• La visite a été annulée il y a seulement trois jours, par “souci de cohérence” avec les mesures annoncées à l’intérieur du pays. 
  • Si cette visite avait un but d’apaisement, les relations entre le nouveau chef d’État malien et le président français restent tendues. Fin septembre, le chef du gouvernement malien a qualifié le retrait des troupes françaises “d’abandon en plein vol” de la lutte contre le terrorisme dans la région, des mots que l’Élysée n’avait pas apprécié. À son tour, la présidence malienne a convoqué l’ambassadeur de France à la suite des propos d’Emmanuel Macron qui avait appelé à ce que “l’État revienne” au Mali. Olivier Vallée en livrait une analyse dans les colonnes du Grand Continent.
  • Les tensions viennent aussi du fait qu’au moment où les forces françaises se retirent, les autorités maliennes sont toujours en pourparlers en vue de signer un contrat pour le déploiement de paramilitaires du groupe de sécurité russe Wagner, notablement proche du Kremlin. Après plusieurs mois d’avertissements et de critiques à l’encontre du groupe Wagner (aussi présent en Libye, en Syrie ou encore en Centrafrique), l’Union a imposé pour la première fois des sanctions à huit membres du groupe la semaine dernière. 
  • Les pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont imposé des sanctions aux membres de la junte militaire pour avoir notifié leur volonté de retarder les élections initialement prévues en février 2022. La semaine dernière, la Cédéao a menacé d’imposer de nouvelles sanctions si le processus démocratique et de transition n’était pas effectivement relancé. 
  • Dans notre entretien avec Emmanuel Macron, ce dernier rappelait l’importance du partenariat avec l’Estonie en ce qui concerne les relations avec le Mali.