Démission d’un conseiller russe auprès de la Représentation permanente de l’ONU 

• Aujourd’hui, lundi 23 mai 2022, Boris Bondarev, Conseiller auprès de la Représentation permanente russe des Nations unies à Genève, a décidé de démissionner. Selon le rapport d’UN Watch — une organisation non gouvernementale basée à Genève —, celui-ci aurait déclaré « Je n’ai jamais eu autant honte de mon pays », le 24 février 2022, au premier jour de l’invasion russe de l’Ukraine.

• Ce dernier a relaté, lors d’une conférence aux Nations unies, de nombreux faits mensongers et a pointé du doigt le manque de professionnalisme de certains diplomates russe. Il accuse ainsi le ministre des Affaires étrangères russe, Sergeï Lavrov, de ne « servir les intérêts d’un nombre très réduit de personnes, contribuant ainsi à l’isolement et à la dégradation de mon pays » ¹.

• Comme l’illustre le sondage d’opinion ci-dessus, la société russe est divisée quant à la guerre conduite par le Kremlin contre l’Ukraine. Ces divisions s’illustrent à la fois par les catégories socio-professionnelles, mais également par le niveau de vie. Ainsi, plus les personnes sondées sont aisées, moins ces dernières auraient tendance à mettre un terme à la guerre en Ukraine si elles en avaient la possibilité.

BREAKING : ? ? Russia’s Counsellor to the United Nations in Geneva has resigned.

Boris Bondarev : “Never have I been so ashamed of my country.”

UN Watch is now calling on all other Russian diplomats at the United Nations—and worldwide—to follow his moral example and resign.

 ? : pic.twitter.com/ZuKqq0gJO8

— Hillel Neuer (@HillelNeuer) May 23, 2022

• Hillel Neuer, le directeur exécutif d’UN Watch, appelle désormais tous les autres diplomates russes à démissionner pour montrer leurs désaccords face à la politique de Poutine. Il paraît alors essentiel pour l’ONG que les États-Unis, le Royaume Uni et l’UE mettent en place un programme visant à encourager les diplomates à démissionner en leur assurant, ainsi qu’à leurs familles, des moyens financiers et une protection.

• La vie diplomatique a été bouleversée par la guerre en Ukraine. Après avoir été délocalisées à la frontière polonaise (voire en Pologne même), les ambassades étrangères ont pu progressivement rouvrir ces dernières semaines dans la capitale ukrainienne. Ce retour de la vie diplomatique s’est accompagné de la reprise des services régaliens ukrainiens, notamment en ce qui concerne le retour de l’accès à l’éducation, aux soins, la reprise des services de police ainsi que l’accès aux ressources primaires telles que l’eau ou l’électricité.

• Dernièrement, la Russie a décidé d’expulser près de 85 diplomates français, italiens et espagnols de son territoire considérés comme persona non grata. Cette décision fait suite à l’expulsion de diplomates russes de France dans le cadre d’une action européenne conjointe contre la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine ². La France condamne fermement cette décision qu’elle juge totalement infondée. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué de presse que « le travail des diplomates et du personnel de l’ambassade [de France] en Russie […] s’inscrit pleinement dans le cadre de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires » ³.