours des quarante dernières années, lorsque les entreprises, l’argent, les idées et les personnes sont allés à l’étranger, ils se sont le plus souvent tournés vers la région plutôt que vers le monde. Shannon O’Neil analyse cette transformation et l’émergence de trois grands pôles régionaux en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Les tendances technologiques, démographiques et géopolitiques actuelles ne font que renforcer ces liens régionaux. Elle soutient que cela a des implications urgentes pour les États-Unis. La régionalisation a renforcé la compétitivité économique et la prospérité en Europe et en Asie. Elle pourrait faire de même pour les États-Unis s‘ils acceptaient de s’ouvrir à leurs voisins.   »

Parution le 18 octobre

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Ian Kershaw, Personality and Power. Builders and Destroyers of Modern Europe, Penguin

«  L’époque contemporaine a vu émerger des individus qui maîtrisaient un éventail terrifiant d’instruments de contrôle, de persuasion et de mort. Des sociétés entières ont été remodelées et des guerres ont été menées, souvent avec un mépris impitoyable pour les normes les plus fondamentales. Au sommet de ces sociétés se trouvaient des dirigeants auxquels leur personnalité avait en quelque sorte donné la capacité de faire tout ce qu’ils souhaitaient.

Le nouveau livre de Ian Kershaw est une tentative de comprendre ces dirigeants, qu’ils agissent sur la scène la plus large (Lénine, Staline, Hitler, Mussolini) ou qu’ils aient un impact plus national (Tito, Franco). Qu’est-ce qui, chez ces dirigeants et à l’époque où ils vivaient, leur a permis d’exercer un pouvoir aussi illimité et meurtrier ? Et qu’est-ce qui a mis fin à cette époque ? Au travers d’un échantillon de profils contrastés, de Churchill à de Gaulle, d’Adenauer à Gorbatchev, et de Thatcher à Kohl, Kershaw réfléchit à la manière dont d’autres personnalités, étonnamment différentes, ont exercé le pouvoir.   »

Paru le 29 septembre 

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Angelika Nußberger, Martin Aust, Andreas Heinemann-Grüder et Ulrich Schmid. Osteuropa zwischen Mauerfall und Ukrainekrieg. Besichtigung einer Epoche, Suhrkamp

«  Se souvient-on encore de la « maison commune européenne » ? Du rêve de Gorbatchev d’une Europe qui s’étendrait de Lisbonne à Vladivostok ? Le fossé qui sépare aujourd’hui la Russie de ses voisins occidentaux, trente ans après la chute du rideau de fer, est plus profond que jamais. L’Ukraine est en guerre, la Biélorussie en proie à la terreur d’État. Au sein de l’Union, des lignes de fracture apparaissent le long de l’ancienne frontière. En Pologne et en Hongrie, des modifications constitutionnelles menacent les récents acquis de l’État de droit et de la démocratie. Tout porte à croire que nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère. Comment en est-on arrivé là ? Plus de trente ans après l’effondrement des systèmes communistes en Europe de l’Est, les auteurs jettent un regard critique sur le passé — dans un effort commun, saturé d’expérience et de vision et donc riche d’enseignements.   »

Paru le 12 septembre

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Yuhua Wang, The Rise and Fall of Imperial China. The Social Origins of State Development, Princeton UP

«  La Chine a été la première superpuissance mondiale pendant près de deux millénaires. Elle ne s’est laissée ravir ce titre qu’au cours des deux derniers siècles et reprend aujourd’hui sa place de leader. Quels sont les facteurs qui ont conduit au déclin de la Chine impériale ? The Rise and Fall of Imperial China propose un examen systématique de l’État chinois du VIIe siècle au XXe siècle. En se concentrant sur la façon dont les empereurs au règne bref ont souvent gouverné un État fort alors que les empereurs au règne long ont gouverné un État faible, Yuhua Wang montre pourquoi les leçons de l’histoire de la Chine peuvent nous aider à mieux comprendre la construction de l’État.

Il soutient que les dirigeants chinois ont été confrontés à un compromis fondamental qu’il appelle le dilemme du souverain : une élite cohérente qui pourrait collectivement renforcer l’État est également susceptible de renverser son dirigeant. Ce dilemme est apparu parce que le renforcement de la capacité de l’État et le maintien des dirigeants au pouvoir pendant plus longtemps nécessitaient différents réseaux sociaux dans lesquels les élites centrales étaient intégrées. Yuhua Wang examine la manière dont ces réseaux sociaux ont façonné l’État chinois et vice-versa. Il étudie comment la poursuite du pouvoir par le dirigeant, en fragmentant les élites, a provoqué la chute de la Chine.  »

Parution le 11 octobre

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Thomas W. Zeiler, Capitalist Peace. A History of American Free-Trade Internationalism, Oxford University Press

« Étonnamment, les exportations et les importations, les droits de douane et les quotas, les déficits et les excédents commerciaux, sont au cœur de la politique étrangère américaine. Depuis l’arrivée au pouvoir de Franklin D. Roosevelt pendant la Grande Dépression, les États-Unis ont lié le commerce à leurs objectifs diplomatiques et à leur sécurité nationale. Washington considérait que le libre-échange soulignait son leadership international et qu’il contribuait à la prospérité mondiale, à la victoire dans les guerres et dans la paix et à l’élaboration d’un ordre mondial libéral. En bref, le libre-échange était la pierre angulaire de l’idéologie de la « paix capitaliste ». Couvrant près d’un siècle d’histoire, Capitalist Peace se penche sur cette intrication du commerce et de la diplomatie. Une politique qui a souvent été menée au détriment des producteurs et des travailleurs américains, dont les intérêts ont été sacrifiés pour servir la grande stratégie.  »

Parution le 19 octobre

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Marcello Flores et Giovanni Gozzini, Perché il fascismo è nato in Italia  ?, Laterza

«  Pourquoi le fascisme ? Et pourquoi en Italie ? Pourquoi est-ce précisément dans ce pays que s’est imposé un régime dictatorial qui a proposé une formule politique qui a été prise comme modèle en Europe et au-delà et qui continue à exercer sa sinistre fascination ? Ces questions nous interrogent de près et en suscitent beaucoup d’autres lorsque nous tentons d’y apporter une réponse. Par exemple : l’Italie pré-fasciste était-elle une démocratie ou était-elle un système politique fragile ? La guerre a-t-elle été suffisante pour produire le fascisme ? Mais surtout, quel rôle a joué l’usage de la violence par les fascistes ? S’agissait-il d’une réponse au climat insurrectionnel généré par les socialistes et les communistes ou de quelque chose de profondément nouveau et différent ? Qui étaient donc les squadristes ? Le nombre impressionnant de meurtres, de passages à tabac et de dévastations peut-il être interprété comme la réaction de la bourgeoisie à la « grande peur » produite par la révolution russe ? Et dans tout cela, Mussolini était-il « l’homme de la Providence » ou un opportuniste accompli ? Toutes ces questions restent ouvertes et nous interpellent encore, surtout lorsque nous voulons répondre à la question principale : le fascisme aurait-il pu être évité ?  »

Parution le 18 octobre

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Javier Rodrigo, Generalísimo. Las vidas de Francisco Franco, 1892-2020, Galaxia Gutenberg

«  Paquito, Comandantín, Caudillo, Generalísimo, Su Excelencia el Jefe del Estado… Ces noms, parmi d’autres, ont accompagné Francisco Franco Bahamonde tout au long de sa vie. Selon ses biographes et propagandistes, il était l’homme immortel, héroïque et providentiel envoyé par Dieu pour sauver l’Espagne, le défenseur de la patrie, sanctifié au point qu’à sa mort, les gens laissaient dans son cercueil des demandes manuscrites de miracles. Pour les antifranquistes au contraire, il fut l’être timide, refoulé et rusé, le Criminalísimo cruel, perfide, despotique et impitoyable. 

Avec ce livre, Javier Rodrigo ne cherche pas à reconstituer le parcours de Franco, mais à retracer sa vie à travers ses noms : comment l’appelait-on  ? Et comment s’appelait-il lui-même  ? Le résultat est une reconstruction parfois dérangeante et toujours fascinante des mythes attachés à sa biographie. Un voyage depuis le mythe du guerrier touché par Dieu, immortel et invincible, jusqu’à la caricature actuelle, transformée en matière à mèmes, en passant par sa projection narrative en tant que sauveur de la patrie, pacificateur national, bon dictateur, grand-père heureux, proto-démocrate, homme exceptionnel et irremplaçable. Generalísimo parle des vies, réelles ou inventées, du dictateur. Mais, surtout, elle parle de notre histoire et de notre présent.  » 

Parution le 5 octobre

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Jérémy Rubenstein, Terreur et séduction. Une histoire de la doctrine de la « guerre révolutionnaire », La Découverte

«  Les techniques issues de la tradition militaire de « contre-insurrection » et d’action psychologique sont aujourd’hui largement banalisées, y compris dans le management d’entreprise, dans nombre de polices du monde, voire dans des groupes mafieux. Mais on ignore souvent ce qu’elles doivent à la doctrine française de la « guerre révolutionnaire » (DGR). D’où l’intérêt de cet ouvrage, qui retrace son histoire méconnue.

Sa genèse remonte aux armées coloniales du XIXe siècle – principalement française et britannique – qui ont constitué un savoir-faire répressif permettant l’émergence de la DGR au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été formalisée par des officiers français engagés dans la guerre d’Indochine, devenant hégémonique dans l’état-major durant celle d’Algérie. Elle se veut une réponse au mouvement de décolonisation, conçue comme une « guerre totale » impliquant l’ensemble de la société. Et elle vise son contrôle intégral par la propagande et la manipulation, la « conquête des cœurs et des esprits ». Mais aussi par la terreur, associée à la séduction propagandiste : torture, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, déplacements de populations… 

Malgré ses nombreux fiascos, on verra comment la DGR a essaimé depuis les colonies françaises vers bien d’autres terrains, de la guerre du Vietnam à celles d’Irak et d’Afghanistan, de l’Argentine des années 1970 à l’Afrique des années 1980 ou l’Algérie des années 1990. Et comment ses principes se retrouvent aujourd’hui au cœur des techniques violentes de maintien de l’ordre comme des outils de manipulation de l’information.  »

Parution le 6 octobre

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Philippe Münch, Le pouvoir de l’ombre. Complot et Révolution (1789-1801), Divergences

«  À la tribune de la Convention nationale, Robespierre dénonce une conspiration menée par une faction nouvelle qui intrigue jusqu’au sein des comités de la République. D’accusateur, Robespierre et ses alliés sont finalement à leur tour accusés de conspirer contre le Gouvernement révolutionnaire, puis arrêtés et guillotinés. Au cœur de cette tragédie politique, le thème du complot est omniprésent. Il foisonne en réalité depuis le début de la Révolution, et s’infusera jusque dans les discours qui tenteront d’interpréter ce moment de l’histoire. Ce livre vise à comprendre des mentalités et de l’imaginaire, le rôle du thème complotiste dans la Révolution, arme redoutable pour conquérir ou garder le pouvoir, mais aussi moteur des luttes politiques et de la violence populaire.  »

Parution le 21 octobre

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Susan L. Shirk, Overreach. How China Derailed Its Peaceful Rise, Oxford University Press

«  Pendant les trois décennies qui ont suivi la mort de Mao en 1976, les dirigeants chinois ont adopté une approche modérée de la politique étrangère. Ils ont estimé que toute menace pour leur pouvoir et celui du Parti communiste chinois ne venait pas de l’étranger mais de l’intérieur – une conclusion cimentée par la crise de Tiananmen en 1989. Afin de faciliter l’ascension économique inexorable du pays et d’éviter une réaction brutale, ils ont rassuré le monde extérieur sur les intentions pacifiques de la Chine. Puis quelque chose a changé. La Chine est passée du statut de superpuissance fragile à celui de poids lourd mondial, menaçant Taïwan et ses voisins de la mer de Chine méridionale, resserrant son emprise sur Hong Kong et contestant ouvertement la prééminence des États-Unis, non seulement sur le plan économique et technologique, mais aussi sur le plan militaire. La Chine a commencé à aller trop loin. 

Pour expliquer ce qui s’est passé, Susan Shirk ouvre la « boîte noire » du système politique chinois et examine ce qui a fait dérailler son ascension pacifique. Elle montre que le passage à la confrontation a commencé au milieu des années 2000, sous la direction de Hu Jintao. Avec l’essor de l’économie chinoise, en particulier après la crise financière mondiale de 2008, Hu et les autres dirigeants ont perdu toute retenue, favorisant l’agressivité envers le monde extérieur et un contrôle social intérieur sans limite. Lorsque Xi Jinping a pris le pouvoir en 2012, il a tiré parti de la corruption généralisée et des scissions au sein de la direction pour plaider en faveur d’une concentration accrue du pouvoir au sommet. Au cours de la décennie qui a suivi, et jusqu’à aujourd’hui, il a accumulé plus de pouvoir qu’aucun autre dirigeant depuis Mao. Ceux qui mettent en œuvre les directives de Xi rivalisent d’ingéniosité pour se surpasser les uns les autres, provoquant une réaction mondiale encore plus forte et attisant le chauvinisme en Chine à une échelle jamais vue depuis la Révolution culturelle.  »

Parution le 18 octobre

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Christoph Menke, Theorie der Befreiung, Suhrkamp

«  Nous vivons une époque de libérations ratées. Car à bien y regarder, toutes les tentatives de libération ont tôt ou tard engendré de nouvelles formes de domination et donc de servitude. Pour Christoph Menke, expliquer ce paradoxe exige un renversement du regard. Au lieu de nous tourner vers le prochain projet de libération, nous devons analyser la manière dont les tentatives de libération précédentes se sont déroulées. C’est surtout leur commencement qui est décisif  : l’expérience ordinaire mais fascinante de la rupture soudaine d’une habitude qui nous asservit. L’affirmer signifie entrer dans la pratique de la libération.

A partir de ce postulat, Christoph Menke développe une théorie révolutionnaire de la libération qui implique une révision des conceptions habituelles, ancrées dans la nature ou la société, de la liberté. Il s’avère que la liberté et la domination sont inextricablement mêlées et que la libération n’est pas la préhistoire de la liberté, mais son mode d’accomplissement. C’est ce qu’illustrent les deux récits exemplaires de libération sur lesquels ce livre s’appuie : le récit biblique de l’Exode et l’histoire de Walter White dans la série télévisée Breaking Bad.  »

Parution le 10 octobre

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Günther Anders, Gut, dass wir einmal die hot potatoes ausgraben, C.H. Beck

«  Ce volume rassemble la correspondance inédite de Günther Anders avec des philosophes issus de traditions de pensée proches de la sienne : avec Plessner, un représentant majeur de l’anthropologie philosophique  ; avec Adorno, Horkheimer et Marcuse, issus de la première génération de l’École de Francfort  ; avec Bloch, qui, comme Anders, était certes proche de la théorie critique, mais restait néanmoins un « outsider ».

Outre les aspects biographiques et historiques, ces lettres permettent surtout de découvrir un pan de l’histoire de la philosophie, c’est-à-dire la pensée et l’action d’une génération d’intellectuels qui a marqué de manière décisive la politique et la culture européenne d’après-guerre. Günther Anders ne partage pas seulement avec ses correspondants de vastes points communs biographiques – les expériences historiques de l’expulsion de l’Allemagne nazie, de l’aliénation du milieu judéo-allemand et de la Shoah. Il partage aussi avec eux le souci de développer une philosophie concrète, non académique et engagée en réponse à ces expériences. Leurs lettres montrent à quel point cette préoccupation est controversée parmi les philosophes concernés : c’est précisément dans la discussion avec Adorno que les lignes de fracture entre théorie et pratique deviennent cruciale.  »

Parution le 13 octobre

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Alexander J. Field, The Economic Consequences of U.S. Mobilization for the Second World War, Yale UP

« Nombreux sont ceux qui pensent que, malgré son caractère destructeur, la guerre favorise en fin de compte la croissance économique à long terme. Pour les États-Unis, ce point de vue est souvent soutenu par un renvoi à l’expérience de la Seconde Guerre mondiale, comprise comme un triomphe de la production et de la productivité. Alexander Field montre qu’entre 1941 et 1945, la productivité de l’industrie manufacturière a en fait diminué sous l’effet des changements dans la composition de la production et des chocs sur les ressources provoqués par l’action de l’ennemi, notamment la réduction de l’accès au caoutchouc et, sur la côte Est, au pétrole. La guerre a forcé le pays à délaisser la production de biens pour lesquels il avait une grande expérience au profit de biens pour lesquels il en avait peu. Le conflit a faussé l’accumulation de capital humain et physique et, une fois terminé, l’Amérique a cessé de produire la plupart des nouveaux biens. La guerre a temporairement interrompu la recherche scientifique fondamentale et le développement de biens civils. Selon Alexander Field, la domination économique mondiale des États-Unis en 1948 était moins due à l’expérience de la fabrication de biens de guerre qu’au potentiel productif du pays en 1941.  »

Parution le 18 octobre

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Julian Gewirtz, Never Turn Back. China and the Forbidden History of the 1980s, Harvard UP

«  L’histoire que le parti communiste chinois a tenté d’effacer les débats politiques dramatiques des années 1980 qui auraient pu mettre la Chine sur la voie d’une plus grande ouverture. Lors d’une randonnée dans la province du Guangdong en janvier 1984, Deng Xiaoping avait été averti que son chemin était escarpé et traître. « Ne jamais revenir en arrière », avait répondu le dirigeant chinois. C’est devenu un mantra alors que le gouvernement poursuivait ses réformes face à une vive contestation. Pendant un certain temps, tout était sur la table, y compris la démocratisation et la version chinoise du socialisme. Mais les délibérations se sont brutalement arrêtées au printemps 1989, avec des manifestations et des purges, des massacres et des répressions. Depuis lors, Pékin s’est efforcé de supprimer le souvenir de cette ère d’ouverture.  »

Parution le 18 octobre

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Crédits
Toutes les citations sont des extraits des quatrièmes de couverture rédigées par les éditeurs.