• Les règles budgétaires, notamment la limite d’endettement à 60 % du PIB et la règle des 3 % de déficit budgétaire, n’étaient pas entièrement respectées et présentaient déjà des défauts plusieurs fois dénoncés avant la crise du Covid-19, mais c’est finalement cette dernière qui a permis leur suspension et remise en question.
       
  • La date pour rétablir les règles budgétaires ou leur nouvelle version a été fixée à 2023. 
  • Les seuils rigides fixés par l’ancien pacte, qui déterminait des règles unifiées, pourraient disparaître et laisser place à des standards plus flexibles adaptés à la situation des États membres, une position par exemple défendue par la France.
       
  • Le nouveau pacte pourrait contenir des mesures adaptées à l’urgence climatique : une des innovations mise sur la table serait l’exclusion des investissements verts dans le calcul des déficits publics des États membres, une mesure qui risque d’être au centre des discussions étant donnée les problèmes de définition et les désaccords autour de la taxonomie verte européenne.
       
  • Des sources proches du dossier indiquent que l’Élysée souhaiterait laisser un rôle proactif au tandem Draghi-Gentiloni avec une triangulation franco-allemande. Le rôle de l’Italie et de l’Allemagne pourrait alors être structurant durant la présidence française de l’Union à venir. Notons que lors du Conseil européen de cette semaine, l’Italie a officiellement pris la place (au sens physique) du Royaume-Uni, au même étage que la France et l’Allemagne.
     
  • Mario Draghi pourrait avoir un rôle clé dans ces négociations : des éléments utiles dans ce portrait de celui qui incarne, selon Ben Judah, un art du pouvoir en Europe