• La malaria est une maladie parasitaire potentiellement mortelle, transmise par la morsure des femelles insectes de l’espèce Anopheles infectées par le parasite Plasmodium falciparum. Il y avait, selon les estimations de l’OMS1, 229 millions de cas dans le monde en 2019, et 409 000 personnes en sont décédées, dont 67 % d’enfants. 94 % des cas de malaria se situent sur le continent africain. Un enfant meurt du paludisme toutes les deux minutes selon l’OMS. 
  • Les fonds déployés afin de guérir et juguler la maladie atteignaient, en 2019, environ 3 milliards de dollars, et les pays les plus touchés par la maladie contribuaient pour 31 % du total de cette somme. Un vaccin est recherché depuis une centaine d’années, et de nombreux ont été développés, sans dépasser la phase des essais cliniques. La solution la plus efficace était alors les moustiquaires, qui avaient limité les morts chez les enfants de seulement 20 %2
  • Le vaccin dénommé Mosquirix par son fabricant britannique GSK est le premier vaccin contre la malaria. Un autre candidat, appelé Matrix-M, avait été développé par l’université d’Oxford pour atteindre, en avril 2021, une efficacité de 77 %, et son homologation pourrait se faire dans les deux prochaines années3
  • Ce vaccin est d’autant plus novateur qu’il s’agit du premier à traiter une maladie parasitaire, les parasites étant des espèces bien plus complexes que les bactéries ou les virus, qui peuvent de plus toucher de nombreuses fois la même personne. Des essais cliniques ont montré que la combinaison de médicaments et de vaccins était particulièrement efficace pour traiter les cas graves chez l’enfant.
  • Selon les essais cliniques, le vaccin a une efficacité de 50 % contre les cas sévères de maladie durant la première année, mais n’a plus aucune efficacité à partir de la quatrième année. Cependant, les cas sévères de la maladie causent près de 50 % des décès ; le vaccin pourrait ainsi sauver 23 000 enfants en bas âge4.