• Donald Trump, qui conteste – encore aujourd’hui – sa défaite de novembre 2020,  est tenu pour responsable de cette attaque par une partie des électeurs américains, des observateurs internationaux et la grande majorité des électeurs Démocrates – ce qui n’est pas le cas des Républicains d’après un certain nombre de sondages. L’ancien président refuse toujours la transmission de ses archives à la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’événement.
  • Nous avions étudié, au lendemain de l’attaque du capitole, le rôle de cette théorie du complot dans le passage à l’action, laquelle,  “Loin d’être le culte d’une minorité fanatique, […] bénéficie d’un soutien inattendu parmi de larges pans de la population. Les violences des groupes liés à QAnon qui ont pris d’assaut le Capitole hier au nom de Trump sont une manifestation extrême d’une tendance inquiétante au sein de la base électorale républicaine, […] qui promet de se poursuivre même après le départ de Trump. La politique américaine devra donc composer avec dans les années à venir”.
  • Le 20 janvier, Joe Biden était investi 46e président des États-Unis. Dans un pays dont l’extrême polarisation a été démontrée avec éclat lors du 6 janvier, il reste à savoir si les appels à l’unité suffisent encore à masquer les divisions : “Aujourd’hui, en ce jour de janvier, voici ce à quoi mon âme est pleinement attachée : rassembler l’Amérique, unir notre peuple, unir notre nation. Et je demande à chaque Américain de se joindre à moi dans cette cause” : Jacob Reynolds analysait les éléments de langage du discours d’investiture de Joe Biden. L’importance du “récit” pour Joe Biden avait par ailleurs fait l’objet d’une perspective dans nos colonnes
  • Le 6 janvier prochain, Donald Trump tiendra une conférence de presse, un an après l’assaut du Capitole, qui avait entraîné la mort de 5 personnes et l’inculpation de 700 autres pour des faits liés à l’insurrection. Alors que certains Républicains jouent un jeu trouble en refusant de se rendre aux audiences et de fournir les documents nécessaires à l’enquête du Comité sur l’attaque du Capitole, nommé en juillet par la Chambre des représentants, à l’instar de Steve Bannon ou, plus récemment du républicain de Pennsylvanie Scott Perry, Donald Trump maintient ses allégations complotistes et multiplie les injures1.
Sources
  1. The Guardian, Republican congressman refuses to cooperate with Capitol attack panel, Martin Pengelly, 21 décembre 2021