- Le conflit entre l’Ukraine et la Russie, la montée en puissance de la Chine et l’avenir des démocraties doivent être au cœur des débats. Les questions relatives à la pandémie de Covid-19 et la sécurité alimentaire seront aussi abordées.
- Alors que la Russie annonce depuis mardi retirer une partie de ses forces militaires, ces déclarations sont accueillies avec scepticisme. La ministre des affaires étrangères allemandes, Annalena Baerbock, a critiqué l’action de la Russie à la frontière ukrainienne avant la réunion, en accusant la Russie d’avoir « des exigences datant de la Guerre froide », qui remettent en cause « les principes fondamentaux de la paix européenne ». De son côté, Washington estime qu’il y aurait désormais 150 000 soldats à la frontière ukrainienne et qu’une attaque pourrait avoir lieu « dans les prochains jours » selon Antony Blinken.
- La vice-présidente américains Kamala Harris, doit représenter le président Joe Biden à Munich, alors que des doutes subsitaient sur leur bonne entente. Il s’agit du troisième voyage diplomatique de Kamala Harris, après des voyages au Guatemala et en France en 2021. Elle devrait rencontrer le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
- Dénonçant « l’hystérie » américaine sur les annonces d’invasion imminente de l’Ukraine, la Russie ne sera pas représentée à Munich, alors que le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, avait l’habitude de s’y rendre régulièrement. En 2007, Vladimir Poutine y avait délivré un discours dénonçant la politique américaine en Europe, marquant un tournant dans la politique étrangère russe et dans les relations entre Moscou et Washington : « Un pays, les États-Unis, sort de ses frontières nationales dans tous les domaines. C’est très dangereux : plus personne ne se sent en sécurité, parce que personne ne peut plus trouver refuge derrière le droit international ».
- Antony Blinken s’est dit prêt à discuter de nouveau de cette question avec Sergueï Lavrov la semaine prochaine. Le numéro deux de la diplomatie américaine en Russie, Bart Gorman, a été expulsé par le Kremlin la veille.
- Hier, le Kremlin a répondu aux propositions américaines sur la sécurité en Europe, en estimant qu’en cas d’absence de garanties écrites des États-Unis, la Russie « sera dans l’obligation de répondre, n’excluant pas des mesures militaires techniques ». De plus, la Russie a réclamé la mise en place de mesures comme « le retrait des armes étrangères, des conseillers et des instructeurs occidentaux d’Ukraine »et « la fin des exercices conjoints entre l’armée ukrainienne et les forces de l’OTAN ».
- Les combats dans l’Est ukrainien entre les forces gouvernementales et les séparatistes pro-russes ont repris hier et se poursuivent aujourd’hui. Chaque camp accuse l’autre d’être responsable de ce regain de violence. Kiev estime que les séparatistes ont violé à vingt reprises le cessez-le-feu tandis que ces derniers accusent l’armée ukrainienne d’avoir tiré vingt-sept coups de feu. Une école maternelle du village de Stanytsia Luhanska, situé en zone contrôlée par le gouvernement ukrainien a été bombardée, faisant plusieurs blessés. Kiev accuse les forces pro-russes d’être responsables de cette explosion.