• Cette élection s’inscrit dans la suite du départ du Roumain Dacian Ciolos de la présidence du groupe. Devenu depuis le 1er octobre président de l’Union sauvez la Roumanie (USR). Depuis, Ciolos a été chargé par le président roumain Iohannis de former un gouvernement, bien qu’il se retrouve sans majorité au Parlement. Officiellement, il a jusqu’à jeudi pour présenter son gouvernement.
  • À Bruxelles, les deux principaux candidats pour remplacer Ciolos étaient la Néerlandaise Sophie Int’Veld et le Français Stéphane Séjourné. Le retrait d’Int’Veld ouvre de fait un boulevard à Séjourné. De nombreux médias ont souligné que la candidature de celui-ci témoignait de son choix de connaître une carrière politique à Bruxelles plutôt qu’à Paris. Rappelons que M. Séjourné est également conseiller officiel – non rémunéré – du président de la République Emmanuel Macron.
  • L’élection prévue aujourd’hui par les 98 eurodéputés de Renew Europe témoigne néanmoins de l’affirmation de l’importance accordée par la France – et en particulier La République en marche (LREM) – au Parlement européen. Les députés européens français étaient plutôt caractérisés par leur manque d’intérêt, notamment symbolisée par leur absence dans les Thalys en direction de Bruxelles. Cette nouvelle place de la France à la tête d’un groupe parlementaire européen (qui s’ajoute à la co-présidence du Groupe de la Gauche exercée par Manon Aubry), devrait se traduire, par souci d’équilibre entre les États membres, par quelques réajustements à la tête des commissions parlementaires.
  • Reste l’épineuse question de la place du parti du Tchèque Babis, ANO 2011, de droite populiste conservatrice, au sein du groupe Renew Europe, essentiellement libéral-démocrate. Doit-on s’attendre à une saison 2 du feuilleton Orban-PPE ?